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The Middle [Saison 1]

Publié le 24 juin 2010 par Lulla

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Saison 1 // 6 91o ooo tlsp. en moyenne

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   Si l'année sitcom a été marquée avant tout par Modern Family, il ne faut surtout pas oublier The Middle ! Pas aussi subtile que sa consoeur d'ABC, pas aussi originale non plus, elle a un grand mérite : avoir réussi à me faire passer de très bons moments tout au long de la saison ! J'avais bien aimé le pilote et la série n'a pas vraiment évolué au fur et à mesure. Elle est restée elle-même, c'est-à-dire simple mais efficace. Parfois, c'est tout ce que je demande. On pourra toujours lui reprocher de ressembler un peu trop à Malcolm In The Middle, dont elle a même volé une partie du titre, mais ce serait injuste car elle a trouvé son ton, pas aussi déjanté, plus réaliste, mais suffisamment distinct pour qu'on ne puisse plus la résumer à "C'est Malcolm mais centré sur la mère". Entre nous, les prestations de Patricia Heaton et Neil Flynn sont très honorables mais ils n'arrivent pas à la cheville de Bryan Cranston et Jane Kaczmarek.

   Très ancrée dans la réalité de l'Amérique d'aujourd'hui, évoquant à tour de bras des sujets aussi déprimants que le chômage et la crise, The Middle tient là une de ses plus grandes qualités. Elle réussit à faire rire de choses qui ne sont pas spécialement drôles et elle ne cherche jamais à donner de leçons. Le combat de Frankie, l'héroïne, est plus qu'honorable : elle est consciente des faiblesses de ses enfants, elle est consciente de ses maigres finances, elle est consciente qu'elle n'aura jamais une vie de rêve mais elle se bat jour après jour pour ne pas sombrer. Elle ne se laisse jamais abattre, jamais aller bien longtemps, et elle reste optimiste malgré les épreuves. C'est un beau portrait réaliste de la mère de famille d'aujourd'hui, tracé avec de gros crayons de couleurs et un peu grossièrement mais c'est aussi ce qui fait son charme. Les traits de caractère des uns et des autres, du mari notamment, sont grossis à outrance. Cela se transforme parfois en sage excentricité, c'est là que la série est excellente, et ça se transforme parfois en brouhaha indigeste et c'est là qu'elle atteint ses limites.

   C'est avec les enfants que l'on s'amuse le plus. Ma chouchoute est indéniablement Sue. Elle est géniale parce qu'elle ne lâche jamais rien, contre vents et marées, comme l'illustre le Season Finale, mais il lui arrive toujours les pires merdes. Elle garde le sourire et en oublie même qu'elle essuie échec sur échec. Elle fait souvent de la peine mais elle fait rire avant tout et c'est le principal. Axl, l'aîné, n'est pas aussi drôle mais je l'apprécie davantage en fin de saison qu'au tout début. Il a eu droit à quelques épisodes réussis, notamment autour de ses relations amoureuses compliquées. Ses mimiques, une fois habitué, sont irrésistibles et je ne me lasse pas de le voir se promener en caleçon à longueur de journée. Un comique de répétition devenu une norme qui me fait toujours autant rire ! Quant à Brick, disons que je l'adore, que l'acteur est super mignon et qu'on s'attache beaucoup à lui, mais la blague sur la voix intérieure, je ne peux plus la saquer ! C'était marrant dans les trois premiers épisode puis on s'en lasse. En revanche, son inaptitude sociale et sa passion pour les livres restent deux beaux sujets qui aménent souvent à des situations très drôles. La venue de Betty White en guest dans le final n'était pas à la hauteur de mes attentes mais c'était chou. Les personnages secondaires sont peu nombreux et il y a moyen de muscler tout ça en saison 2. Le patron de Frankie est devenu imbuvable. J'aimerais autant le voir le moins possible, et son collègue n'a pas un potentiel énorme, ou alors il a été très mal exploité. Par contre, j'adore le petit-ami de Sue ! Enfin surtout les scènes que sa présence engendre à son insu et qui sont tordantes. La guest de Brooke Shields était pas mal sinon. Un des meilleurs épisodes de la saison ! Et puis j'aime bien aussi les tantes, trop rares. 

// Bilan // The Middle est la parfaite petite comédie familiale sans prétention, optimiste sans tomber dans la niaiserie. Elle ne révolutionne rien et ne fera pas date mais ce n'est pas ce que l'on doit attendre de toutes les séries, il me semble. Le foyer des Heck est suffisamment chaleureux pour donner envie d'y revenir de temps en temps, voire chaque semaine. Si vous avez un peu de temps, donnez-leur une chance. Ils le méritent bien.


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