Magazine Humeur

Karachi, l’affaire interdite.

Publié le 05 juin 2010 par Thelynx
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Il n'y a qu'en France (et peut-être en Corée du Nord) ou un Président cité dans une affaire d'État ayant coûté la vie à des concitoyens et ayant trempé dans des magouilles financières électorales peut s'en tirer avec un haussement d'épaule et des petits sourires moqueurs !
En Grande-Bretagne, aux États-Unis ou au Japon, la même affaire ferait un tollé général et les gros titres de l'ensemble des medias, des reporters feraient le siège de la présidence pour avoir une réaction, des contre-enquêtes seraient menées, le président serait sommé immédiatement de s'expliquer.
Mais nous vivons dans un pays où l'on ne prête qu'aux riches, où la célébrité le pouvoir et l'argent excuse tout et permet tout. Chez nous, on traite ce dossier au même niveau que l’hospitalisation de Johnny, que la pénurie d’infirmière dans les hôpitaux ou que les humeurs de Raymond Domenech... Tout sur le même plan.
Nous vivons dans une démocratie qui n'en a plus que le nom. Même si des preuves accablantes impliquaient le chef de l'état dans n'importe quelle affaire de corruption il irait tout de même au bout de son mandat en haussant les épaules. C'est comme ca, c'est la France!
http://dai.ly/9CZ2ue
On peut s'offusquer, brailler entre nous mais personne n'aura le courage aujourd'hui de se dresser face au pouvoir en place. Quand à la presse française elle est aujourd'hui la risée du monde entier tant elle semble s'être auto-censurée de peur de se voir privée de ses quelques privilèges.
Alors, on lit ici ou là que l'affaire est très compliquée, qu'il faut faire attention... on marche sur des oeufs...
Pourtant l’affaire Clearstream n’était pas moins compliquée, et pourtant elle a eu beaucoup d’écho. Pourquoi ? Parce qu’un homme, Nicolas Sarkozy, l’avait décidé.
Dans l'affaire Karachi, il a décidé de jouer à la sainte n'y touche... Et la presse se couche.
Ce n’est pourtant pas compliqué d’expliquer que dans le cadre d’une vente d’armes, un homme politique d’importance, aujourd’hui président de la République, s’est mobilisé pour créer une société écran pour des faits de corruption et de rétro commissions destinées à financer la campagne de son "chef" de l'époque.


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