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Le réseau social est-il le reflet de la vie, la vraie ?

Publié le 06 juillet 2010 par Pjgrizel

Voici un document passionnant émanant de Google : « Le réseau social de la vraie vie » (an Anglais). Le but ? Modéliser un réseau social qui soit le reflet de nos interactions dans « la vraie vie ». Les conclusions semblent évidentes, et pourtant…

Le document de Google nous permet de distinguer le fonctionnement des réseaux sociaux dans la vie réelle à celui proposé par des outils tels que Facebook. L’idée étant d’apporter un éclairage critique aux fonctionnalités actuelles des réseaux sociaux, et d’apporter des réponses permettant aux concepteurs de réseaux sociaux de couvrir ces besoins réels.

L’auteur tire dans ses conclusions trois enseignement principaux :

Premier enseignement : dans la vraie vie, on n’a pas un groupe d’amis mais plusieurs groupes de gens appartenant à des contextes distincts et hermétiques entre eux.

Le réseau social est-il le reflet de la vie, la vraie ?

Exemple donné par l’auteur, celui de Debby, une fille qui a vécu à San Diego pendant ses études puis à Los Angeles. Elle donne des cours à de natation à des enfants. Et ça parait logique que, sur un plan social, ces « amis » ne soient pas tous logés sur le même plan : elle ne tient pas à ce que ses enfants voient les photos de ses soirées de débauche publiées par ses amis de Los Angeles.

Second enseignement : Au sein des groupes, on constate des différence dans la proximité de la relation. Il y a les liens forts et les liens faibles, les premiers étant ceux avec qui on entretient une relation intense et fréquente (moins de 10 personnes pour la plupart des individus), et les autres.

Le réseau social est-il le reflet de la vie, la vraie ?
Le niveau de confidentialité souhaité par une personne est souvent la réunion de la « force » du lien et du groupe concerné. Padday distingue même un troisième groupe, celui des liens temporaires, ceux avec qui l’on n’échange pas plus qu’une conversation (contact eBay, interlocuteur dans un forum, …).

Enfin, troisième enseignement : un utilisateur souhaite exposer une identité différente à ses différents groupes. Pour reprendre l’exemple de Debby, elle souhaite apparaitre sérieuse auprès de ses élèves, fun auprès de ses amis, etc. De cette segmentation des différents groupes découle donc non-seulement le besoin de confidentialité mais le besoin de spécificité du message.

Force est de constater que les réseaux sociaux actuels, Facebook en tête, placent tous les « amis » sur un même pied d’égalité, sans distinction. Pas évident, du coup, de cibler sa communication (son statut) à un groupe d’amis, ni de s’assurer d’un niveau de confidentialité satisfaisant et d’étanchéité entre ses différents groupes de contact !

Même s’il n’apporte pas de solution concrète, ce document a le mérite de bien clarifier les différentes relations entre les individus et la façon dont un réseau social efficace pourrait les exploiter. Je ne suis pas sûr, à titre personnel, que les utilisateurs des réseaux sociaux soient prêts à organiser leur communication sociale de façon si segmentée que cela — et après tout, ce qui fait le charme des réseaux sociaux grand public c’est aussi leur capacité à dépasser légèrement les limites de ce que l’on souhaiterait contrôler.

L’étude propose aussi une section sur la confiance accordée à ses interlocuteurs. Très intéressant !

The Real Life Social Network v2 View more documents from Paul Adams.

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