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Wenchang dijun, le dieu de la Littérature

Publié le 02 juillet 2010 par Fengshui
Wenchang dijun, le dieu de la Littérature
Wenchang dieu des lettrés, appelé aussi Wenchangdijun, est le dieu de la littérature, il a le pouvoir de favoriser la réussite aux examens
Histoires et legendes:
Wenchang est une constellation de six étoiles à proximité de la Grande Ourse: quand elle brille, la littérature est prospère. Son dieu, dit-on, descendit à plusieurs reprises parmi les hommes, et on raconte en détail ses dix-sept vies successives dans des ouvrages spéciaux qui sont très répandus, la Biographie de l’Empereur de la Littérature (Wendi benzhuan) et le Livre des
Transformations de l’Empereur de la Littérature (Wendihuashu). C’est à la suite de la neuvième de ses existences, alors qu’il avait été un certain Zhang Ya, qu’il fût chargé par l’Auguste de Jade de tenir les registres des titres et des dignités des hommes et de faire la distinction entre bons et mauvais lettrés, récompensant et faisant avancer les premiers, et punissant les seconds.
Il semble qu’il y ait eu, à l’origine de ce culte, un très ancien culte d’une divinité locale du Tonnerre parmi les populations barbares du Nord du Sichuan. Le centre s’en trouvait à Zitong, localité dont le dieu a longtemps porté le nom. Il y avait là sur le mont Qiqiu, jusque pendant les siècles qui suivirent l’ère chrétienne, un temple en planches où les gens du pays allaient
chaque année offrir au Tonnerre dix navettes de tisserand, qui disparaissaient manière ordinaire : on l’appelle le Temple du Secours Surnaturel, Lingying miao. Le dieu avait apparu, racontait-on (et cette légende est entrée dans la série des existences du Wenchang), sous la forme d’un serpent afin d’effrayer la fille du comte de Qin envoyée au pays de Shu (ancien nom du Sichuan)
pour en épouser le prince et préparer la conquête du pays, et il l’avait écrasée en faisant écrouler la montagne sur elle et ses compagnes. Protecteur de la région, il avait un temple à la capitale provinciale, Chengdu, et une inscription de la fin du IIe siècle de notre ère raconte comment le temple du dieu de Zitong, détruit avec plusieurs autres par un incendie, fut restauré en 194 par
ordre du gouverneur. L’empe reur Xuanzong des Tang passa à Zitong lorsque la révolte de An Lushan le força à fuir de sa capitale Chang’an (aujourd’hui Xi’an, Shenxi) et à se réfugier à Chengdu (756) : il décerna au dieu le titre de Ministre de Gauche. Un siècle environ plus tard, en 881, un autre empereur de la même dynastie était encore obligé de s’enfuir vers le Sichuan devant une autre révolte, celle de Huang Chao, et, au passage, il donnait au dieu de Zitong le titre de roi. C’est encore comme protecteur local qu’il apparut en 1000 sur la muraille de Chengdu, refuge du rebelle Wang Jun, pour annoncer que la ville serait prise le 20 du mois par les Impériaux.
Comment ce dieu local du Sichuan en vint-il à se confondre avec le dieu de la constellation Wenchang qui préside à la Littérature ? Nous savons seulement que cette confusion fut officiellement admise en 1317 par l’empereur Renzong de la dynastie Yuan quand il éleva le dieu au rang d’Empereur Bien veillant chargé des traitements officiels, de la constellation Wenchang qui seconde la transformation primordiale, Fuyuan kaihua Wenchang silu hongdijun.
Kuixing, le dieu des quatre étoiles
La plupart des familles lettrées ont sa tablette ou plus rarement son image ou sa statue et lui rendent un culte. On le représente ordinairement en costume de mandarin, tenant un sceptre (ruyi) et ayant derrière lui un serviteur et une servante qui l’accompagnent. A sa gauche et à sa droite sont ses assistants, Kuixing et l‘Habit Rouge.
Kuixing est le dieu des quatre étoiles qui forment le chariot de la Grande Ourse. Il est représenté dans une position très remarquable, debout sur la jambe droite, la jambe gauche levée en arrière, brandissant un pinceau de sa main droite au-dessus de sa tête, et tenant un sceau officiel de la main gauche tendue en avant, avec une figure hideuse ; le haut du corps est ordinairement nu, et il n’est vêtu que d’un pagne et d’une écharpe qui flotte sur ses épaules ; mais parfois aussi il porte une veste. Le plus souvent, il est debout sur un poisson ; on raconte que, de son vivant, il était si laid qu’après son succès au doctorat, l’Empereur, en le voyant, lui refusa l’audience qu’il avait coutume d’accorder au premier de la promotion. Désespéré, il voulut se jeter à l’eau, mais un énorme poisson l‘ayant reçu sur sa tête le ramena à la surface et l’empêcha de se noyer. Quelquefois le poisson a une tête humaine ; d’autres fois, le dieu est placé à cheval sur son dos ; mais, même ainsi, on donne encore autant que possible à ses bras et à ses jambes la position traditionnelle.
C’est le distributeur des grades littéraires ; on l’invoquait pour réussir aux examens, et, lorsqu’un jeune homme était reçu, on lui donnait une image ou une tablette du dieu. L’une des manières les plus répandues de le représenter est de dessiner le caractère qui forme son nom de façon à figurer grossièrement la pose du dieu, un bras et une jambe levés, et en bas son poisson.
Quant à l’Habit Rouge, Zhuyi, on lui donne l’aspect d’un vieillard à longue barbe revêtu d’une robe rouge : c’est le protecteur des candidats mal préparés, qui les fait réussir par chance.
C’est surtout pour les examens que tous ces dieux, surtout Wenchang, sont priés. Dans un conte du XVIIIe siècle qu’a traduit le P. Wieger, un candidat voit en rêve l’Empereur de la Littérature assis sur son trône dans son temple et surveillant la refonte d’un certain nombre de compositions qui, déposées dans des fourneaux, en sortaient toutes brillantes : il reconnaît la sienne dans le nombre, que l’opération avait complètement changée, et l’apprend par coeur.
Le lendemain, le bâtiment où les compositions étaient déposées brûle, et il faut recommencer le concours : le candidat donne alors la composition qu’il avait vue dans son rêve et est reçu.
Le pinceau de divination:
Dieu de la Littérature, il était naturel que Wenchang. écrivît beaucoup : ses oeuvres, révélées par l’intermédiaire du pinceau de divination dans des séances spirites, ne se comptent plus, et on en a réuni des collections considérables. L’un des opuscules les plus répandus est la Lampe de la Chambre obscure, petit traité récent sur toutes sortes de sujets de morale et de religion (infanticide, piété filiale, respect envers le Ciel, etc.), qui débute par le récit de ses vies successives racontées en détail par lui-même.

Le culte:

Le système mandarinal a disparu, mais les candidats aux examens de toute sorte continuent de prier Wenchangdijun pour mettre le maximum de chances de leur côté. Les offrandes sont choisies pour leur homonymie ou assonance avec les effets espérés. Y figurent le plus souvent du céleri (diligence), de l’oignon vert (intelligence), un navet (chance) ; la liste peut s’allonger au gré de l’imagination du futur candidat : huile (encouragement), ail (capacités de calcul)... Certains préconisent d’éviter les fruits ronds et tout ce qui peut rappeler le chiffre zéro. Des bonbons sont souvent offerts aux divinités ; à Taïwan il s'agit le plus souvent de nougats. L'une des premières friandises haut de gamme d'inspiration étrangère fabriquée dans l'île, ils sont restés le choix préférentiel pour les offrandes, malgré la variété disponible de nos jours. Une légende probablement récente en attribue l’invention à un candidat aux examens à qui le dieu aurait communiqué la recette en rêve.

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