FILLON et WOERTH sont dans un bateau…

Le premier est a bout de souffle. Il rame depuis maintenant près de 3 ans au service du petit amiral et des ses trop nombreux conseillés en navigation (restés à terre comme il se doit pour tout conseiller).

Le second, alimente l’équipage en blagues et canulars en tout genre grâce à de certains talents de conteur.

Pendant ce temps l’équipage, à tout loisir de vaquer à des taches subalternes et à préparer un débarquement imminent (l’on annonce une arrivée au port pour octobre…).

A terre les prévisionnistes ont émis un message de tempête imminent. A contrario, sur le bateau, la radio est brouillée et l’on annonce juste un peu de houle.

De notre place, au bar de la marine, nous voyons bien l’écart grandissant entre l’inexorable monté des vents et le relâchement d’un équipage épuisé et anéanti par une trop longue traversée.

Déjà nous pouvons noter deux débarquements providentiels. La question n’est plus de connaître la durée du voyage mais juste le procédé envisagé par les conseillers du déchargement des soutes…Il se murmure qu’un naufrage ne serait pas la pire des solutions.

La mer s’agite inexorablement. L’orage gronde. Il ne nous reste plus qu’à attendre, à l'abris, les pieds sur terre.