Magazine Journal intime

Automutilation, c'est quoi ?

Par Kasey

Automutilation

Part II

ATTENTION AUX PERSONNES SENSIBLES ET MINEURES
Automutilation, c'est quoi ?

INTERDIT AUX PERSONNES SENSIBLES ET MINEURES

FAUT EN PARLER
et NE JAMAIS COMMENCER même pour voir !!!!
Forums et liens d'aide :
ATTENTION AUX PARENTS : vos enfants ne sont pas stupides, n'allez pas les pistez sur les sites, car c'est sur vous que ca retombera ! et sur eux ! Alors laissez leur de leur intimité !
http://automutilation-ecout.megabb.com/ - il s'agit d'un forum d'aide -

La douleur par le sang
Par Kath

Avant de recopier, ou diffuser les infos ici, veuillez me prévenir.
Tout ce qui n'a pas été écris par ma ptite personne sera indiqué et la source écrite de manière claire.


Tout d'abord qu'est ce que l'automutilation ?
En théorie, c'est se faire du mal à soi même. Ca serait une définition réductive et fausse mais c'est la plus couremment utilisée. Le problème étant que le plus souvent, celui qui se mutile, ne ressent pas de vraie douleur, comme les " gens normaux " , il ressent quelque chose qui le rend bien dans sa tête. Et qui est assez proche du plaisir.

Comment on se fait du mal ?

La plupart se coupe au cutter. C'est la méthode la plus connue on peut dire et la plus couremment utilisée. La moins chère. 

Mais en général, la personne qui s'automutile a pu essayer des tas d' "outils de travail " avant de choisir le sien.

Parmi eux y a les ciseaux, le compas[ des amies ayant utilisées cette méthode sont marquées à vie], les brûlures à la cigarette notamment [ une de mes patientes le faisait... et c'était destabilisant de voir les traces que cela laisse sur la peau], le couteau, la lame de rasoir, les alcools ou les produits ménagers, se taper, le marteau, la trichotillomania - arrachage de cheveux - , etc...

Bien des manières de se faire mal, qui édictées ainsi paraissent plus qu'effrayantes... Que l'on soit une adolescente, une amie, une parente, la personne elle même... A lire cruement, on se dit qu'il faut être cinglée pour faire cela.

Généralement, c'est graduel... On commence par de petites choses et on finit par se faire vraiment mal. Et toujours plus, et plus profond, et donc plus nocif pour la santé.

Parmi les personnes que je connais pas mal utilisent le cutter, une gosse de 15 ans le compas, une de 16 utilisait aussi le compas et les ciseaux, etc...


Même si ces méthodes paraissent barbares, elles en restent tout de même, selon moi, moins nocives que les TCA, qui mettent en jeu rapidement la santé, et qui peuvent entrainer la mort.

AM et TS ?
Si pour la plupart d'entres vous AM et TS sont identiques, je suis loin de partager cette opinion et je ne suis pas la seule.

Quand on fait une tentative de suicide, il est vrai qu'on peut utiliser une lame de rasoir et s'ouvrir les veines, comme une personne qui s'automutile, mais le but est de mourir. D'en finir avec une vie où on n'a plus sa place, une vie dont on a jamais demandé de la vivre, etc...

Alors que les AM sont une tentative desespérée d'exister et de vivre On se mutile pour ressentir une douleur forte et vive.

Imaginez que vous vous cognez à une table par inatvertance, il faut dix secondes à votre cerveau pour enregistrer le mot " douleur " une fois que c'est fait, l'influx nerveux revient et diffuse des neuromédiateurs - les plus connus sont l'endorphine et l'adrénaline - pour calmer la dite douleur. Mais, l'instant même où vous vous êtes cogné, vous vous dite j'ai mal, aie. Le fait de se le dire, de se le représenter, c'est exister.
Il en va de même avec les AM, la douleur ressentie permet de se sentir vivant.

On pourrait utiliser la joie, c'est les mêmes hormones libérées et l'effet serait probablement le même, seulement si on se mutile, c'est qu'on souffre, et qu'on ne sait pas comment l'exprimer. Ni mettre des mots sur cette souffrance, parce qu'on ne la comprend pas.

Qui se mutile ?

C'est une question piège.
On parle souvent de la différence hommes et femmes.
Les AM en sont là encore un exemple !

Les hommes pour libérer leurs émotions le plus souvent frappent les autres, leurs crient dessus... Bref se défoulent, ils évacuent aussi par le sport. C'est leur manière de libérer le surplus de stress, de douleur, de peine, et d'agressivité.

Les femmes elles sont éduquées même encore aujourd'hui le plus souvent pour être de gentilles petites princesses. Et n'ont pas l'oportunité de se défouler.
Donc, les femmes par nature, sont plus sujettes aux TCA, aux AM...

Cependant, quand un homme souffre, il y va pas par quatres chemins, et se flingue directement sans demander son reste. Alors qu'une femme, le plus souvent tournera autour de sa douleur avant de faire le moindre geste pour en finir.

Les AM sont ainsi elles aussi le plus rencontrées chez les femmes. Même si des cas hommes existent bel et bien.

Le pourcentage le plus élevé de mutilés se trouvent aux Etats Unis , quand j'étais gosse, à treize ans et que je voyais des émissions sur le sujet, je trouvais cela horrible, je ne comprenais pas, même quand c'est arrivé à des amis proches, je ne parvenais pas à saisir le concept de se faire du mal pour se faire du bien...

Aujourd'hui, avec internet, y a de plus en plus d'adolescents qui croient que se mutiler c'est une porte de sortie. Que ce sera leur excuse et leur facon de demander de l'aide. Des gens qui ont fait cela vraiment parce qu'ils en ont besoin, j'en connais pas beaucoup. Je ne dis pas par là que beaucoup font semblant, mais pas mal de gens essayent pour comprendre, ou pour voir, pour réclamer de l'attention... Et très peu parce qu'ils ont mal. Et ceux là sont les plus dangeureux pour eux même. Parce qu'ils ont pas de limites.

Est ce un geste contrôlé ?


C'est un geste qui peut être contrôlé c'est à dire que vous pouvez vous arrêtez ou continuez si vous le voulez vraiment.
Dans son amplitude il s'agit d'un geste contrôlé.

Y a un rituel le plus souvent d'après des documents officiels.

Y a un espace, une ambiance, une heure, un lieu... Où ca se produit, comme une signature d'un tueur en série. Drôle d'exemple de ma part, mais je trouve qu'il est assez plausible - 60 % à vérifier se sont mutilés pendant l'enfance - et c'est peut être une explication, à leur faits très maitrisés.

" Vous prenez la lame, vous la fixez, et vous faites comme pour la dissection d'une souris, un coup franc du poignet et du bras, plus la lame siffle, plus ca coupe, et moins ca fait mal... C'est comme un état de méditation, vous êtes dans une sphère de silence ou d'ambiance, et rien n'existe que la lame et vous. A une époque, après je faisais une quinzaine de vraies pompes, et quand jt morte de fatigue j'allais me doucher. Ca réveillais la douleur, l'eau chaude et le sel... Ca parait assez maso maintenant dans ma tête, mais ct une facon de prolonger tout . "

Pour une amie, c'est la douche son rituel, elle ne se mutilera que le matin et sous la douche. Une autre, dans sa chambre le soir.
La mutilation un état d'esprit

Alors là c'est difficile d'appliquer certains cas à tout le monde.
Chaque personne est différente.

Il existe pour tous un état de transe assez intense. Et qui ne correspond pas à la libération des hormones en jeu, donc qui doit nécessairement se placer d'un point de vue psychologique.

Je vous explique.

Les endomorphines sont les hormones de la joie et de la douleur. Elles sont libérées pendant le sexe, quand vous vous blessé, quand vous êtes heureux, en mangeant du chocolat aussi^^... Et dans bien d'autres cas. C'est l'hormone aussi de l'orgasme. Ca y est vous suivez ?!!

Cette hormone a été reprise par les hommes pour être couremment utilisé pour les cas durs en médecine sous le nom de morphine. Vous en avez probablement entendu parler. C'est un produit très efficace, et si efficace pour soigner la douleur, que les gens en deviennent rapidement accro, en sortant de l'hosto.

Les endomorphines de votre corps ne vous sont pas injectées par perfusion malheureusement, et ne sont pas libérées immédiatement. Il faut dix jours pour qu'elles se forment.

Alors un ptit génie viendra m'expliquer comment on peut se sentir mieux immédiatement physiologiquement ???

Dix jours, c'est long, pour former un stock d'endomorphines et pas très représentatif de l'état dans lequel on est dans les secondes qui suivent.

Cependant, on a peut être au moment de se faire du " mal " une décharge d'adrénaline, ca pourrait être possible. Mais à vérifier.

Donc, l'état de transe a été ressenti par certaines personnes juste après. D'autres plus tard.

"Quand j'allais en cours le lendemain d'un pétage de cable, j'étais différente de d'habitude, le plus souvent, plus ouverte, plus joyeuse, me foutant de tout et de rien, et j'étais surexitée, comme une pile qu'on peut pas débrancher, et j'étais heureuse."

C'est assez difficile d'expliquer ce que les gens qui se font cela ressentent après... Y a la honte. La honte de se faire du mal, c'est sale. La honte de son corps amoché. La peur de se faire découvrir. La peur de ne plus pouvoir se regarder en face. La peur d'avoir mal. La peur que ca ne s'efface jamais. La peur que ca s'efface trop vite, et qu'on soit obligé de recommencer pour le marquer à nouveau. Un mélange d'angoisse. Mais aussi de joie, pour avoir réussi à passer une lame sur sa peau.

Et les proches ?
"Perso, si j'avais appris qu'un de mes enfants faisait ça, j'aurrais été atrocement triste. Parceque j'aurais estimé que j'ai profondément échoué dans mon rôle de parent."
"Pour répondre à ta question, je pense que je serais profondément malheureuse si ma fille s'autimutilait.
Je pense que je me dirais être passé à côté de quelque chose ou que moi même j'aurais peut-être fait quelque chose qui vraiment ne va pas. (...) Mais comme je pense que c'est toujours le résultat de comportements d'adultes... je chercherais encore et encore ce qui a bien pu rendre mon enfant ainsi.Le rendre si malheureux qu'il veuille se faire du mal...je sais qu'en tant que maman, je ferais absolument tout pour comprendre.Et je me sentirais certainement coupable.De ne pas avoir vu, de ne pas avoir senti, d'être peut-être responsable... Mais c'est sur, je serais vraiment trés triste..."
"Je serais aussi profondément triste.
Et je chercherais à réparer ce que j'aurais provoqué.
Je suis intimement persuadée que l'automutilation n'est pas une fatalité.
Je suis persuadée aussi que si mon enfant s'automutile c'est qu'il préfère se faire du mal plutôt que de m'affronter. Et donc redoute plus que tout que je découvre où j'ai merdé. Je crois même que cette protection de mon enfant va jusqu'à ce que lui-même refuse de voir ma faute. "
"En tant que parent c'est vraiment un choc !
Je n'avais rien vu venir ... ( ....) Quand il m'a dit que c'est lui-même qui s'était "infligé" celà, j'ai voulu savoir pourquoi ... (...) J'ai culpabilisé de n'avoir pas vu, d'avoir été loin à ce moment-là ... "
"Mais autant moi je me sens un peu "honteuse" de ces cicatrices, autant lui les assume parfaitement !! "
"Bien sûr le jour où ta mère va l'apprendre, ça lui fera une sacrée douche froide ! Bien sûr elle va culpabiliser comme je l'ai fait moi-même "


Source : Doctissimo

Je recommande entre autre aux parents de lire cette discussion car y a pas mal d'aide pour les parents. Et Darkfather et Chercheharmonie sont des gens qui ont pas mal de réflections, et leurs conseils sont judicieux.

Alors, tout d'abord cacher ses blessures.
La plupart cache leurs blessures, sous un bracelet, sous un bandage, des manches trop longues - comme les drogués - , des pulls, etc... Claire's est une ligne de magasin intéressante pour trouver des accessoires tendances et discrets !  "je m'en fichais complètement que les gens voient ou pas. Ca m'amusait quand j'étais en forme même de les regarder droit dans les yeux, un air de provocation souvent. D'autres fois, j'aurai préféré faire plus attention. Quand je montrais un truc à un professeur, et comme j'y pensais pas, ca se voyait, en débarrassant la table, en tenant un plateau repas, en lisant, en travaillant... Y a des tas de gestes du quotidien qui dévoilent les parties que l'on a fait souffrir.
De toute facon, je crois que j'aurai eu beaucoup de mal à le cacher étant donné que je vis à moitié nue quelque soit le mois de l'année."


Et en écoutant une émission sur le sujet avec ma mère.
Un déclic quelque part.

Elle me disait " oh mon dieu, c'est atroce. Comment ils peuvent se faire cela " Et je lui disais que les parents ne "remarquent pas tout. Et ce à quoi elle m'a répondu avec assurance " si, si mes enfants se faisaient cela, je le saurais. " Et j'avais beau lui dire gentilment, que en tant que parents, on ne veut pas tout voir, on ne sait pas tout, qu'on est humain, elle était persuadée de tout savoir. Et de connaitre ses enfants."

La CULPABILITE : émotion communément admise par les parents des mutilés. ( et probablement par l'être humain en général de s'approprier le malheur des autres en se disant " c'est ma faute " comme si ca pouvait faire d'eux des martyres à pleurer )

Comment j'ai pu ne rien voir. Comment j'ai pu être si idiote. Comment j'ai pu... Des tas de questions, d'images qui se repassent. Et où on se dit c'était peut être cela.
J'ai discuté avec des parents, et ils souffrent à un point inimaginable, sans savoir eux même que cette souffrance qu'ils ressentent, cette culpabilité, cette soudaine envie de régir la vie de leur enfant, c'est ce qui les fait plonger plus surement.

Je ne dis pas qu'il faut qu'ils comprennent et laissent passer.
Mais ils faut qu'ils laissent leur enfant respirer, qu'ils ne l'obligent pas à en parler
Pourquoi les parents veulent à tout prix que leur goss en parlent ?
Pourquoi veulent ils comprendre quelque chose qui de toute facon à moins de l'essayer et de l'adopter ils ne saisiront pas en profondeur ?


Cependant, le plus souvent, ils excluent encore plus leur enfant, le traitant de dingue, de cinglé, en le maudissant de faire souffrir leur parent comme cela...

Au cours de discussions, j'ai rencontré peu d'enfant soutenu par leurs parents, qui les aidaient et qui les acceptaient avec cette MALADIE.

Le plus souvent ils se brusquent, trop frustrés de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir vu les choses, de s'être fait avoir sur toute la ligne, de se dire je souffrais trop pour voir mon enfant souffrir, ils souffrent de ne pas comprendre ce qui se cachent derrière cette soudaine MATURITE de l'enfant, cette force qu'il a, ils sont frustrés de se dire qu'ils n'ont pas été à la hauteur, qu'ils n'ont pas su faire face.

Y a des choses que les parents ne peuvent pas comprendre, ni contrôler, les AM en font parti. Et ce n'est de la faute de personne.

Même si un des parents est responsable de l'état émotionnel dans lequel est son gosse ce n'est pas de sa faute !!! Ce n'est pas lui qui a donné l'outil, ce n'est pas lui qui le tient en main, ce n'est pas lui qui se coupe ! Ce n'est pas la faute des parents !

Pourtant, c'est dur de le penser comme cela.

Mais la pire erreur des proches, des parents et des amis, c'est cette promesse : PROMETS MOI D'ARRETER.

Quand mes amis m'ont dit cela je leur ai dit que je ne pouvais pas. Même par amitié pour eux. Pas parce que je remettais leur amitié, leur soutien en question, mais parce que je sais que c'est pas une promesse qu'on peut tenir.

La personne qui fera cette promesse, quand elle la rompera se fera plus de mal qu'avant, car à sa douleur s'ajoutera la culpabilité de rompre cette promesse. Et elle se cachera de vous encore plus. Elle mentira, elle fera plus de ' mal " à son corps.

C'est une promesse infaisable.

Ensuite, pour les parents, je dirai que votre deuxième erreur c'est de vouloir que votre enfant vous parle, sans le laisser lui même décider d'en parler et de respirer. Sans prendre en compte son intimité.

Vous allez passer votre temps derrière son dos à contrôler ses faits et gestes, à vérifier le sang sur les cotons dans la salle de bain, ses bras ou son corps à la piscine, ses lames dans sa chambres, vous allez fouillez de fond en comble ses tiroirs...

Et l'enfant lui ne l'acceptera pas.
Et vous maudira encore plus. Même s'il comprend cette réaction il ne vous laissera pas faire.
Et s'il ne sait pas se défendre, c'est son propre corps qui en patira. Soyez en assurez.

Alors laissez le venir à vous.
Ne pleurez pas devant lui.

Parce que pour un enfant, voir ses parents pleurez, c'est se dire que y a que eux qui peuvent faire face, y a que eux qui ont assez de force. Et cette force ils la puisent alors en eux, mais elle a ses limites.


Ensuite, en discutant avec des parents, je me suis aussi rendue compte que ils se reprochaient souvent de ne pas pouvoir arrêter le processus.
Qu'une des réactions, qui me fait exploser de rire, est d'envoyer leur enfant chez le psy. J'ai rien contre les psy, mais ceux de France sont inaptes face à ces cas de AM. LE SEUL qui marche est le comportementaliste et encore il coute plus cher, et il est moins courant. Et puis, les parents se sentent tellement soulagés, persuadés d'avoir fait une bonne action, persuadés que si leur enfant ne leur parle pas, il parlera à leur psy. Réaction primaire et le plus souvent un échec.

Ensuite, le gros problème des parents, c'est de surmonter l'idée que son enfant ne se fait pas de mal. Qu'il se fait DU BIEN. Ensuite c'est aussi de surmonter l'idée que l'ennemi de leur enfant c'est lui même.

Explications : quand votre enfant se fait battre par ses petits camarades, il suffit d'aller voir les parents, le proviseur, et régler l'affaire en surface ou de casser la gueule des parents des morveux. Mais quand l'enfant se fait du mal à lui, l'ennemi c'est l'enfant. Et dans ce cas, comment se battre contre un ennemi qui est son propre enfant ? Comment faire ?

J'ai pas de solution à apporter en dehors de ce que j'ai dis plus haut.

Se mutiler peut être pour certains parents, une abscence de confiance de la part de leur enfant.

Par ailleurs, SACHEZ QUE SI C'EST QUE DES AM LA VIE DE VOTRE ENFANT N'EST PAS EN DANGER


"La meilleur façon de comprendre certaines choses, c'est de les ressentir.
Je veux savoir ce qu'on ressent, j'ai tout préparé minicieusement dans ma tête, je ne suis pas sûr d'être prête, mais si je veux le faire il faut bien que je me lance un jour ou l'autre. Le tout est d'attendre, de ne pas le faire comme ça, juste parce que je veux faire cette expérience, je dois attendre d'avoir cette pulsion qui fait que je ne peux plus résister, que ça se fasse tout seul sans que je m'en rend vraiment compte. Je sais que je ne vais sûrement pas le faire dans les jours qui viennent, mais tout est prés pour le grand jour.

Il est temps.
Je me regarde dans la glace et je sens cette pulsion simissé en moi. Je ne sais plus vraiment si c'est mon reflet que j'observe. Je me passe un peu d'eau sur le visage, je me vois de nouveau dans le miroir. Je regarde la lame posé sur le bord du lavabo. Je part m'enfermé dans ma chambre.
Je tiens la lame dans ma main droite, je regarde mon bras gauche....non, c'est trop bête je ne vais pas le faire.
Je dépose la lame sur mon bureau et je mets de la musique. Je m'assois et j'écoute, la tête dans les mains. Je voudrai hurler mais rien ne sort. La musique c'est pas une bonne idée, au lieu de m'apèser, elle ne fait qu'enfler ce désir en moi.
Je regarde la lame posée sur mon bureau, elle a l'air de s'imposer comme la seule solution. Je la prends, je regarde mon bras gauche et je passe à l'acte.

J'appuie la lame contre mon bras, je la fais glisser délicatement sur mon avant bras, je sensbmegl036813_web ma peau se déchirer sous la pression, les premières gouttes de sang apparaissent, je ressent une légère brûlure. Ça y est je l'ai fait, je recommence une seconde fois, et encore une autre et encore.... le geste se fait de plus en plus rapide, comme si il suivait le rythme de la musique.
J'ai l'impression de quitter ce corps, comme si j'en sortait en même temps que ce voluptueux liquide rouge.

La musique s'arrête, et me renvoie dans mon corps. Je lâche la lame et je regarde mon avant bras, il saigne. J'ai mis du sang partout, je vais devoir nettoyer. Le sang continu à couler, le sang porteur de la vie.... Il n'a pas l'aire de vouloir s'arrêter, si ça continu, je vais tellement en perdre que je pourrai mourir.
Mourir, non, je ne veux pas, pas comme ça, il y a des personnes qui ont besoin de moi, je ne peux pas, non il ne faut pas que je meurs.

La peur me prend, je cherche quelque chose pour arrêter l'émoragie, un truc, n'importe quoi, du moment que ça s'arrête de saigner et que je ne meurs pas. Je compresses les plaies pour que le sang ne puisse plus sortir.
Au bout d'un certain temps, le sang ne coule plus. Je regarde autour de moi, il y a du sang qui commence à sécher un peu partout, il faut que je nettoie, mes parents ne doivent pas voir ça .
Je vais dans la salle de bain, je me passe de l'eau sur le bras pour enlever les marques de sang séchées, ça me brûle, j'ai mal.
Je prends ce dont j'ai besoin pour nettoyer ma chambre. Tout est propre avant que mes parents n'arrivent."

Source : http://blog.doctissimo.fr/mutileblog/


Les trois " m "

"La fois ou ma mère a vu mes marques au bras, j'ai fait l'excuse des buisson, elle a tout gobé... "
"Quand nous sommes rentrés, peut-être 1 ou 2 jours après, j'ai remarqué plein de "griffures" sur ses avants-bras ...
Je lui ai demandé d'où ça venait.
Il m'a dit être tombé dans les buissons ... "
"elle ma demandé ce qui n'allai pas, et j'ai juste dis que c'était pour l'estétique. "

Source : Doctissimo

Mensonge, Manipulation et Maturité sont les trois " m " des Automutilations.

Souvent rencontrés chez de jeunes adolescents qui aux yeux des adultes paraissent si bien, si matures, si adultes pour leur jeune âge. Des enfants qui ont grandi trop vite que ce soit parce qu'ils ont subi une épreuve douloureuse, ou qu'ils ont cette mentalité en eux.
la maturité me semble un point essentiel, même s'il faudrait faire un sondage à grande échelle pour le vérifier.
Mais déjà trois cas que je connais le vérifie.

La Manipulation a lieu à partir du moment où les parents le découvrent car l'art devient comment tout cacher, comment cacher les instruments, comment cacher les marques, comment dissimuler son état émotionnel, etc...
Et aussi sur un autre plan

Le cas de M. est très interressant de ce point de vue.
M. est une jeune adolescente de quinze ou seize ans, elle a une meilleure amie depuis plusieurs années, seulement cette jeune fille a grandit, elle s'éloigne peu à peu de M. pour s'ouvrir aux autres, grandir, sortir... M. le prend très mal, et décide de lui faire peur. Elle devient alors taciturne, se plaint tout le temps, ne fait rien pour réagir, elle se fait du mal, et prévient son amie avant et après, pour lui dire qu'elle veut en finir. L'amie en question la plaint, reste avec elle pour qu'elle arrête.

Donc, y a tout un système de manipulation qui entre en jeu.

Et enfin Mensonge. Mensonges parce que vous êtes obliger sans cesse de dédramatiser la situation, mensonge parce que vous cachez quand vous êtes mal, que vous cachez vos blessures, que vous faites semblant que tout va bien, que vous riez alors que votre poignet est en sang, mensonge parce que vous n'êtes jamais aussi heureux qu'après, etc...

Un peu comme les gens dépressifs. Il parait que ceux sont les meilleurs acteurs, je veux bien le croire^^

Où ?

Le plus souvent sur les avants bras.
Mais y a d'autres endroits à marquer, l'intérieur des cuisses, le ventre, la poitrine, les chevilles, etc...
Tous les endroits peuvent être marqués, seulement pas le visage.

Si votre enfant ou ami se marquent le visage, il faut l'emmener voir un professionnel de la santé. Parce que se mutiler le visage c'est de la psychose. Et ca se soigne.

Globalement, je pense que beaucoup essaye tous les endroits possibles jusqu'à trouver celle qui leur plait. Et y a aussi le manque de place qui joue à un moment. Et qui oblige à trouver un autre endroit où se faire du mal.

Le problème devient alors les cicatrices.
Pour les gens qui se mutilent, beaucoup ne se soignent pas. La symbolique est que se soigner équivaudrait à supprimer la douleur, les traces et les marques de celle ci, à remettre en question son geste.

Cependant, en tant que ex futur médecin, je préconise de nettoyer chaque blessure, parce que quand ca s'infecte, c'est l'hosto assuré, et point de suture. Ensuite, y a des maladies comme le tétanos qui peuvent être prise en considération. Ou d'autres infections, si vous avez des chiens ou des chats. A plus grande échelle aussi le Sida. Donc, faut désinfecter. 

Pour les cicatrices, rendez vous chez votre pharmacien, qui vous donnera une crème cicatrisante. Ca n'efface pas toutes les blessures mais ca aide.
Pensez aussi au SterilStrip, ou aux pansements cicatrisants qui rapprochent les bords des plaies. Y a eu de très bons résultats chez des vrais patients avec de vraies cicatrices ( réalisées par des chirurgiens j'entends ! ).

Et puis, il faut penser à sa vie d'après, même si elle parait loin, comment votre mari réagira ? votre femme ?


Pourquoi on le fait ?


... parce qu'on a mal.
... parce qu'on se sent nul.
... parce qu'on se sent abandonnée.
... parce qu'on a besoin de chaleur, de tendresse, sans oser sans savoir le demander.
... parce qu'on arrive pas à controler sa tête.
... pour se sentir vivant.

Comment c'est percu par les autres ?
* sourire *

Les autres sont des gens bien comme il faut, si parfaits qu'ils se remettent jamais en question.

Et nous, on est des créatures infames qui se font du mal, impures, probablement sataniques - comment les gens assimilent toujours Satan aux mals d'une personne c'est impressionnant - ...

Et vous ?
Comment le percevez vous ?


Au cours de ses années, j'ai rencontré des regards bien différents.
Pour les amis proches, de l'incompréhension, de la bétise, au point que j'appelle cela " mes conneries " parce que ct une facon d'en parler sans en parler, à demi mot. Les amis proches ont une facon étrange de voir les choses, y a ceux qui ne se regardent pas en face, y a ceux avec une opinion bien arrêté, y a les ptits curieux, y a ceux qui veulent aider, y a ceux qu'en ont rien à faire, y a de tout...
Mais globalement, quand ils se passent le mot, vous les avez sur le dos, et ca vous soule. Même si c'est pour votre bien.

Pour les profs je ne sais pas : jje pense que tant qu'on ne soupconne pas, on a aucune raison de penser que les marques sont réalisées par l'enfant, adolescent ou adulte.

Pour les gens...
Y a différentes prises de positions.

Pour un ami c'est un grave problème.
Pour moi, quand j'aide les autres, j'estime que ce n'est pas en résolvant le problème des mutilations qu'on résoudra le reste. Il faut traiter ce problème différemment. Et la meilleur tactique est de soutenir, et de résoudre tout le reste et en dernier les mutilations. Car si le reste n'arrive pas à s'assembler correctement, les mutilés auront besoin de leur douleur pour faire face. Donc il faut faire les choses dans le bon ordre. Donc, pour moi, c'est un problème mineur tant que la personne ne met pas sa vie en danger.

J'ai eu l'occasion de voir trois regards qui m'ont fait mal.
Les trois étaient des hommes.
le premier m'a regardée avec colère et dégout, comme si jt une merde contagieuse, et s'est tiré le plus loin de moi. Ca fait mal à un point qu'on imagine même pas.
Le deuxième avait un regard doux comme s'il connaissait ou comprenait.
Le troisème a vu, a rien dit, mais est resté deux secondes avant de regarder ailleurs.

Je crois que d'un avis extérieur c'est assez impressionnant à voir, ca dégoute aussi beaucoup, et c'est quelque chose qui entraine chez l'autre pitié et peur. Quand ce n'est pas du dégout pur et simple.

Pour ma part, quand je vois des amis, proches ou lointains se mutilés, j'ai une sensation de peur. Pas de dégout, je dirai de fascination et de peur entremélées. Mais j'ai peur pour eux. C'est sur. Alors même que je connais, je crois que j'ai peur parce que je sais que si certaines personnes le font c'est qu'elles ont vraiment mal. Et que soi même, on se considère comme n'ayant pas trop mal et que notre acte est dérisoire.

Est ce une drogue ?


C'est la question piège !
Beaucoup de personnes diront " oui " et j'en fais partie.
La plus grande difficulté est d'arrêter. Arreter définitivement.
Pourquoi, parce que ca devient un geste du quotidien. Un geste qu'on a besoin pour vivre, pour s'endormir, pour oublier, pour se perdre...

Et parce que ce geste devient quotidien, il est difficile de s'en défaire.

Cependant ATTENTION.
Beaucoup de personnes, mutilés ou parents, se servent de l'excuse que c'est une drogue pour se dire que c'est irrémédiable, qu'ils y peuvent rien et ne peuvent rien y changer.
Et c'est FAUX.

Chaque personne est libre de faire ce qu'elle veut de son corps - jusqu'au frontière de la loi, qui l'interdise de l'utiliser pour se faire du fric - et c'est à elle de trouver le cran d'arrêter. La force d'arrêter et de renverser la situation. Si le courage se trouvait dans la force de se faire du mal, que c'était cela qui brillait à vos yeux, changez en ! Choississez autre chose !!!

Et prenez les choses avec un autre regard : arretez et ne pas se mutiler quand vous souffrez sera une plus grande force à vos yeux.

C'est selon moi, en arrêtant dans les crises qu'on arrête dans le quotidien.
Après chacun est libre de choisir sa méthode. Tant que vous ne vous faites plus de mal, libre à vous de trouvez ce qui arrivera.

Kath. La version de cet article date de 2008 ou 2007. J'avoue ne pas avoir changé grand chose à ce texte depuis... Je regrette seulement de ne jamais trouvé d'infos " scientifiques " sur le sujet quand je feuillette des livres de psychologies. La majorité des ouvrages sur l'addiction n'en font pas état. Pour les kinésithérapeuthes qui travailleront avec des enfants autistes, sachez que chez eux, l'automutilation est un symptôme courant.  Du coup, ce post est un résumé d'une fin d'adolescence à écouter les autres, soi même et à compiler les infos sur le sujet.  Je crois que le plus dur est de faire comprendre aux parents qu'il faut se méfier de ce phénomène qui tend à être à la " mode " , et agis comme un " virus " dans les cours de récrée, et que si on le voit chez son enfant, agir de facon à ne pas amplifier le phénomène. Même si souvent, c'est plus facile à dire qu'à faire.

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