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[Critique] Iron Man 2 de Jon Favreau

Publié le 12 mai 2010 par Cuttingpapers

Iron Man 2

Enième blockbuster sur-mediatisé, survendu, et surbudgetisé, Iron Man 2 aura tôt fait de s’attirer les foudres de certains geeks, qui s’attendaient à assister au film pop corn ultime. Mais comme Jon Favreau n’est pas Christopher Nolan, il faudra se contenter d’une péloche jumelle du premier opus, dotée des mêmes qualités et plombée par les même défauts. Peut-on alors vraiment parler de déception ?

Il y a deux ans, Iron Man avait su créer la surprise par son casting impeccable et par quelques idées scénaristiques bienvenues, qui réussissaient à masquer une réalisation impersonnelle, un méchant absent et des scènes d’action faiblardes.
Sa suite raconte à peu près la même histoire, avec un Tony Stark (Robert Downey Jr) rigolo atteint d’une maladie incurable.

Si son pote black joué par le fadasse Don Cheadle et Gwyneth « Pepper Potts » Paltrow intéressent vraisemblablement peu les scénaristes, les méchants bénéficient cette fois d’un traitement de faveur non négligeable.

Mickey Rourke est génial dans le rôle d’un ingénieur russe fan de perroquet, et l’excellent Sam Rockwell, en fouine du ministère, livre une nouvelle fois une performance survolté. Scarlett Johansson contrebalance son absence de jeu par des cabrioles bourrines et Samuel L Jackson est tellement cool en Nick Fury qu’on en oublierait presque qu’il est venu cachetonner.

Néanmoins, il faut bien admettre que cette séquelle ne bénéficie plus de l’effet de surprise, qui avait tant favoriser le premier film, d’autant que Jon Favreau , le « réal fantôme », laisse tourner la caméra pendant qu’il va chercher son café. Heureusement, l’ennui pointe mais ne s’impose jamais vraiment, grâce à un climax bien fun qui repompe dans les grandes largeurs le gigantesque « Steamboy » de Kastuhiro Otomo. Et on a vu pire référence.

Au final, Iron Man 2 fait partie de ces films qu’on à déjà en grande partie oublié en sortant de la salle, mais qui, pendant deux heures, nous permettent de zapper la crise, le futur décès de Johnny et la déclaration d’impôt qu’il faudra renvoyer avant la fin du mois.
Et par les temps qui courent, c’est toujours ça de pris.


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