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Marine et puissance maritime

Publié le 24 mai 2010 par Egea

Voici les quelques notes que j'ai prises lors du séminaire de l'autre jour : c'était particulièrement instructif et cela m'a permis de comprendre, par le haut, des questions fort actuelles : bref, une vision "globale" du fait maritime, qui dépasse la seule puissance navale (militaire). C'était tout à fait passionnant : merci à Laurent Henninger de l'avoir organisé, merci à l'Amiral Paumier, secrétaire général adjoint à la mer, de nous avoir fait part de ses réflexions.

O. Kempf

I Contexte

1/ La mondialisation est maritimisation du monde. Mais la mer n’a pas le même relief selon l’endroit : elle n’est pas vue pareillement à Singapour ou en France

2/ Le droit de la mer ne connaît que l’Etat, la mer est encore très westphalienne. La régulation des espaces, par exemple, est beaucoup moins régulée qu’en matière aérienne. La notion de haute-mer (non régulée) satisfait tous les Etats.

3/ Evolution des activités en mer, notamment de son exploitation : cela entraîne une multiplication des conflits d’usage

4/ Tentation naturelle de chercher l’optimisation d’ensemble :mais où s’arrêter sur la voie de ces intégrations ?

II Puissance maritime

1/ Il manque une réflexion maritime complète et politique (pas seulement économique ou politique navale). Depuis Casteix, pas de grand penseur d’influence internationale (même si Coutau-Bégarie, La Bouërie, ...). Il n’existe pas un seul modèle :l’Inde, le Brésil, l’Australie,le Japon ont des « politiques maritimes » cohérentes.

2/ Cohérence : comment la trouver par rapport à une approche très sectorisée : se voit quand on lie sa diplomatie extérieure à son activité navale (pol. navale, portuaire, transport, pêche, ...)

3/ Capacité d’être permanent : pas de logistique de circonstance pour une marine de haute mer : il faut des accords pour faire relâche et charbonner. Les Brits n’ont plus de colonies mais ont conservé tous leurs accords. D’où la question du format : faut-il se positionner par rapport au surge ou au travail de routine ?

4/ Le temps prend toujours une dimension particulière dans le domaine maritime. Ce n’est plus compatible avec le temps politique (même si le temps économique s’accommode du temps long maritime, cf. les investissements de long terme)

56/ La culture et les hommes : il faut être capable de s’absenter quatre mois, ce n’est pas dans les habitudes contemporaines. IL faut donc une population de gens de mer. Culture maritime : deux conceptions : mer comme bien commun de l’humanité, et mer comme lieu de ressources. Du coup, le marin comprend mieux la mondialisation, ses réseaux, ses impasses

III Stratégie navale : naval et politique

1/ Stratégie navale : command on the sea ou sea control  : ce débat demeure pertinent. Capacité à dominer ou capacité à contester (on n’a jamais autant vendu de sous-marins). Projection (de puissance, de force). Diplomatie navale : on ne sait pus faire, en France. Maintien du bon ordre en mer : prend énormément d’importance : dvpt des activités, donc des activités illégales d’où constabulary operations

2/ Naval et politique Les Etats-Unis viennent d’inventer la marine nationale, en réunissant la Navy, les Marines les coast guards. UE l : depuis Lisbonne, comment mettre en cohérence la PMI (politique maritime intégrée) et la PESD. ? Otan : concept de « maritime security operations » (à traduire par « sécurité maritime ») FR : discours PM à Brest et PR à Lorient. « Livre bleu : une stratégie en mer : cohérence des activités, peu de choses sur la sécurité Question de toues les marines (format) : je fais de la police, ou non ? il semble inéluctable qu’il faille étendre le spectre : mais csq sur les gros bâtiments


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