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Le livre de Bacqué est construit sur un travestissement obligé des circonstances de la mort de Grossouvre

Publié le 02 juin 2010 par Pierda

Frédéric Laurent, journaliste et écrivain, ancien collaborateur de F. de Grossouvre, nous livre son témoignage. En voici un premier extrait :

Alors journaliste à Libération (j’ai fait partie de l’équipe fondatrice du journal), j’ai rencontré François de Grossouvre au début de 1979 dans le cadre d’un projet de radio libre que nous avions monté en Italie. A l’élection de François Mitterrand, j’ai suivi Grossouvre à l’Elysée comme collaborateur durant la première année du premier septennat socialiste.

J’ai repris ensuite mon métier de journaliste et d’écrivain, tout en continuant de voir Grossouvre en tant qu’ami. Sa mort à l’Elysée en 1994 m’a affecté. Si à l’origine, j’ai cru au suicide, je suis devenu par la suite plus sceptique à la lumière d’éléments troublants que j’ai recueillis progressivement sur les circonstances de cette mort. J’ai consigné ces doutes dans un livre sur mon passage à l’Elysée, « Le Cabinet noir », publié chez Albin Michel en 2006.

Un livre sorti récemment (Raphaëlle Bacqué) reprend la thèse du suicide de Grossouvre de manière péremptoire, sans émettre le moindre doute sur celui-ci, et donnant une image plutôt malsaine de l’ancien conseiller de François Mitterrand, ce qui a provoqué l’ire de la famille du défunt. Ce livre qui défend la thèse certaine de son suicide est construit sur un travestissement obligé des circonstances de la mort de Grossouvre, expliquant ainsi que personne ce soir là, à la Présidence, n’ait entendu de détonation lors du suicide. Or, outre ce fait, d’autres évènements et des témoignages troublants continuent d’interroger sur la réalité de ce suicide. Aujourd’hui certaines langues se délient alimentant plus fortement encore le trouble…

Frédéric Laurent

A suivre…



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