Magazine

Album · Silver Box - Simple Minds (2004)

Publié le 14 mai 2010 par Cesperlesdevie

silver-box.jpgAllez un album/compilation/pépite. Messieurs Dames, avec la Silver box de Simple Minds, la boîte argentée des esprits simples, ce n'est pas deux, ni trois, ni quatre mais cinq CD que je vous offre là. Les sept premières chansons sont les live des albums de 1979. C'est du "live" entre guillemets, puisqu'il n'y a pas les cris en délires. Et moi si je sens pas qu'il y a eu des culottes jetées sur scène par les spectatrices c'est pas du live. Ensuite douze démos de la période 1980 à 1982. Intéressantes pour les inconditionnels, moi je passe. A nouveau six live sans culotte... je me comprends. Et enfin on entre dans le vif du sujet. Une vraie version live de New Gold Dream (81/82/83/84) en 1985 avec un invité irlandais, un certain monsieur Bono de Dublin qui est visiblement content d'être là. « I'm in heaven, I'm in heaven... » Il y a tout un imaginaire redondant autour d'eux qui m'agace. Les "pros-U2" pensent que les Simple Minds sont une version ringarde, les "pros-Simple Minds" pensent que U2 est une version qui a vendu son âme. Jusqu'à 1987 les gens disaient que U2 étaient des sous-Simple Minds, on voit ce que ça a donné aujourd'hui. Je connais très peu U2 personnellement et s'ils ont un succès planétaire, très bien pour eux, c'est qu'ils ont su mener leur barque. Si Simple Minds a été relégué au deuxième plan c'est dommage, ils ont sûrement fait des erreurs, mais je vois pas ce que la bande à Bono vient foutre là. Ce sont deux groupes qui sont nés en même temps, un en Ecosse, un en Irlande, qui ont beaucoup de similitudes mais ce ne sont ni des copies, ni des ennemis. Ceci dit quand Jim Kerr a envie de faire sa langue de pute, il en sort de bonnes sur le côté sauveur de l'humanité de Bono. Je me rappelle qu'il racontait que pendant un concert de U2 il claquait des doigts en disant « Chaque fois que je claque des doigts, un enfant meurt en Afrique » et qu'un mec du public lui a gueulé « Ben arrête de claquer tes putains de doigts alors ! ». Ca me fait rire.


Et ma pépite à moi, la répétition de Don't you (forget about me) pour le Live Aid 1985, sûrement le moment le plus important de leur carrière ! Et Jim Kerr oublie les paroles... nanana nana... le son est saturé mais alors quelle voix au moment du Ouuh Ouh Ouuuuh OOOOOh ! Ouais je sais je le fais super bien. On s'y croirait. Et en voyant ce que ça a donné, on voit bien l'utilité des répétitions et de la balance. 


D'ailleurs toujours sur le Live Aid 85, Jim Kerr a failli se barrer avant la fin ! Regardez la vidéo, j'adore. Je trouve ça exceptionnel, il se laisse pas du tout démonter. Et pour le côté café des sports absolument fascinant, il a souvent déclaré que la plus grosse erreur de sa carrière était... le pantalon qu'il portait lors de ce concert (alors que sa période chapeau/ballerines est bien pire mais bon...) et à la toute fin de la vidéo il y a quelques secondes de sa femme de l'époque Chrissie Hynde, chanteuse des Pretenders. CD 3 et CD 4 remplis de live... avec culottes, ouais je vais la garder cette expression désormais, de 1985 à 1995...

...dont le live du concert pour Mandela, contre l'apartheid en 1988, histoire de ne pas oublier la vraie signification de cette chanson qui aujourd'hui est bien agréable parce que Mandela est libre mais qui a l'époque était bel et bien une protestation... Et toc !

our-secrets-are-the-same.jpg
Et le CD5, la vraie pépite de cette Silver Box, le sacrifié, l'oublié, le fantôme, le gâchis : leur opus Our secrets are the same ("nos secrets sont les mêmes") prévu pour début 2000 puis repoussé et annulé par ces cons - y a pas d'autres mots - de chez Virgin ! Il ne sort donc que "camouflé" quatre ans trop tard et condamné à l'indifférence. D'ailleurs la pochette en devient assez symbolique...

Ils ont 40 ans à l'époque de l'enregistrement dont 20 de carrière. Leur précédent album Neapolis  sorti en 1998 a été un échec commercial et critique (moi je le trouvais intéressant pour divers points, j'en reparlerais). Qu'à cela ne tienne, on est les Simple Minds, on va en refaire un. J'aime le côté apaisé de cet album malgré ce contexte particulier, ils étaient loin de se douter qu'ils allaient devoir se friter la gueule avec la maison de disques... Mais bon en même temps, le fait d'avoir quand même sorti cet album renforce ce sentiment qui fait qu'on aime ou qu'on déteste les Minds. Ils sont pas du genre à faire des concessions. S'ils veulent faire quelque chose, ils le font un point c'est tout. Jeweller to the stars sera d'ailleurs reprise sur Black & White 050505 en tant que The jeweller part II.

Pour moi il n'y a aucun morceau à éviter, ils sont parvenus à faire un ensemble cohérent, intime, intéressant, musicalement diversifié tout en conservant l'esprit du groupe et leur penchant pour les expérimentations électroniques. L'un des plus beaux bijoux de l'album est certainement Neon cowboys, quasiment acoustique donc assez inhabituel chez Simple Minds... 

She knows pour les petits coeurs comme le mien. « I want to know what star you are, why you're so good to me. »

« A quoi ça sert d'être frères si on ne peut pas emprunter ses jouets ? » Happy is the man n'a pas été écrite par Jim Kerr mais par son frère Mark  (je pense qu'il y a aussi sa voix quelque part mais laquelle est-ce ?) ! En tout cas je suis amoureuse de la voix principale !


Pour finir mon péché mignon, tout en douceur, du vrai piano,

vocalement au top avec ce "sleeping" résonnant.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cesperlesdevie 77 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte