Magazine Cinéma

[Critique cinéma] Tamara Drewe

Par Gicquel

[Critique cinéma] Tamara Drewe

« Tamara Drewe » de Stephen Frears

3.5 out of 5 stars

Le bonheur est dans le pré, chante joyeusement Stephen Frears qui avec son nouveau film, un peu inattendu , gambade dans la campagne londonienne, en proie à des ébats aussi amoureux que littéraires.

[Critique cinéma] Tamara Drewe

Ainsi un jour, elle débarqua dans le cottage si paisible..

Pour la bonne raison que tout se passe autour d’un petit cottage typique, havre de paix pour des romanciers en mal d’inspiration, de ventes ou de célébrité. Autant d’infortune que ne connaît pas le propriétaire des lieux, un écrivain à succès, coureur de jupons invétéré. Alors quand revient au pays la belle Tamara Drewe ( un personnage de BD imaginé par Posy Simmonds) , Nicholas ne tient plus en place. Il n’est d’ailleurs pas le seul insensible aux charmes de la journaliste people dont la beauté pyromane et les divagations amoureuses éveillent d’obscures passions et provoquent  un enchaînement de circonstances aussi absurdes que poignantes.

Mais plus qu’à Etienne Chatiliez , c’est à Eric Rohmer , et à ses contes amoureux, que je pense quand je vois notre britannique mener aussi gaillardement sa caméra dans ce petit univers douillet et confortable, que deux gamines vont se charger de dynamiter  . Comme elles s’ennuient dans leur bled, la perspective de rencontrer une rock star amoureuse  de Tamara leur fait imaginer les pires turpitudes.

Le vaudeville vire au marivaudage, la comédie s’estompe pour une autre romance moins légère où le monde se révèle à lui-même . Avec ses petits travers et ses grands bonheurs (l’inverse est aussi possible) qu’orchestre malicieusement un réalisateur faussement badin, mais véritablement inspiré.

[Critique cinéma] Tamara Drewe

Elles ne savent pas quoi inventer pour pourrir la vie des autres...

Son héroïne, autrefois affublée d’un tarin pas possible, c’est refait une santé. Gemma Arterton , est à la hauteur de la tâche que lui confie un tel scénario, où les vaches sont aussi dangereuses qu’un troupeau de bisons déchaînés, et les hommes pas toujours très futés.

Roger Allam pour ne citer que lui dans le rôle du propriétaire en fournit  une image presque parfaite. Son épouse, Tamsin Greig , ( très belle interprétation ) sauve les apparences et les meubles qui vont avec. Mais le jour où un soupirant transi lui confie sa passion, la dame ne sait plus quoi penser.

Comme les circonstances lui donneront raison, et le champ libre (plus de vaches, plus de chien fou, plus de mari  …) la vie pourra reprendre son  cours. Car  la vie ici  demeure un long fleuve tranquille.

.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines