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Faut-il immoler les jeunes banlieusards?

Publié le 30 novembre 2007 par Frednetick

Ne riez pas, la question se pose vraiment ! Ah mais ôtez donc ce sourire narquois vous dis-je, vous allez me mettre en rogne et je vais devoir en arriver à des extrémistes extrémités que l’ONU assimile à l’utilisation d’armes non conventionnelles!

Car après tout existe t-il d’autres solutions au “problème” des banlieues?

Se précipiter sur la suite (mais sans quitter cette page !)

Toréador et Le Chafouin ont bien tenté d’avancer des solutions mais malgré tout le respect que j’ai pour ces augustes blogueurs, rien qui n’emporte ma conviction. L’armée d’un côté, la police d’appui en nombre gargantuesque de l’autre, non, décidemment non; là n’est pas la solution.

Pour ma part j’en vois deux et je vais de ce pas vous en démontrer le caractère sinon optimal, du moins incommensurablement plus performant.

Tout d’abord la version hardcore. Vous n’êtes pas sans ignorer que malgré les imprécations téléguidées d’une élue de Russie Unie, le sieur Vladimir Vladimirovitch est susceptible de se retrouver sans occupations dans les mois qui viennent. Si d’aventure son entourage, qu’il a prit soin de maintenir sous pression constante, malgré les deux courants qui s’opposent, devait trouver le moyen de lui succéder sans déclencher d’épuration, il lui faudrait trouver un job rapidement.

Alors que notre trop timoré grand petit timonier préconisait de nettoyer au karcher les banlieues (avec le succès que l’on mesure à l’aune des festivités pyrotechniques de Villiers-le-bel) Vladimir lui se retroussait les manches promettant d’aller “butter les terroristes jusque dans les chiottes” (sic). Il faut bien avouer que dans la catégorie des personnalités déviantes en charge des hautes destinées d’un pays, l’ami Vlad emporte haut la main le prix de la “testostérone en bidon”. Bref il est taillé pour le job.

Le seul souci de ma proposition réside évidemment dans le financement de la mesure. Selon mes calculs, entre le salaire de Vlad, l’acquisition d’armes de guerre, les indemnités pour dommages collatéraux, la reconstruction d’une zone de guerre de près de 1300 km2 et les frais d’inhumation de 12.000 personnes nous arrivons à la somme rondelette de 186 millions d’euros. Et cela dans la seule hypothèse d’une mission das le Val d’Oise, nid bien connu de sédicieux barbares. Or les caisses de l’Etat sont définitivement vides, il manquerait 15 milliards, si vous savez où l’on peut les retrouver merci de faire suivre à Bercy (le ministère pas le Palais omnisport).

De l’autre côté il existe bien des solutions, mais leur mise en oeuvre paraît hors d’atteinte pour un frileuse république. Tout d’abord la remise en place d’une police de proximité supprimée par un certain gouvernement de droite.

Je vous entend déjà maugrer “oh le naze, ça marche pas la police de proximité”. Que vous êtes cons ma parole, vous faites exprès ou bien vous appartenez à la mouvance demeurée de l’UMP?

Que la police de proximité ne marche pas dans la configuration qui était la sienne est une chose. Il est vrai, et nico avait raison sur ce point, que la pertinence d’une police qui n’est pas de service quand vient la nuit, et que sortent les oiseaux de proie, n’est pas des plus aigue. Ceci dit, la “proximité” créée ne doit pas être éludée, décriée, villepindée villipendée. Ce qui ressort des réactions de “djeuns” c’est que la police n’est là que pour interpeller, rudoyer, chasser. Envoyé spécial diffusait hier soir un reportage édifiant sur la BAC de Noisiel (77), c’est fou “la courette”…

La seule présence connue de la république est donc répressive. Quand on ajoute à cela que les lieux d’accueil des mêmes barbares en barbotteuses ferment généralement vers 18H, on devine ce qu’ils peuvent faire de leurs soirées. Une vision des choses confirmée lundi dernier dans l’un des quartiers “à problème” de la ville dans laquelle je travaille.

Il faut rappeler que les crédits aux associations ont eu tendances à être rasés de frais tandis que les démarches de l’Etat pour exproprier ne faisait pas que des heureux dans les programmes de réhabilitation (nombreux cas de bien achetés 100 K€ et rachetés 30 K€, bien joué les domaines).

Il est d’ailleurs peut être trop tard.

Le manque de dialogue qui entraîne la montée de l’insatisfaction, qui engendre une hausse des trafics en raison de la baisse des tournée de flics c’est connu. Qu’ensuite les mécanismes de régulation interne aux quartiers se faussent petit à petit en laissant émerger de petits parains répandant la blanche et la peur est déjà de nature à nous interroger sur les possibilités de progrès.

Dans des quartiers en proie à l’abandon républicain et dont l’attractivité économique est très haute sur l’échelle négative de Friedman, les petites combines nourrissent, habillent et équipent plus certainement que le RMI ou un improbable CDD à la Poste. A ce propos voyez mon futur post sur le RMI à 4.000 euros pour que l’on puisse tous acheter un LCD 82 pouces à Noyel.

Revenir sur cette situation exige aujourd’hui de réinvestir les quartiers “difficiles”, de retisser et réactiver les liens autorégulateurs (famille, associations, clubs). Pour cela il faut des moyens que les villes concernées n’ont pas, prises dans le ciseau habituel “plus de besoins/moins de moyens”.

Mais il faut aussi la volonté affirmée de réinvestir cet espace public, d’y réaffirmer que le droit n’est pas un all black sur lequel on met un cadrage débordement, que la vie en société nécessite des règles communes. En bref une volonté POLITIQUE !

Une police qui travaille - tard le soir - main dans la main avec les assitants et travailleurs sociaux, aussi longtemps qu’il le faut, qui appuie les assos et les animateurs, voilà la solution, dans son désarmant habit de lieu commun.  A ce propos je me permets une pique au Toréador et au Chafouin : Vous avez bien intégré le discours Sarkozien, la police n’est pas là pour jouer les travailleurs sociaux et organiser des tournois de foot ou de volley (version au choix durant la campagne mais suffisament rabachée - au moins 4 fois mot pour mot - pour marquer les esprits de nos amis blogueurs). Elle gagnerait pourtant à s’inscrire AUSSI dans ce type d’activités.

Vous le voyez, pas de solutions miracles, sauf celle déjà utilisée avec les chômeurs et les délinquants.

Selon les mots d’un vieux sage de l’Ile de la Jatte “Quand tu ne peux éliminer la cause du problème, élimine les symptômes du problème” . CQFD, on élimine les délinquants, les chômeurs et les djeuns.

Ma méthode à moi est un peu dispendieuse je le reconnaît volontiers, puisqu’elle utilise des hydrocarbures dont on sait par le cathodique Pernault qu’ils sont hors de prix pour les français moyens, voyons ce reportage à Saint-Pardoux-Morterolles…

Mais ça fait de si belles flammes et ses cris, ah oui ces cris, c’est un peu de l’histoire de la civilisation Chrétienne que l’on humera dans les barres HLM !!

Ouaich, ouaich, Bernard Gui represent man !!! Sa mère la tepu comment il flambe le djeuns…

Cacher cette brillante littérature


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