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Méfions nous de la passion

Par Véronique Bessard

Le 10 juillet 1873 à Bruxelles Verlaine tire sur Rimbaud qui venait de lui annoncer sa décision de le quitter. Par la suite Rimbaud reniera ses années en poésie, et disparaîtra en Afrique pour y devenir marchand d’armes. Quand à Verlaine il n’oublia jamais Arthur et se battit pour que la poésie de l'homme aux semelles de vent soit reconnue et publiée.
Même si Verlaine n’a jamais accédé à la beauté et à la fulgurance de l’écriture de Rimbaud, ses poèmes sont délicats et fins comme de la dentelle. Celui que nous vous proposons aujourd’hui fut peut être écrit pour le jeune Arthur… Cliquez ici pour une explication du poème.

A Clymène

Mystiques barcarolles,
Romances sans paroles,
Chère, puisque tes yeux,

Couleur des cieux,
Puisque ta voix étrange
Vision qui dérange

Et trouble l’horizon

De ma raison,
Puisque l’arome insigne
De ta pâleur de cygne
Et puisque que la candeur
de ton odeur,

Ah ! puisque tout ton être,
Musique qui pénètre,

Nimbes d’anges défunts,
Tons et parfums,
A, sur d’almes cadences,

En ses correspondances
Induits mon cœur subtil,
Ainsi soit-il !

Verlaine Fêtes Galantes


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