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Trapèze : vertiges de l’amour

Par Cineblogywood @Cineblogywood
Trapèze : vertiges de l’amour
En DVD : De toutes les scènes d’OSS 117 Rio ne répond plus (découvrez notre dossier : trailers, photos exclusives, interview...) qui t’ont fait poiler, il y en a une qui a dû en plus faire dresser le chapiteau de ton cirque cinéphilique. Celle où Hubert Bonnisseur de la Bath, le torse nu et en collant blanc, s’exerce au trapèze et découvre les affres du vertige. Il s’agissait évidemment d’un hommage au magnifique Trapèze de Carol Reed, que Wild Side a eu la riche idée d’éditer en DVD dans son excellente collection Les Introuvables.
Si tu ne connais pas ce film, tu peux d’ores et déjà mettre fin à ton activité actuelle (lis quand même ce post génial jusqu’au bout, merci) et te précipiter en magasin pour acquérir ledit DVD. Tu me remercieras. A l’affiche : Burt Lancaster, Tony Curtis et Gina Lollobrigida. Derrière la caméra : Carol Reed, à qui l’on doit Le Troisième Homme, un autre chef-d’œuvre. Rien que ça doit t’émoustiller.

Pas de trapèze sans accrocs

L’histoire est classique : un jeune trapéziste new-yorkais (Tony Curtis) se rend au Cirque d’Hiver, à Paris, pour y rencontrer une ancienne gloire de la voltige (Burt Lancaster), devenu infirme alors qu’il tentait de réaliser un triple saut périlleux. Le jeunot convainc l’ancienne gloire de remonter sur un trapèze pour lui apprendre à faire ce triple looping. Mais voilà qu’une belle acrobate (Gina Lollobrigida) s’immisce entre les deux partenaires pour figurer dans le numéro.
Classique donc que ce trio amoureux, convenue cette histoire de maître bourru, d’apprenti un peu con et de bonne femme un peu salope. Et pourtant, voilà un grand spectacle hollywoodien comme on les aime. Les acteurs sont géniaux : Burt Lancaster apporte son intensité, Tony Curtis son pétillement et Gina Lollobrigida sa sensualité (elle prouve d’ailleurs qu’elle est beaucoup plus qu’une énorme paire de seins). La photo est de toute splendeur (Technicolor), de même que les décors : y a pas à dire, les Américains savaient filmer Paris et reconstituer en studio l’âme de ses immeubles décrépits, de ses rues humides… Un Paris à la Doisneau aujourd’hui disparu.
Quant à Carol Reed, s’il réalise là une œuvre de commande pour le compte de Burt Lancaster, il parvient à filmer en cinémascope (format horizontal) des numéros de trapèze (activité verticale) avec des angles spectaculaires à t’en rendre les mains moites. Tension et suspense sont au rendez-vous. Le cinéaste britannique ne néglige pas pour autant les personnages, jamais caricaturaux, au contraire. Bref, du grand spectacle dont découvre toute la richesse grâce aux explications de Christian Viviani, dans un bonus passionnant. Un must have !
Anderton 

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