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"The Collection" (Justified - 1.06)

Publié le 30 avril 2010 par Shoone

Justified: 1.06 The Collection


Tiens, tiens, tiens, voilà qui est intéressant... Justified n'aurait ainsi donc pas encore clairement définit son format. On s'éloigne peu à peu du procédural pour se rapporcher à nouveau du feuilletonnant. Et cela toujours très habilement et subtilement. On le voit dans la pas très inspirée mais sympathique affaire du jour, une histoire de meurtre de riche fraudeur à la Madoff, impliquant sa femme, l'amant de cette dernière, un associé du riche vieillard et un galériste assez particulier, respectivement interprétés par les excellents Katherine LaNasa (Burn Notice, Big Love), Brett Cullen (The West Wing, Damages, Lost), Tony Hale (Chuck, United States of Tara) et Robert Picardo (Star Trek, The 4400, Smallville) bref, un guest-cast de choix à mes yeux! Au premier abord, ce n'est qu'une intrigue loner classique qui a ses répliques piquantes et quelques bons twists mais qui n'apporte pas grand chose d'autre à la série en général... mais après réflexion elle est loin d'être si inutile que ça à la série. Elle contribue à la découverte du passé de Raylan, et permet de continuer à développer le personnage. Cet aspect là de l'intrigue est à chercher dans les quelques répliques que le Marshall adresse aux différents protagonistes de l'affaire. Il y a notamment cette petite anecdote sur l'époque où Ray se plaisait à protéger un riche businessman à cause de sa vie plutôt aisée, qui permet de lever un nouveau pan du voile sur le passé du cowboy et de creuser le personnage. L'approfondissement du personnage est aussi permis par l'évocation du cas Winona et cela devant l'amant de la veuve pour le convaincre de laisser tomber sa maîtresse. Ce passage s'intègre d'ailleurs dans une partie de l'épisode s'attachant à revenir sur le divorce des Givens. On y découvre les raisons qui ont poussé le couple à se séparer, soit essentiellement des raison professionnels et géographiques. A côté de ça, les belles prestations de Natalie Zea et Timothy Olyphant sont là pour nous montrer la complicité qui existe toujours entre leurs 2 personnages, entre qui la flamme de l'amour semble alors prête à se raviver à tout moment. En parallèle à ces développements de personnages, on en profite aussi pour faire un peu avancer l'une des storyline à long terme, soit les manigances d'Arlo, le père Givens, et cela en prennant un détour innantendu et intéressant. C'est ainsi à ce bon vieux Boyd Crower, reconverti en pseudo-repenti illuminé, que rend visite Raylan pour lui soustirer des informations sur un probable coup que préparerait son père. Le héros serait ainsi enclin en début d'épisode à pactiser avec l'ennemi pour punir son père... mais après avoir fait la rencontre de l'étrange gallériste et découvert sa morbide façon de punir les impardonnables agissements de son père à lui, Raylan peut du coup se demander si lui-même ne va pas trop loin, comme le collectionneur d'art, en agissant de façon si inconsidérée pour se venger de son père. Une question à laquelle il devra vite répondre puisque voilà qu'en fin d'épisode Boyd lui propose une information capitale pour piéger Arlo. Si le l'offre est acceptée ou non, on ne le sait pas encore et c'est ce qui constitue l'excellent cliffhanger de cet épisode. L'original parallèle entre le Marshall et le gallériste prend ici son sens et rend alors d'autant plus efficace le cliff. Ray était déterminer à faire tomber son père en début d'épisode puis le voilà à la fin décidé à lâcher l'affaire avant de se mettre à hésiter devant la proposition de Boyd de finalement l'aider. Comme dirait Raylan lui-même, toute le problème est de savoir where would it end?


En conclusion, Justified se complexifie et c'est plutôt une bonne chose. Elle affirme de plus en plus vouloir être la série de Raylan Givens avant d'être une vulgaire série cops show parmi tant d'autres. Par son étonnante légèreté et subtilité, la série arrive ainsi facilement à se distinguer.

[7,5/10]


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