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Everybody gonna love today

Publié le 14 juin 2010 par Bluejam

Un bus matinal bondé. Des êtres absents encaqués dans l'habitacle, condamnés à une promiscuité indécente Une chaleur étouffante me saisit. Une tentacule moite s'enroula autour de mon corps.

Les larges vitres obstruée par la buée. Le monde extérieur avait disparu. Les voitures, les immeubles, le ciel. La ville entière n'existait plus. Il ne restait plus que cet amas d'individus dociles, entassés dans ce bus. Ambiance de fin de civilisation.

Et soudain, des notes joyeuses surgirent de nulle part. Une mélodie sucrée s'invita dans mes oreilles. La batterie cognait, la basse claquait, les guitares égrenèrent des riffs dynamiques. Ça vibrait, remuait et swinguait. Une sensation de bonheur m'envahit. Je me surpris même à sourire.

Et puis, la musique enivrante se tut. Les musiciens invisibles se volatilisèrent sans bruit.

Autour de moi, des visages ternes et impassibles. Aucun passager n'avait remarqué mon égarement momentané.


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