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L'aveu de Franck Martin : « J'ai fait en sorte que le projet Immochan ne se fasse pas »

Publié le 27 juin 2010 par Gezale
L'aveu de Franck Martin : « J'ai fait en sorte que le projet Immochan ne se fasse pas »
Ce lundi les conseillers de Louviers vont devoir voter l'écrêtement de l'indemnité de maire de Franck Martin en faveur de sa compagne. Qui posera les bonnes questions ?
« Immochan (1) j'ai fait en sorte que cela ne se fasse pas ! » Cette déclaration du maire de Louviers, président de la CASE, rapportée par La Dépêche de cette semaine, est absolument scandaleuse. Pendant des mois, l'exécutif de la CASE a conservé le dossier sous le coude, manœuvré pour empêcher son évolution, fait fi des intérêts des Rolivalois et des habitants de la proximité…« Je vous ai toujours défendu lorsqu'il a fallu se prononcer contre Immochan. » a ajouté le maire convoqué devant les commerçants lovériens très remontés contre le projet de déplacements urbains à l'étude (2)
Ainsi, le projet de développement commercial de Val-de-Reuil a échoué à cause du président de la CASE. Et pourtant. Que n'avait-on entendu de sa part sur un projet pas assez comme ci, trop comme ça…alors que le seul objectif de Franck Martin était de faire échouer ce projet, ce qu'il fit. Que valent ses grandes déclarations sur le rôle de la CASE, communauté de projets collectifs et non de défense individuelle d'intérêts particuliers ? En l'occurrence le président de la CASE s'est exclusivement attaché à défendre, du moins le croit-il, de façon totalement poujadiste, le commerce lovérien. De fait, le président de la CASE sert avant tout les intérêts étroits de sa politique lovérienne, veut contrôler le développement de la petite région, met à bas tout ce qui, de près ou de loin, risque de porter atteinte à son pouvoir et à sa vision étriquée de l'avenir. On comprend mieux maintenant son refus d'intégrer la communauté d'agglomération de Rouen : il y perdrait de l'influence et…des indemnités.
Mais il y a pire. Invité à expliquer son attitude à l'égard du plan de déplacements urbains rendu public le 5 mars dernier sous l'égide de la CASE, on lit encore cette phrase parue dans La Dépêche : « Ce document, je vais vous le dire, je ne l'ai pas encore lu. » On croit rêver. Voilà le président de la CASE face aux commerçants de Louviers qui attendent des explications sur un projet communautaire important et ce que trouve à dire Franck Martin c'est : « je ne l'ai pas encore lu. » Désinvolture, j'menfoutisme, indifférence…ou façon de dégager en touche… Toutes les explications sont possibles.
Et comme si cela ne suffisait pas, le président de la CASE a invité ses collègues à ne pas répondre positivement à une demande d'avance des élus rolivalois dans le cadre du programme de l'ANRU. Par 33 voix contre et 29 pour, la majorité des délégués a refusé une simple avance remboursable de 3 millions d'euros à la commune de Val-de-Reuil. Voilà comment fonctionne la solidarité à la sauce martinienne : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est aussi à moi. Je décide donc de tout.
(1) Le projet Immochan concernait tout un quartier de Val-de-Reuil et prévoyait un développement commercial indispensable à cette ville qui souffre d'un manque d'offre et de diversité.
(2) J'ai déjà évoqué sur ce blog le plan de déplacements urbains entre Louviers et Val-de-Reuil. La stratégie de la CASE consiste à distiller au compte-gouttes les infos pour tester les réactions. Du Fillon-Sarkozy, quoi.

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