Lu pour vous ! La Grogne de l’Oncle Albert de Daniel Marciano : Théâtre !

Défi lancé, Défi relevé et Défi gagné !

C’est du moins ce que je pense après avoir pris du plaisir à déguster cette pièce théâtrale en quatre actes écrit par le Divin Daniel Marciano.

Les amis de l’auteur verront dans ce qualificatif « divin » une petite allusion aux écrits de Daniel MARCIANO sur le Chevalier de Saint-Georges. Le terme recouvre en fait une réelle admiration que j’ai pour un personnage délicieux, avenant, convivial, truculent, iconoclaste, sérieux dans ses références et ses dires, méticuleux dans ses écrits…

C’est d’ailleurs ce qui m’a un peu gêné dans tout le premier acte… l’omni présence de Daniel sous le pseudonyme d’Oncle Albert… Et puis ! Chemin faisant les trois autres personnages occupent l’espace et offrent le plaisir attendu d’un très beau dialogue sous forme d’assauts à fleurets mouchetés…

Mais au-delà de ces échanges forts bien présentés, on vit tragiquement, douloureusement ce monde dans lequel nous vivons et qui est pied pour tête. Un monde à l’envers dans lequel le savoir-faire effectif est avili par les traders, les financiers, les bureaucrates et les Ingénieurs « photocopies » ; le pouvoir est aux mains des décideurs qui ne laissent qu’une portion congrue aux exécutants qui eux créent la richesse.

Bernard et Geneviève vont jouer le jeu de la vérité et prendre les risques correspondants. Car ce double regard étrange sur la vie est tout de même dangereux… ils en sortent par le haut et par l’amour.

L’acte 4 nous ramène par un pied de nez de Daniel alias Oncle Albert à la réalité des choses d’aujourd’hui.

Ce qui aura changé pour moi, après cette lecture ?

D’avoir la certitude que les 7 pêchers capitaux sont bien 8, et que ce 8 ème, le mensonge, est sans doute de loin le plus scélérat car totalement inhérent à la personne humaine.

Un grand merci à l’Oncle Albert de m’avoir laissé feuilleter quelques pages de son « livre de vie », semé de perles rares, de citations, savantes, de formules à l’emporte pièces, de réflexion sérieuses et curieuses, de déclarations péremptoires, le tout servi avec humour et finesse.

Jean-Claude HALLEY

PS : les agapes d’Hélène ont été annoncées avec les trompettes de la renommée, et les convives dinèrent comme des « ducs ». Le festin de l’oncle Albert est du même tonneau et il me faudra quelques jours pour le bien digérer. Il est donc fort probable que ce modeste article de mon Blog soit loin d’être mon « dernier mot »…

La musique d'accompagnement de cette lecture, la Symphonie du Nouveau monde d'Antonin Dvorak, très justement en 4 actes.

• Adagio Allegro Molto

• Largo

• Scherzo

• Allegro con fuoco

Ce ne fut pas une recherche, mais le hasard de ma main perdue dans mon petit repaire secret de CD. Le nouveau Monde n'est-ce pas un doux rêve au delà des fantasmes du plus créole des Musiciens Européens...

Et comme je lisais lentement, j'ai écouté à la suite "la Moldau", histoire de se laisser porter par le fleuve pas tranquille de nos vies.

ISBN 2-9521894-6-3 Thespis thespisedit@aol.com