Le Facteur De Saint-Tropez

Genre : Naveton foireux

Année : 1985

Durée : 90min

L'histoire : Robin Bellefeuille est facteur à Saint-Tropez. Férocement écolo, lui et son ami gendarme Antonin Ficelle partent en croisade contre la pollution. C'est d'autant plus urgent pour lui que la mairesse a le projet de faire construire un casino, ce qui semble insoutenable pour Robin...

La critique de ClashDoherty :

Voilà un film dont j'avais oublié l'existence, et que le destin m'a fait m'en souvenir il y à peu de temps (le film ayant été rediffusé sur NRJ12 il y à, quoi, une dizaine de jours).
Le Facteur De Saint-Tropez, réalisé en 1985 par Richard Balducci, est un film qui surfe allègrement sur le fameux succès de la saga des Gendarme, avec Louis De Funès.
Points de comparaison : le lieu de l'action, Saint-Tropez ; le fait qu'on y trouve Michel Galabru (mais pas dans un rôle de gendarme ; le gendarme est joué par Henri Genès) ; le fait que France Rumilly (qui joue la bonne soeur dans la saga) apparaisse ici dans le même rôle ; et le fait qu'on y trouve Richard Balducci (un des créateurs de la saga des Gendarme) à la réalisation (rappelons que ce n'est pas Balducci qui a réalisé les Gendarme, ceci étant).

Le film est interprété par Paul Préboist, Henri Genès, Michel Galabru, Marion Game, Manuel Gélin, France Rumilly, Carlo Nell, et une foule d'acteurs oubliés, peu connus, figurants, etc.
Musique calamiteuse, réalisation catastrophique, scénario indigent (signé Balducci), acteurs à chier des lames de parquet Quick-Step par les naseaux de Virenque, dialogues pourris, photographie granuleuse de toute laideur, poncifs qui abondent (Saint-Tropez, l'été, les nanas à poil sur les plages, les connards de Parigots, les gendarmes qui n'en collent pas une broque, le brave facteur écolo, les politiciens de la ville qui sont tous des félons incapables et avides de thune facile...), et gags absolument pas drôles.

Il faudrait les encadrer, ces gags pourris, afin d'être sûr de ne pas les réutiliser par la suite, que ça serve d'exemple ! Le coup du gendarme (Genès, parangon d'un humour léger et sobre, oh ironie, je t'aime) qui se voit obligé de s'immerger la face dans une bassine d'eau pour chasser une mouche ayant squatté une de ses narines... la partie de boules tout sauf pagnolienne, riche en tricheries...
Préboist qui ripe sur une flaque de goudron...le même Préboist qui découvre par hasard le Kïaï (cri qui paralyse, en karaté) et l'utilise à plus ou moins bon escient, et même contre lui-même, le connaud...

Le Facteur De Saint-Tropez est tout sauf un nanar ; c'est, en réalité, un gros navet puant, jamais drôle, qui ne fait même pas sourire, qui ne vous fera même pas rire de méchanceté envers le film en question. Tout y est pitoyable. Oui, on a vraiment pitié du film !

Note : 00/20