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Le nom de la rose, Umberto Eco

Par Craklou

Deux jours de retard pour le billet commun, et pourtant j'avais terminé le roman depuis belle lurette... Préparation de concours en vue, j'ai du mal à gérer toutes mes occupations d'un coup! Ca va durer jusqu'à début juin, et ensuite je redeviens une blogueuse appliquée!

J'avais vu le film du Nom de la Rose en vacances, il doit bien y avoir six ou sept ans (la vie passe trop vite o_0), et je m'étais alors promis de lire le roman. On sait tous ce qu'il en est, de ces promesses super sérieuses qu'on n'a jamais le temps de tenir. Il a donc fallu le swap Book Inside pour que ma swappé ait la bonne idée de me l'offrir. Arrivé sur ma PAL, je ne pouvais donc plus repousser la lecture. Ce que j'ai quand même réussit à faire sur quelques sept longs mois, avant que Livraddict ne propose une lecture commune, qui a finalement réussi à me botter les fesses !

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1327, Guillaume de Baskerville, moine franciscain, ex-inquisiteur et représentant du Saint-Empire, se rend dans une abbaye située aux confins de la Provence et de la Ligurie, afin de découvrir comment est mort l’un des moines, retrouvé défenestré.
Commence alors une incroyable enquête, où l’on va de découvertes en découvertes, dans le monde médiéval et monacal où les supertitions, les croyances et l’ignorance ne rendent pas facile la tâche de l’enquêteur.

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Si je me souvenais de la trame générale, l'abondance de personnages tous plus suspicieux les uns que les autres a fait que j'ai presque redécouvert le fin mot de l'histoire à la lecture du livre, ce qui, je l'accorde aide grandement à la lecture.

Parce que, sans l'attrait de l'enquête policière, et des raisonnements tous théologico-logiques de Guillaume de Baskerville, j'ose avouer, devant ce chef d'oeuvre reconnu de la littérature, que je me serai un peu ennuyée.

Ce n'est pourtant pas faute de lire correctement le latin ou de connaître la théologie médiévale du XIIIe de façon plus que satisfaisante, mais je dirai vraiment sans prétention que je me suis demandée comment faisaient les non initiés à ces nobles matières... De même, alors que les politiques religieuses italiennes et avignonaises étaient loin de l'être inconnues, j'avoue avoir ressenti un grand moment d'égarement à leur explication par l'auteur. Je vous promets, en vrai, l'histoire médiévale n'est pas si compliquée que ça!

Il s'agit certes, du roman historique sans doute le plus documenté de toute l'histoire des romans historiques, et haut la main encore. Mais point trop n'en faut. Je reconnais avoir allégrément lu en diagonales certains de ces passages.

Et je ne parle pas des longs discours théologiques et hérétiques... Là, pour le coup, ça a été en vrai à peu près aussi complexe que dans le récit. Mais vraiment, on ne lit pas un traité de droit canon, il me semble. Trop de complexité tue la complexité. 

Le point négatif, de taille il me semble, est qu'une bonne moitié du récit est tout à fait inutile, parce que parfaitement peu compréhensible. Un bon résumé aurait été, à mon avis, bien plus percutant, et beaucoup moins déboussolant...

Il n'en reste pas moins que je ralouille, mais que j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture pour ce qui est du reste du récit. J'ai particulièrement apprécié la mise en page de type chanson de geste, avec les titres tout à fait typiques. 

L'énigme en elle-même est très bien trouvée, quoique très intellectuelle, mais très peu classique! Je me répète, je m'en souvenais un peu, mais lors du visionnage du film j'étais très très loin d'avoir compris de quoi il retournait, ce qui change un peu des Agatha Christie si je peux me permettre (que j'adore par ailleurs, là n'est pas la question). L'enquête est menée tambour battant, à la façon médiévale : pas de super inspecteur qui nous interroge les témoins à la louche, l'un après l'autre, ramassant jusqu'au moindre grain de poussières pour étudier la présence hypothétiques des empreintes digitales du grand méchant, et pour cause... Du résultat aux procédés d'enquête, tout est original. Et permet donc de passer un grand moment. 

Les lieux et personnages enfin, tous très typiques, me semblent coller avec un grand réalisme aux réalité du temps, hystériques mis à part. Oui, l'Inquisition compta quelques allumés dans ses rangs, plus peut être qu'il n'aurait fallu ; mais pas plus que ceux là le personnage de Baskerville n'est une invention. Au Moyen-Age, comme partout, il y eut des bons et des méchants, des fous et des grands hommes. Voilà c'est dit!

Il me faudrait revoir le film pour donner une comparaison objective, mais d'après mes souvenirs, je pense que l'adaptation a été assez fidèle, bien que beaucoup moins compliquée!

Pour conclure cette dissertation, je dirais qu'il s'est donc agit d'une lecture instructive, pour le moins, entrainante pour ce qui est de l'enquête mais un (gros) poil longuette sur les détails techniques. A ne PAS lire sur la plage. Mais à lire quand même!


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