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Wimbledon: Le géant vert

Publié le 21 juin 2010 par Levestiaire @levestiaire_net

 

Wimbledon débute sans son icône qui a mal aux pieds. Le Vestiaire était obligé de lui rendre hommage quitte à le faire deux fois.

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Il possède le record d’aces en match (55), la plus grande taille du circuit (2,08m) et un record du second service le plus rapide (231 km/h). Pourtant, il n’a jamais fait un revers de sa vie. Voici l’étrange histoire du service volé, l’épaule qui valait 3 millions.

Avec Andy Roddick, il reste sur huit tie-break d’affilée. Avec Sam Querrey, pas loin. Les médecins ont encore du mal à identifier cette pathologie rare chez les quarts de finaliste de Grand Chelem. Et pourtant, Ivo Karlovic est encore là. Sa carrière débute en février 1999, chez lui en Croatie. Ljubicic n’est pas encore une épave qui bat des Français quand le petit grand Ivo perd contre l’Israélien Weelgen (6/7, 7/5, 6/7). Un mal pour un bien : Ivo a trouvé sa voie. Il ne s’emmerdera plus à essayer de jouer plus de deux coups, ce sera ace et retour gagnant ou rien.

Au tournoi de Leeds suivant, les progrès sont foudroyants. Il expédie Sherwood en demies (7/6, 7/6), avant de tomber avec les honneurs en finale contre Koll (6/7, 6/7). La machine est lancée : Merry (6/7, 7/6, 7/6) puis Olivier Rochus en finale (7/6, 7/6) ne résistent pas. Il enchaîne Elseneer à Mulhouse (7/6, 7/6), Zib à Prague (7/6, 6/7, 7/6) Fornar à Bristol (7/6, 6/7, 7/6) et Bastl à Grenoble (7/6, 7/6). Les Grand Chelems s’ouvrent, et il brille à Wimbledon 2004 en sortant Lopez (n°22), (7/6, 7/6, 6/7, 7/5). C’est alors le temps des premiers doutes pour un joueur qui a sûrement grandi trop vite. Grisé, il se présente à Wimbledon 2005 sans se méfier de Bracciali, et c’est l’accident. A 6/7, 7/6, 3/6, 7/6, on lui apprend que dans le cinquième set il n’y a pas de tie-break. Tétanisé, il perd 12/10. Mais Ivo a de la suite dans les idées.

Drag Queen’s

Il élimine Patience au premier tour de Roland 2006 (7/6, 7/6, 7/6) et retrouve la confiance. Au Challenger de Sunrise la même année, les observateurs sont sous le choc. Dix sets joués, huit tie-break, il prépare son retour sur le devant de la scène. A Surbiton en 2007, il confirme en étrillant Childs (7/5, 6/7, 7/6) puis Jones (7/6, 4/6, 7/6). Il remporte Nottingham, Houston et Stockholm puis dégote une résidence secondaire au Queen’s, pour environ 50 points ATP par an. Il y bat Safin 7/6, 7/6 et frôle des exploits contre Nadal (7/6, 6/7, 6/7) en 2008 et Roddick cette saison (6/7, 6/7). Il remporte de nouveau Nottingham en 2008 en s’offrant notamment Querrey (7/6, 7/6), Monfils (7/6, 7/6) et Verdasco en finale (7/5, 6/7, 7/6.) Sa stature change, même si Stadler (n°128) ne s’en rend pas vraiment compte une semaine plus tard à Wimbledon.
2009 restera donc son dernier passage sur le mythique gazon londonien. Tsonga (7-6,  6-7, 7-5, 7-6) et Verdasco (7-6, 6-7, 6-3, 7-6)  ses dernières victimes. Comme un symbole, c’est Federer qui mettra fin à sa cavale destructrice sur un score déroutant: 6-3,7-5 et… 7-6.
Mais sa plus grosse blessure n’est pas au pied, mais en Coupe Davis quelques semaines plus tard. Stepanek parvient à déjouer sa terrible tactique pour finir par le dominer largement en à peine 5 sets et quelques tie break: 6-7,7-6,7-6,6-7, 16-14.

 

 

 Le grand moment de sa carrière, fait encore soufrir Federer. 7-6, 4-6, 7-6, Ivo découvre les quarts de finales d’un masters, c’était à Cincinatti, ça vous change un homme. Kohlschreiber est évacué 7-6, 7-6.


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