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Le secret de la pyramide...ou pourquoi la nostalgie nous sauvera tous.

Par Bannister

Nicholas Rowe et Alan Cox. Collection Christophe L.
Fausse genèse de rencontres cultes mais plaisir inaltérable : ici le jeune Holmes et le jeune Watson.
Rendons grâce à Canal + qui, de temps en temps arrive à remplir son office cinématographique en programmant de vraies perles, des Graals de nostalgie, qui ravivent en nous cet esprit d'aventure et de spectacle qu'avaient peu à peu étouffés les dogmes modernes.

"Le secret de la Pyramide" est un joyaux culte, de ces films qui nous procurent des frissons d'enfants, mélange de peur et d'excitation. Le film retrace les origines de la légende de Sherlock Holmes, de la première rencontre avec celui qui sera son plus fidèle allié (et qui est, comme de bien entendu, le narrateur) : John Watson, mais il retrace également la naissance de son pire ennemi Moriarty à travers une relation faite de respect et d'admiration, d'envie et de jalousie, de maître et d'élève (Moriarty est ici le professeur d'escrime et Holmes son meilleur élève), bref une véritable relation de père à fils.

Le" secret" possède ce souffle particulier aux films d'époques, aux ambiances romantiques de l'Angleterre de la fin du 19ème siècle, bourré de symboles à découvrir, maîtrisé à la perfection et enrichit par des effets visuels en complète adéquation avec l'œuvre, introduisant pour la première fois la création totale et animée d'un personnage de chevalier, qui s'extirpe d'un vitrail, effet qui a permis au film d'être nommé aux Academy Awards de 1985. En parlant de prix, "Le secret" est nommé aux Grammy Awards et décrochera un Saturn Award pour sa musique.
Mais outre le fait que, vous l'aurez compris, il faut voir ce film, et jusqu'à la fin du générique, ce sentiment de nostalgie, mêler dès lors de tristesse puisque le film était terminé, ne m'a pas quitté, et m'a donné envie de savoir ce qu'étaient devenus ces acteurs qui m'avaient fait si bien voyager.
Avant tout, il faut dire que ce film regroupe une équipe choc à son origine : à la production, avec la Paramount, on trouve Amblin soit Steven Spielberg (E.T, Indiana Jones, producteur de Retour vers le Futur, producteur et scénariste des Goonies, etc...), à la production également Henry Winkler (oui, le Fonzie de Happy Days, qui fut aussi producteur exécutif de MacGyver), ensuite, au scénario : Chris Colombus (scénariste des Gremlins, co-scénariste des Goonies, réalisateur de Nuit de Folie, Maman j'ai raté l'Avion 1 et 2, des 3 premiers Harry Potter, etc...), et pour terminer le trio , le réalisateur : Barry Levinson (scénariste de Tootsie, réalisateur de Good Morning Vietnam, de Rain Man, Sleepers, producteur également de Donnie Brasco, etc...).
Il y a au sommet de ce film, une équipe à faire tourner la tête, Spielberg, Colombus, Levinson : avec eux, toutes les strates d'un film sont sublimées.
Pour les épauler, l'homme des effets spéciaux : John Lasseter un visionnaire de génie (futur créateur en chef et réalisateur de Pixar, Walt Disney Animation) Toy Story, c'est lui! Viennent ensuite le compositeur Bruce Boughton (Silverado, MoonWalker,Miracle sur la 34ème rue), le directeur photo Stephen Goldblatt (Outland, La guerre selon Charlie Wilson, Percy Jackson) et  le chef décorateur Norman Reynolds (Star Wars, Superman,Indiana Jones, l'empire du soleil, Alien 3).
Voilà pour les racines, que sont maintenant devenus les acteurs?
A tout seigneur...Le jeune Holmes, Nicholas Rowe à aujourd'hui 44 ans (et oui) il n'a jamais eu de rôle aussi important ensuite, il n'a pas arrêté de tourner pour autant, sa filmographie est impressionnante en quantité, même si elle présente bon nombre de séries b, on a pu le voir dans Arnaque, Crime et Botanique de Guy Ritchie, ou dans Le Fils de Chucky, et dans beaucoup de séries télés (l'inspecteur Barnaby notamment), il prête également sa voix comme narrateur.
Parlons ensuite de John Watson, ce petit binoclard devenu Médecin!
Alan Cox est né en 1970, et est d'origine Britannique comme Rowe. Ce comédien qui a commencé à  l'âge de 6 ans n'a pas, lui on plus retrouvé au fil de sa longue carrière, un succès équivalent au Secret de la Pyramide. Il s'est assez rapidement tourné vers la télévision, on a pu le voir dans un épisode de John Adams avec Paul Giamatti, il joue le rôle de William Maclay.


Le secret de la pyramide...ou pourquoi la nostalgie nous sauvera tous.

Le point sensible de Holmes, son amour perdu, Elisabeth Hardy, de son vrai nom Sophie Ward a aujourd'hui 46 ans, elle possède son site internet (sophieward.com). Après Young Sherlock Holmes (titre original), Sophie Ward tourne pour Zeffirelli dans Toscanini, ou encore dans Waxwork 2, avant finalement d'embrayer, elle aussi, sur une carrière télé florissante, on la retrouve dans plusieurs épisodes d'Une Nounou d'enfer (saisons 5 et 6), dans un épisode de Meurtre à l'anglaise, ou encore dans la saison 1 de Dinotopia, comme ses collègues, elle n'a jamais cessé de tourner depuis.


Le secret de la pyramide...ou pourquoi la nostalgie nous sauvera tous.

Et nous terminons enfin par le méchant suprême, incarnation du vice et de l'intelligence élevés au rang d'art, le professeur James Moriarty. Incarné ici par Anthony Higgins, né en 1947, qui se fait fait d'abord appeler professeur Rathe dans le film, et qui avait déjà un belle carrière avant de jouer dans ce "Secret",on a ainsi pu le voir avant ce film dans "Meurtre dans un Jardin Anglais" dans le rôle de Mr Neville, ou dans "Les aventuriers de l'Arche perdue", jouant Gobler, ou aussi dans "Max mon Amour", où il joue Peter, mais à l'instar des précédents, sa carrière se fera pour sa plus grande partie, à la télévision (Meurtre à l'Anglaise, Inspecteur Lewis, Londres Police Judiciaire...).


Le secret de la pyramide...ou pourquoi la nostalgie nous sauvera tous.

Voilà, sachez aussi que Anthony Higgins a cette particularité d'avoir joué également le rôle de Sherlock Holmes en 1993, dans le téléfilm "Sherlock Holmes Returns".
Enfin, il faut rajouter que l'histoire de la jeunesse de Holmes n'est en aucun cas tirée d'une histoire du grand Arthur Conan Doyle, elle en est la libre interprétation de passionnés, un texte en ce sens y fait référence au début et à la fin du film.
Et pour terminer, arriverez-vous à donner la réponse à Holmes sur l'énigme de l'ours avant Watson?
Merci à ceux qui ont lu jusque là!
Bannister.
 


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