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P s : « j'accuse ! ». [fin]

Publié le 14 juillet 2010 par Raoul Sabas

FIN

Aussi, conforté par ce mot de Brunner, que je reprends à mon compte : « Je pratique la critique des idées fausses, pas la critique  morale », je soumets ma définition personnelle de l’éthique à tous les pseudo-philosophes en général, à savoir ceux qui « absolutisent fictivement le relatif », et à Vincent Peillon en particulier, en tant que prétendu philosophe du PS, mais dont ma lettre du 30 novembre 2000 attend toujours une réponse.

La distinction fondamentale entre la morale et l’éthique repose sur la confusion des facultés de notre entendement, qui résulte précisément de l’ « absolutisation » fictive du relatif, à savoir le contenu relatif pensé dans et sur (à propos de) notre monde. Ainsi la morale relève-t-elle du seul penser superstitieux avec son dualisme des absolus, en l’occurrence un Bien et un Mal soi-disant absolus, voire sa fable des « absolument » bons et absolument mauvais, alors que, philosophiquement parlant, la coexistence de deux absolus est une impossibilité absolue par définition, comme ceci peut être démontré more geometrico à la manière de Spinoza.

L’éthique, à l’inverse, se fonde sur le véritable penser spirituel, celui du UN absolu, Unique, sans incohérence et contradictions contrairement au penser superstitieux – sauf, évidemment, à vous-mêmes ou à quiconque de démontrer le contraire, et il vous suffirait pour cela d’en relever une seule dans la première partie de l’Éthique !

C’est pourquoi, bien loin d’être identiques, j’oppose à la morale ma propre définition de l’éthique :

« L’éthique, c’est la morale débarrassée de ses croyances superstitieuses et de ses condamnations moralisatrices partisanes. »

Ainsi confrontée à l’éthique, la morale, dépouillée de ses oripeaux, perd même sa raison d’être, car il ne lui reste plus rien pour justifier sa prétention à condamner les Autres en son nom. L’argumentation adéquate, figurant ici et là dans les divers documents annexés, n’interdit, évidemment, ni à Vincent Peillon ni à vous-mêmes, voire à quiconque, de démontrer la fausseté de ma définition argumentée

A défaut, c’est donc bien uniquement sur des fictions que se fondent toutes les condamnations moralisatrices d’hier, d’aujourd’hui et de demain, celles qui ont conduit à empoisonner Socrate, à crucifier le Christ, à brûler Giordano Bruno, à excommunier Spinoza et, de nos jours, à condamner au bûcher médiatique, voire pénalement, Brigitte Bardot, Brice Hortefeux, Jean-Marie Le Pen et Olivier Pétré-Grenouilleau, entre autres, alors que vous n’avez même pas l’honnêteté et le courage intellectuels de débattre sur le fond, en affrontant précisément LA Vérité éternelle absolue : celle, dont vos textes de loi superstitieux et tous vos catéchismes se moquent comme d’une guigne, à commencer par le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’homme, tout aussi mensonger et inefficace que n’importe quel autre ramassis de vœux pieux religieux et idéologiques dans sa prétention à changer le monde et les humains.

Outre le moralisme, dont vous usez et abusez sans raison valable, votre penser superstitieux se manifeste également dans votre « croyance au miracle » idéologique de parvenir à l’avènement d’un monde parfait avec des humains imparfaits : cherchez l’erreur ! Son seul résultat tangible est de vous laisser « naïfs, cocus et frustrés » jusqu’à votre dernier jour, ainsi que l’illustre à merveille cette réflexion d’un internaute socialiste anonyme, déclarant dans un moment de lucidité : « Craignons de ne plus être là pour assister à l’arrivée de ces heures radieuses. » : vous avez dit « frustrés » ? !

C’est pourtant sur ces mensonges et ces « croyances au miracle » que vous prospérez, et de surcroît, en condamnant moralement les Autres. Si vous en voulez une preuve concrète entre mille, je livre à votre analyse cette promesse « éhontée » du précédent Premier secrétaire socialiste, parlant lui aussi sans rire de « cette gauche qui veut changer le monde et qui sait comment le changer. » [François Hollande, LCI, 21 novembre 2004] ; et ce, un an à peine avant les émeutes de novembre 2005 ! Depuis lors, les menteurs n’en continuent pas moins à vendre leurs mensonges, mais qui saurait les blâmer de profiter d’une telle naïveté humaine, aussi longtemps que les « rêveurs » ont besoin de rêver pour mieux vivre, et les manipulateurs d’opinion de conforter leur égoïsme inné dans leurs affaires d’amour, d’argent et de gloire, tout comme, d’ailleurs, le premier individu venu, ou groupe d’individus  ?

En conclusion sur ce point, moralisme et idéologie trompent et manipulent les foules superstitieuses, sauf à vous-mêmes de démontrer le contraire en relevant le défi lancé à la cantonade, il y a bien longtemps, à tous les faiseurs d’opinion de l’époque de m’indiquer concrètement comment éradiquer, de manière définitive et universelle, les sempiternels fléaux de l’humanité, et d’établir sur la planète, tout aussi universellement et définitivement, liberté idéale et égalité absolue - entre autres rêves des « croyants au miracle » !

Mais la religion et le scientisme sont tout aussi mensongers avec leurs fallacieuses promesses respectives d’éden dans un au-delà, dont personne n’aura forcément conscience, et de « paradis climatique » terrestre à venir - DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN -, qui fera la risée de nos plus ou moins lointains descendants, s’ils étaient, d’aventure, informés de cette chimère du XXIe siècle dans sa prétention insensée d’établir à terme sur la planète un « climat sur mesure » pour l’éternité.

Et ce, dans un monde où TOUT change et se transforme en permanence sous la seule action incessante du mouvement universel perpétuel des choses de notre monde, êtres humains compris - sauf à vous-mêmes, aux membres du GIEC tout aussi silencieux que vous et à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire en trouvant une autre explication argumentée ! D’ici-là, chacun est en mesure de constater que l’accord planétaire sur le climat est loin d’être unanime, comme la conférence de Copenhague l’a suffisamment illustré, et il est même passé au second plan face à des problèmes plus urgents à régler que la « catastrophe annoncée » !

Pour ce qui est des religions, ce serait un moindre mal d’aider des milliards d’humains à mieux vivre en se fondant sur l’espoir, si, depuis une trentaine d’années, la superstition musulmane n’avait pas envahi la sphère publique pour faire culpabiliser la France et les Français à travers des accusations d’ « islamophobie » et autre « stigmatisation de l’islam ». Or, comme établi dans ma lettre adressée aux soi-disant « Grandes Gueules » de RMC Info, dont copie en annexe, la superstition musulmane, avec ses conflits et attentats interreligieux ainsi que ses pratiques d’un autre âge (sharia, fatwa et djihad), toujours d’actualité mais toujours en contradiction avec les valeurs d’égalité et de liberté prônées par le catéchisme universel contemporain, est particulièrement malvenue pour donner des leçons de morale à la planète entière, comme il en va d’ailleurs de toutes les condamnations moralisatrices.

En effet, sur un plan général, pour faire culpabiliser les Autres, il faudrait être soi-même irréprochable. Or il n’y a pas, et il n’y aura jamais, d’individus ni de groupes d’individus, TOUS critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables : face à l’Idéal, chacun est forcément coupable, coupable de « crime de lèse-Idéal » - à commencer par moi ! C’est pourquoi, selon le mot de Brunner déjà cité, je pratique la critique des idées fausses, pas la critique morale, et donc mon accusation de mensonges et de menteurs se veut tout sauf moralisatrice. Elle tomberait d’ailleurs d’elle-même, si vous acceptiez de confronter vos points de vue relatifs partisans à LA Vérité éternelle absolue, en démontrant la fausseté de mes affirmations sur des points très précis de désaccord dans ma dénonciation du penser superstitieux sous toutes ses formes.

Si vous ne partagez pas mes opinions sur la religion en général et la superstition musulmane en particulier, en tant que modes d’expression du penser superstitieux, je vous invite déjà à refaire publiquement le procès de Spinoza sur le fond, à savoir sur sa pensée véritablement philosophique qui suffit à invalider tous les dogmes religieux, et autres, dans leur prétention à exprimer l’Absolu, LA Vérité absolue. Á propos de ma requête, très facile à concrétiser dans notre monde de médias, je vous informe que l’hebdomadaire Marianne et le quotidien Le Monde ont préféré ignorer jusqu’ici cette proposition, tant il doit être juteux de tirer à la Une sur la « stigmatisation de l’islam » pour se présenter comme « vertueux » devant l’opinion - mais je ne savais pas que le mensonge conduisait aussi à la « vertu » !

En conclusion, s’il vous venait à l’esprit l’idée saugrenue de me traduire en justice pour « islamophobie », en confondant la légitime critique d’idées dans une république laïque, fussent-elles des dogmes religieux, avec des attaques personnelles contre les musulmans, et pour « racisme », en faisant l’amalgame entre musulmans et Arabes, alors qu’il n’y a pas de « race musulmane » et que des centaines de millions de musulmans à travers le monde ne sont pas Arabes, je préfère vous prévenir que, trivialement parlant, vous prendriez assurément un bock comme jamais auparavant, ainsi que je l’ai également fait savoir à Nicolas Sarkozy par envoi recommandé avec accusé de réception, dont le récépissé postal daté du 8 mars 2010 tient lieu jusqu’ici d’argumentation contraire.

Dans l’attente de vos éventuelles objections intellectuellement et philosophiquement étayées sur des points très précis de désaccord, à défaut de quoi vous manifesteriez, une fois de plus, votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, donc à tromper et à manipulersciemment l’opinion, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations distinguées.


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