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Temps réel, à chaud - #sarkozyshow

Publié le 12 juillet 2010 par Christophe Benavent
Je n'ai pas la TV. Juste suivre sur twitter le commentaire d'un émission dont je n'ai aucun détail. Moins pour écouter, comprendre et juger ce qu'un Président en difficulté politique a à dire, qu'à vivre l'expérience de ce qu'on désigne désormais comme un des médias en temps réel. Jouer aussi à ce jeu qui impose une analyse immédiate, ce n'est sans doute pas le meilleur moyen de trouver une vérité analytique, mais l'expérience fournit au moins des éléments de compréhension. Alors aussi vite que la vitesse du flux, qui n'était pas aussi importante que ce à quoi on aurait pu s'attendre, en tirer des observations, qui ne peuvent être des conclusions. l'asynchronie curieusement est le premier élément qui saute au yeux, au bout de quelques minute on se rend compte que le rythme des réactions est moins dicté par le discours, que par la reprise de phrases clés. Le mécanisme du retweet rappelle plusieurs minutes après des formules prononcées, et ralentissent finalement le rythme du discours. Ceci est d'autant plus prononcé que le nombre des retweet est donné, donnant un rythme au flux des commentaires. Un effet d’agrégation qui ponctue le flux du récit, et clairement structure l'opinion. La polarisation est évidente, j'aurais tenté de changer de canal en changeant de hashtag, mais dans chacun des fils une opinion dominante apparaît. Aucune contraction. Ce soir c'est clair, sur les fil twitter les soutiens du président ont été absent, et un ton monocorde s'est établit : « il ment, il nous enfume, on n'y croit pas. » Cela est d'autant plus remarquable qu'à comparer avec une autre sorte de flux, celui que le service de RP du président a organisé sur sa page facebook, les opinions étaient plus diverses, pour éviter de dire nuancées. On ne peut croire que tous étaient contre, mais un mécanisme subtil a évacué ses défenseurs. La rhétorique est fondamentale, elle se joue en trois mots, le sophisme est magistral. Nous sommes dans l'art de la formule, et que le discours principal les énonce donne encore plus de force à ceux qui la détournent. Et le talent de la foule est grand, la formule ne se cisèle plus dans un cabinet, elle s'affronte à la foule, et surnage à coup de retweet. La rhétorique devient un produit darwinien. Le rythme est essentiel, j'aurai noté que pour un tel évènement il n'était pas aussi élevé qu'on aurait pu s'y attendre. Mais tout de même, je temps de survolé 20 messages, dix autres ce sont ajoutés. Cela crée un térritoire remarquable pour que l'attention sélective joue à plein. Nous ne pouvons lire, que ce qui correspond à ce que nous attendons. La polychronie est aussi essentielle, pour suivre un fil il faut se tenir à un mot-clé, le hashtag, et du même coup s'organise une compétition, suivons-nous #sarko, #sarkoshow,#sarkozy ou n'importe quel autre mots que les acteurs proposent, c'est un ton différent qui se présente. Ce soir j'avoue les différences étaient faible. Mais chacun de ces signe avait la valeur d'un drapeau. En conclusion, bien provisoire, rien de neuf que la folie des foules et de ses passions. Juste cette plus grande radicalité que permet la transmission instantanée des messages. Si nous devons en comprendre mieux la logique c'est dans la physique des champs, celle des spins, que nous y trouverions une réponse. L'amplification est le maître mot, et pour les communicants reste une question essentielles : dans quelle mesure un germe peut modifier l'état de l'atmosphère? La question de communication est au fond de savoir si une seule formule du président aurait pu renverser l'état ( négatif) du champs. L'heure passée dans l'opinion conduit à penser qu'il a aggravé sa situation. Il reste à savoir si une formule, une action, aurait pu précipité un changement de phase. Pour notre part nous pensons que oui. Les phénomènes de propagation et de renforcement étant si fort, qu'un message violent était nécessaire pour localement créer un état plasmatique, celui d'une indécision de l'opinion et pouvoir ainsi

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