Magazine Culture

Hacienda : Big Red & Barbacoa

Publié le 26 avril 2010 par Gonzai

Petit protégé de Dan Auerbach et de la maison Alive Records, moins d'un an après son premier album, Hacienda revient avec Big Red & Barbacoa.

HACIENDA (ALIVE RECORDS) ::: Big Red & Barbacoa

Loud is the Night, le premier, était déjà impressionnant, du Beatles sudiste en connexion Wi-fi avec les Beach boys et de très belles chansons qui auront bercé mes virées estivales. Après quelques tournées ricaines de Tucson à Baltimore et un passage sur le vieux continent, le groupe a appris la vie sur les planches et le miracle d'un public conquis. Un look country de tous les diables (ça change des blancs becs arty), et des sons venus d'une autre époque, plus rétro que le rétro, le magicien Auerbach a fait des miracles auprès des popeux Tex Mex à la barbe câline.

Pour ce deuxième LP, le groupe a opté pour un enregistrement rapide entre deux tournées. Le barbecue encore fumant. La barbaque saignante et épicée déposée illico sur le grill. Le groupe vire davantage dans le rock'n'roll ricain sixties, celui de Sam the Sham and the Pharaohs, celui de Sir Douglas Quintet, voire le premier Canned Heat. Instrumental par moment (Barbacoa, Big Red), terriblement rythm n'blues, la réverbe fume et les amplis fender crament. La vérité du rock est là. Les concerts ont poussé le groupe à jouer plus rock, plus fuzzy. Et la nuance avec le premier album est flagrante. Le trip pop a laissé place à une certaine crasse de vieux pickup. Et c'est tant mieux pour la guerilla, pourvu qu'ils ne virent pas comme Kings of Leon... Il y a peu de chance, ces mecs n'ont pas de fausses barbes.

Les petits monstres


Toutefois, Hacienda reste un groupe pop capable de grandes choses au-delà de la simple reproduction rock'n'roll et c'est en matière de pop qu'ils prennent leur véritable identité. Comme échappé du premier album, I keep waiting rejoint les contrées du sunshine où vivent en harmonie certains graals de Sagittarius aux encyclopédies Wilsoniennes, Wild honeys et les autres. Ca ne s'explique pas, ce morceau est une pépite. Suivi plage 4 par Hound Dog, encore plus foudroyant que le précédent. L'appel des sirènes pop. Une joyeuse réunion Spectorienne de slide, clavecin et autres baguettes magiques. Voilà je reste sur ma faim, j'en voulais douze comme ça comme dans le premier album.

Big red & Barbacoa est un honorable deuxième album, surprenant pour ceux qui connaissent le premier. Mais Hacienda va de l'avant, sachant parfaitement que la recette miracle n'existe pas. Se fier à son instinct du moment. Laisser vivre une certaine spontanéité artistique. Hacienda me procure avant tout un sentiment de liberté ultime. J'ai envie de connaître ces mecs. Ces chicanos sont partis pour devenir des gringos incontrôlables. Si le goût et la couleur changent à chaque album, la suite s'annonce déjà fantastique.

Hacienda // Big Red & Barbacoa // Alive recordshttp://www.myspace.com/haciendaspace


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gonzai 398 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte