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Nuits de noces - astrid éliard

Par Tinusia

nuits_de_nocesSix noces, six nuits...

Laquelle de ces jeunes épousées aurais-je aimé être ?

Hélène, que son amoureux Colin conduit les yeux bandés au sommet d'un arbre où est nichée une cabane ? Hélène, qui, après une étreinte vigoureuse, se retrouve seule aux côtés d'un mari endormi, en proie à ses introspections et à sa phobie des araignées ?

Irène, dans sa petite robe chasuble blanche en tweed, qui connaît Julien depuis l'enfance et qui, pourtant, n'a jamais pu se résoudre à devenir son amante ? Ils miseront alors sur leurs épousailles pour qu'Irène parvienne à dépasser sa paralysie sexuelle, dans ce minable hôtel du Bois qui les accueillera le temps de leur première nuit...

Suzanne, qui, d'abord, se heurte avec son Balthus tout neuf, à la porte close de la maison de famille, avant de découvrir, gisant dans la "chambre aux perroquets" dévolue aux nuits de noces, un amas de cousins, vautrés dans les restes avinés de la fête ? Leur fuite va les conduire dans des lieux les moins propices à la nuptialité !

Clotilde, vingt-huit ans, qui administre à son sexagénaire de nouveau mari, les petites pilules bleues du Viagra, et refuse ensuite de satisfaire son pressant désir ?

Emma, qui ne voit la vie qu'au travers les photos glacées des sublimes acteurs de cinéma pour s'apercevoir, anéantie, que son Jean-Paul n'a rien d'un Belmondo ?

Brigitte, pubère adolescente de seize ans, qui va remplacer dans le lit de son beau-frère Émile, sa sœur Isabelle, emportée la nuit de ses noces par une rupture "d'anervisme"  (vous savez, un nerf qui éclate !) ? Brigitte, encore attachée à ses poupées, qui ne supportera pas que cet Émile, maladroit et demeuré dans une enfance peuplée de maquettes de tanks et d'avions de guerre, rompe, en cette terrible nuit, son propre "anévrisme", laissant sur le drap la tache rouge de la blessure ?

Aucune de ces jeunes épousées ne m'a fait rêver, pour être très franche ! Astrid &Éliard en nous donnant à lire ces six nouvelles, très bien écrites, propose une vision bien décourageante de la débutante conjugalité.Elles sont présentées, en quatrième de couverture, comme "tour à tour tendres, mélancoliques ou gentiment ironiques, comme autant de paraboles douces-amères". Pour ma part, c'est l'amertume, la déception, le malaise que j'ai surtout ressentis à la lecture de ces mises en scène consternantes.


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