Magazine Société

Enfants disparus : et s’ils étaient déjà morts ?

Publié le 28 mai 2010 par Opinion Sur Rue

Enfants disparus : et s’ils étaient déjà morts ?

Le 25 mai dernier, c’était la journée mondiale des enfants disparus. À l’occasion de ses huit ans – âge que beaucoup n’atteignent pas – OSR tente de revenir sur ces faits divers hors du commun en proposant quelques éléments de réponse. Allez, on déshabille Grégory et on se met dans le bain ! C’est la story de ce week-end.

À 89 ans, et en dépit de son arthrite, Guillemette s’est contrainte à écrire. Sa main est tremblante, ses yeux mouillés. Il est 8h45 et elle se dirige maintenant péniblement vers le petit centre commercial de quartier où, depuis près de 25 ans, elle a ses habitudes. Presse, tabac, boulangerie, fleuriste … Guillemette a punaisé aux murs commerciaux ses petits papiers de la dernière chance. Entre des propositions de cours de maths, de repassage, ménage ou babysittings, la timide calligraphie s’émoie :

Avis de recherche. Disparue depuis mardi 25 mai, Choune. Petite chatte angora de 8 ans à la robe cannelle et aux tendances grisonnantes. Elle attend de retrouver sa maison et sa pâtée saumon. Si vous trouvez ma Choune, merci de me contacter au …

Ce que cette vieille femme en fin de parcours ne sait pas encore, c’est que Choune a été renversée lundi soir (veille de la journée mondiale des enfants disparus, ironie quand tu nous tiens). En plus, cet été il y aura une canicule, pas de bol. Mais Choune n’est qu’un animal disparu, parmi une multitude d’autres espèces volatilisées et son avis de recherche sera vite balayé par un joli A4. Car en dépit d’être singulière, l’émotion est portée à son paroxysme lorsque votre regard se cogne à une affiche d’enfant porté disparu. Dans l’attente de votre baguette ou paquet de cigarettes, votre cœur se serre et l’histoire de Choune paraît soudainement insignifiante.

Parce que les disparitions d’enfants laissent perplexe et galvanisent les rêves les plus impétueux. Chacun espère, croit, envisage des milliards de possibilités. Les médias se déchaînement, s’apitoient sur le fond mélodieux des alertes enlèvement. Ce type de fait divers n’est pourtant pas rare, beaucoup d’enfants disparaissent. Certains reviennent mais d’autres pas. Alors, en partenariat avec Child Focus et 116 000, il est temps de parler un peu prévention (ou contraception).

Comment savoir si mon enfant a réellement disparu ?

Au regard de la loi, un enfant est considéré comme disparu lorsqu’il n’est plus là. Il faudra néanmoins démontrer aux services de police judiciaire que l’enfant n’est pas sous son lit ou retenu tard dans la nuit au catéchisme pour une entrevue avec Mon Père.
En cas d’absence de longue durée, plusieurs catégories de disparitions sont à examiner. Sur une échelle allant du « pas drôle » à « trépident » s’ordonnent en premier les enlèvements parentaux (maman japonaise ou papa saoudien), les fugues, et le top du top, les enlèvements par un tiers (pédophiles, tueurs en série ou skyzophrènes).

Quand dois-je m’inquiéter ?

Gardez en tête qu’un enlèvement sur deux est perpétré par un proche de la famille. Vérifiez en premier lieu si vous ne comptez pas dans votre cercle d’amis un Francis Evrard, Michel Fourniret ou Guy Georges.
Inquiétez-vous également si votre enfant a des dettes, une forte addiction au jeu, ou s’il a récemment souscrit à un prêt immobilier. Même prépubères, les minots sont capables des pires coups fourrés.

Mais où est mon enfant ?

Deux perspectives s’offrent aux enquêteurs : soit votre enfant est en vie, ou il ne l’est pas. Les recherches s’orientant généralement vers un cadavre. En conséquences, s’il ne s’agit pas d’une fugue ou d’un enlèvement parental, vous pouvez considérer votre enfant comme déjà mort et enterré. A savoir qu’en-dessous de 10 ans, les chances de survie sont quasi nulles. Dès lors, tout est envisageable : drogues, mendicité, réseaux de prostitution en Bulgarie, caves sordides et viols à répétition ; qui sait.

Que faire pour lutter contre la disparition de mon enfant ?

Avant tout, ne pas en avoir, dans un monde de fous et de tordus, ça peut toujours aider. Ici, les appuis sont nombreux : abstinence, ligature des trompes, pilule contraceptive, avortement. Si le mal est déjà fait,  quelques modèles sont bons à suivre : la congélation (si la conservation est efficace, vous pourrez le réveiller une fois arrivé à Jurassic Park), ou la mise à mort (abandon dans les bois, asphyxie ou noyade).


Si à la fin de la lecture de cet article vous persistez dans l’envie de procréer, quelques conseils de grand-mère peuvent vous permettre de ne pas les égarer : les aimer, veiller sur eux, éviter d’emménager dans les Ardennes ou en Belgique, les tenir en laisse jusqu’à leurs majorités ou simplement les enfermer dans un placard.

À titre de conclusion, répondons ensemble à la question posée en prélude. Enfants disparus : et s’ils étaient déjà morts ? Et bien vous auriez eu moins d’emmerdes.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Opinion Sur Rue 366 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine