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Doute

Publié le 13 mai 2010 par Jfa

Nous étions mercredi soir à discuter du doute. En fait non pas du doute mais des doutes: de celui qui paralyse, et à l’autre extrémité, celui d’un sain esprit critique.

L’une des participantes nous a expliqué que, coïncidence, l’Ascension marquait, dans la mythologie chrétienne, l’entrée dans l’ère du doute, celui des apôtres face à Jésus et ses enseignements, période qui s’achevait avec la Pentecôte (le chavouot des juifs) et, 50 jours après Pâques, commémorait la descente de l’esprit saint, le Paraclet, sur les apôtres, sous forme de flammes descendant du ciel.

Un autre a évoqué le dilemne mortel de l’âne (ou l’ânesse) de Buridan, âne mort de faim et de soif entre son picotin d’avoine et son seau d’eau, faute de choisir par quoi commencer.

Un troisième évoquait Pyrrhon d’Elis , vendeur de cochons sur ses vieux jours, et qui  “niait qu’une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l’existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions et n’admettait pas qu’une chose soit, en elle-même, plutôt ceci que cela”.

Une quatrième a séparé le temps du doute de celui de l’action, le “mauvais” doute ne débouchant pas sur des activités.

J’ai quant à moi simplement insisté sur le fait que le doute fécond, le doute scientifique, l’esprit critique s’opposaient à la croyance, à la routine, au confort, nécessitant avant tout une méthodologie, de la technique intellectuelle (avantages-inconvénients pour toutes les parties prenantes)  débouchant sur de l’action et, si le doute paralysant de l’âne tenait à ses émotions, celui-ci tenait avant tout à la rationnalité et la réflexion.

Plus le doute est fort, plus la décision est difficile à prendre, et plus le souci de rationalité, l’analyse objective et distanciée des faits et des états, s’imposent.

“Le gouvernement portugais s’apprête à annoncer un «choc fiscal»”. Libération. “Selon la presse, le Portugal prévoit d’appliquer un impôt extraordinaire sur les salaires, épargnant les revenus les plus bas, ainsi qu’un relèvement d’un point de la TVA à 21%. La fiscalité sur les bénéfices des entreprises et des banques serait également alourdie. Par ailleurs les salaires des ministres, députés, élus locaux ou dirigeants d’entreprises publiques seraient diminués de 5%”. Bientôt chez nous ?

- “L’électricité sera de plus en plus chère”. Le Monde. Pourtant, ils nous promettaient qu’avec l’ouverture des marchés… Encore l’Europe des financiers?

- “Economie française : “Pas de véritable rebond avant 2012 ou 2013″. Le Monde.


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