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Publié le 12 mars 2007 par Raymond Viger

Que ce soit Guy A. Lepage avec ses questions lui demandant de chiffrer ses promesses électorales, Dany Turcotte qui tapait du pied devant son grand tableau ou encore Chantal Hébert qui a profité de son entrevue pour revenir sur la question, Mario Dumont n’avait pas beaucoup d’alliés. Mario Dumont a mentionné qu’il faut être prudent quand on parle de cadre financier. Sa prudence va à l’extrême en ne voulant rien chiffrer.

Après la guerre des chiffres, le débat s’est transporté sur la position  »autonomiste » de Mario Dumont. Guy A. Lepage lui a cloué un autre clou en définissant la position autonomiste de Mario Dumont comme étant une façon d’être souverainiste avec certains et fédéralistes avec les autres. Une sorte de caméléon politique.

Si on se fit aux applaudissements pour qualifier la soirée, c’est Guy A. Lepage qui s’est fait applaudir le plus souvent. Ces questions étaient lancées à Mario Dumont comme on lance une fléchette sur sa cible.

Guy A. Lepage a rappelé à son invité qu’il aurait renié les syndicats. Mario Dumont a patiné pour mentionner qu’il fallait actualiser nos anciennes institutions qui ne répondent pas nécessairement aux besoins d’aujourd’hui. Les syndicats seraient-ils des dinosaures d’un autre siècle?

En ce qui concerne l’aide sociale, j’ai senti deux intonations dans la voix de M. Dumont. D’un côté, on sentait qu’il voulait couper l’aide sociale. Il a immédiatement fait marche arrière en mentionnant qu’il ne parle pas de couper mais plutôt qu’il faut faire des efforts pour ramener sur le marché du travail ceux qui sont aptes.

Guy A. Lepage a aussi questionné Mario Dumont sur ses flirts avec Jeff Filion et son collaborateur qu’il a dû faire démissionner, Jean-François Plante. Chantal Hébert a aussi souligné le manque d’équipe pour entourer Mario Dumont. Celui-ci s’est mis les pieds dans les plats en tentant de parler de la plus grosse prise aux candidats. Il a eu à défendre qu’un lobbyiste tel Gilles Taillon valait plus qu’un journaliste ou tout autre candidat. Ouf! Pas sur qu’il a gagné des points sur ce tableau.

Malgré des questions parfois fort embarrassantes, Mario Dumont a tenté de demeurer crédible et est resté dans le ring. Il est habitué de ramasser les coups. Il a un très beau discours. Peut-être trop philosophique et pas assez pratico-pratique. Possiblement le style de débat oratoire développé par un député qui a beaucoup siégé mais qui n’a jamais géré un ministère.

Mario Dumont peut-il avoir l’étoffe d’un premier ministre pour le Québec? Il peut faire de beaux et grands discours. Mais où il aurait une équipe avec lui. Malheureusement, je ne pense pas que ce soit le cas. Pour nous le prouver, il faudrait qu’il fasse un mandat comme chef officiel de l’opposition. Cela serait une belle occasion de nous montrer ses Porte-paroles de l’opposition officielle vis-à-vis les différents ministères. Nous pourrons alors juger s’il a une équipe ou non derrière lui.

Parfois il est suicidaire de faire monter un jeune trop vite ou de lui donner de trop grands défis. Pour l’instant, Mario Dumont n’est pas prêt à être premier ministre du Québec. Pour le bien de sa continuité en politique, il serait préférable qu’il saute un tour. Pour le bien des Québécois aussi.

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