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Le syndrome Dr. House

Publié le 26 mai 2010 par Etsinonrien
Le syndrome Dr. HouseEn bonne has been de la télévision que je suis, j'ai découvert la série Dr. House il y a assez peu de temps. Je connaissais le personnage, mais je ne m'étais jamais posée devant un épisode. 
Depuis quelques semaines, Gregory House est devenu mon compagnon de repassage. Il est marrant, ce type, j'aime bien son côté politiquement incorrect. Et puis, j'aime bien le principe du scénario qui tourne souvent autour d'un seul patient. A chaque épisode, je découvre des pathologies improbables, des symptômes inconnus au bataillon, bref, je me marre bien. C'est vrai, quoi, arriver à découvrir un glaucome en analysant l'équation fond de l'oeil/ vomi / glaire dans les selles/ panaris/ blanchissement impromptu des cheveux, le tout en entrant par effraction chez le patient pour découvrir dans son frigo une chantilly avariée et des bonbons Stoptou dans le placard, moi je dis respect.
Moi, la nature m'a dotée d'une bonne santé et je ne suis pas particulièrement hypocondriaque, alors le second degré dans Dr House égaye bien mes mardis soir. Et puis, j'aurais bien aimé être médecin, alors bon, je deviens docteur par procuration le temps de quelques épisodes.
Sauf que, sauf que... depuis quelques jours, il m'arrive des trucs bizarres et je me dis que Gregory, avec son efficacité légendaire, arriverait bien à trouver ce que j'ai. Oh je sais, je ferais mieux d'aller voir mon généraliste, mais je sais déjà ce qu'il va me dire : c'est la fatigue, c'est mon traitement, c'est passager. Pas envie de perdre mon temps, alors je fais sans.
Et pendant ce temps, j'essaye d'analyser tous ces petits symptômes qui sont bien curieux et perturbants à la fois. En fait, j'ai un problème de langage. Je sais déjà depuis longtemps que, lorsque je suis fatiguée, il peut m'arriver d'échanger les lettres dans un mot : par exemple, prononcer sadale au lieu de salade. rien de dramatique et je finis toujours par rire de ma maladresse orale. Oui, mais là, je n'échange pas des lettres, j'échange des MOTS. Et là, ça devient autrement plus compliqué.
 Par exemple, il y a quelques jours, j'ai voulu dire à mon fils : "mets tes chaussures". A la place, j'ai dit "mets ton pyjama". Je revois encore le sourcil moqueur de mon Chacha qui, du haut de ses bientôt 4 ans, a dû me prendre pour une foldingue. Mais j'ai détendu l'atmosphère en rigolant un bon coup, ah, ah, cette bonne blague, mais non, mon Chacha, tu ne vas pas sortir en pyjama! Ouf, l'honneur fut sauf.
Sauf quelques jours plus tard, quand j'ai voulu dire à Lolotte de ne pas oublier son cahier de texte. Je me cite, dans le texte : "Lolotte, n'oublie pas ton cahier de liaison, non ton livre, non ta trousse, non..." Et vous savez quoi? Je n'ai pas réussi à finir ma phrase, j'ai fini par un "oh, t'as bien compris, hein".
Tout ça pour dire que cela me fait de moins en moins rire, que je vois les années passer, mes cheveux blancs s'accumuler et que je me pose de sérieuses questions sur ma santé. Je me demande aussi pourquoi tous les médecins que je rencontre prennent cela à la légère, sous prétexte que je n'ai que 33 ans. Et tout ça, ça finit par me rendre hypocondriaque. Et j'aimerais bien que le Dr House vienne un peu me rassurer. Vraiment.

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