Villiers le bel et les boucs emissaires.

Hier, dès potron-minet, abandonnant mon footing habituel, après une rapide douche, je suis hors de mon sweet home. D'un métro à l'autre, je déboule gare du Nord, RERD, direction Villiers-le-Bel.

Rencontres, témoignages, interrogations, le mystère élucidé d'un meurtre, d'un crime maquillé en accident commence à se faire jour.
En remettant en cause l'enquête supersonique cousue de fil blanc de l'IGPN, seul, le président de la République semble avoir retenu les leçons de 2005, quoique, sa logorrhée déviante ramenant toujours sur la sempiternelle question de l'immigration, lui, l'immigré, c'est un contresens.
Je suis encore à Villiers-le-Bel....jusqu'à demain soir, dans les méandres de la cité, lieu soi-disant impossible à vivre...
Hier encore, j'ai rencontré une charmante jeune dame, Nadia, franco-tunisienne dont les parents vivent dans le quartier depuis... 32 ans sans histoire.Le FN n'en loupe pas une et le chef de l'Etat suit le wagon lépeniste sans vergogne.
Elle voit dans les derniers évènements, une responsabilité commune. Celle d'une part, des flics provocateurs, imbus de leurs privilèges et d'un sentiment d'impunité exécrable et, d'autre part, des jeunes de 14-15 ans dit-elle, irresponsables qui n'ont pas réellement de visu, un exemple de réussite républicaine auprès d'eux.
Comment faire des études comme Kamel, Bac+5, qui trime à trouver un boulot, vivant du RMI et dont le frère cadet finalement deale et est mieux loti que son aîné ? Ne cherchons pas les boucs-émissaires où, le Gouvernement n'a jamais rien fait en faveur de ces populations qu'il considère comme des étrangers.