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La mort de la culture française

Publié le 03 décembre 2007 par Scheiro
 Allez... ça pleurniche encore de tous côtés sur la Sphère. Je ne sais pas si vous y avez fait attention, dans la semaine, un article est paru sur le Times ["La mort de la culture française", en couverture du numéro de l'édition européenne du magazine Time du 3 décembre 2007] qui peut se résumer par ce qui suit : "Personne ne prend la culture plus au sérieux que les Français. […] Mais il y a un problème. Tous ces grands chênes abattus dans la forêt culturelle française ne font pas un bruit dans le reste du monde. Autrefois admirée pour l'excellence de ses écrivains, artistes et musiciens, la France est aujourd'hui une puissance vieillissante sur le marché mondial de la culture."
Don Morrison, le responsable de l'édition européenne de Time, énumère les symptômes :
727 nouveaux romans en librairie à la rentrée 2007, mais moins d'une douzaine traduits aux Etats-Unis chaque année ; près de 200 films par an produits dans l'Hexagone, mais près de 50 % des recettes du box-office pour le cinéma américain ; Paris déserté par la création musicale et par le marché de l'art. Tout cela en dépit d'un budget de la culture disproportionné (1,5 % du PNB, contre 0,7 % en Allemagne, 0,5 % au Royaume-Uni, 0,3 % aux Etats-Unis). Bref, une culture sous perfusion, largement subventionnée par l'Etat, les régions ou les municipalités, mais sans échos hors des frontières.
Les causes de cet isolement sont rappelées : le français n'est plus que la douzième langue parlée au monde ; la culture d'Etat décourage les initiatives privées ; les subsides permettent à la création de vivoter à l'intérieur sans affronter le marché mondial ; le Nouveau Roman et la théorie littéraire ont stérilisé la fiction, si bien que les Français préfèrent lire des romans américains épiques.
Alors, ainsi que je vous le disais, ça pleurniche, et, bien sûr, la cause est vite trouvée :
"Notre culture devient ce "grand bazar multiethnique", fruit d’un communautarisme débridé. A force de brader nos racines, nous ne permettons pas à l’étranger de retrouver l’identité de notre nation."
Comme le bourrin xénophobe, qui a rédigé ça, a aussi censuré ses commentaires, je reproduis ici la réponse que je lui avais faite et qui n'est pas passée.
"Bien entendu, il est ici sous entendu que les "multiethniciens" ne sont pas français. Et que ce sont eux les responsables de la décadence culturelle française.
Peut-être que le jour où vous aurez compris que tous les problèmes ne sont pas à mettre sur le compte de l'Autre, mais que la responsabilité, dans ce cas, est collective, il y aura peut-être une chance pour que les choses puissent s'améliorer. Historiquement, tous les peuples qui se sont contentés de désigner un bouc-émissaire ont finit par payer très cher se type de comportement."
Vous me direz ce que voue en pensez.

Celui qui se tue pour échapper à sa gloire


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