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Henri Simon Faure

Par Florence Trocmé

Henri Simon Faure : il est très difficile d’établir une biographie et une bibliographie de ce poète né en 1923, en retrait du monde littéraire, et le fuyant, en retrait des Lettres et peu soucieux de carrière encore moins de postérité, de ce poète libertaire et quasi anachorète quoiqu’il fût employé longtemps chez un fournisseur public d’électricité, vivant à Saint-Etienne mais se retirant sur les hauteurs du village médiéval Oppède-le-Vieux, dans le Lubéron, donc nous n’établirons pas de biographie (elle se lit dans ses livres, poèmes et récits) et établirons une vague et très non exhaustive bibliographie, parce que ses livres ont été publiés chez des éditeurs disparus, ou chez des éditeurs très discrets et littérairement anachorètes itou, et à petits tirages généralement, quand ils ne sont pas épuisés, ou repris et modifiés dans d’autres livres, parfois repris avec commentaires et ajouts. On doit au flair et à l’obstination du critique Eric Dussert (L’Alambic, maintenant L’Alamblog) de connaître un peu de ce troubadour délyrique, réaliste et cru, satirique et pamphlétaire et joyeusement macabre et possible héritier de Maurice Roche, comparé physiquement par le critique à un titan rude et rugueux (il lui consacre un bel article dans feue La Main de Singe n°2) (et vous pouvez lire un papier sur un récent opus du bourru dans Le Matricule des Anges n°36 ou en suivant ce lien . Une langue qui ne garde pas sa langue dans sa poche, « épicée » et innovante (sans être expérimentale), polymorphe. Voici une vague bibliographie (à compléter, naturellement), cependant, les titres en diront long : 
Aux éditions Plein Chant : 
que x4 en catastrophe des sens 
âge ingrat pour mémoire 
le boustrache sourd de la moustache du bougre 
fille désenlacée du serpent sous l’arbre de petite mort aux quatre-vingt-onze feuilles 
trois paroles de vie (valent jeu) sept années d’écriture 
 
Aux éditions du Lérot : 
au mouton pourrissant dans les ruines d’Oppède (épuisé, mais réédité sous le titre Oppède, rassemblant ce titre + Oppède ruelle du portalet + tournance sur un vieil escalier d’Oppède) 
tombeau de Marine Valentin 
tournance sur un vieil escalier d’Oppède 
où le point de rencontre des deux branches de la croix 
oreille au sol cul en l’air mezenc 
gamin pour de bon 
à la mine, le poète 
enfer des libelles 
je brocanteur de mots 
affaire de cœur à droite 
mézigue ou le métèque du panassa 
les lentilles vertes du puy 
je me brûle l’œil au fond d’un puits 
oppède ruelle du portalet 
par Jean-Pascal Dubost 
 


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