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Stefanie Powers : pour l’amour d’une rousse

Publié le 23 juillet 2010 par Joeybassett

Dans quelques semaines, l’actrice Stefanie Powers fêtera son anniversaire et comme j’espère encore recevoir mon invitation, je ne vous révèlerai pas combien de bougies il y aura sur son gâteau (je vais quand même l’appeler pour voir si elle a besoin d’un grand plat), mais quand j’aurai fini de vous raconter sa carrière à la télévision, vous aurez compris qu’elle n’est pas sortie l’an dernier de la Star Maternelle.

À la naissance, elle s’appelait Federkiewicz, mais ça ne me prendra pas longtemps pour vous prouver que « Powers » est le nom qui lui était destiné. Sous ses allures de modèle pour une marque de shampoing se cache une femme de tempérament et d’action. Et si Hollywood est une arène alors, qu’elle prenne garde car Stefanie est une pure aficionada qui a longtemps fréquenté les premiers rangs des arènes Mexicaines et est même descendu sur le sable pour cambrer sa silhouette face à des fauves cornus (une passion qui ne lui a pas apporté que des louanges et qu’elle ne revendique plus publiquement aujourd’hui). Entre la « Cheerleader » Californienne et la Torera Latina il y a un parcours d’actrice plus qu’honorable.

Stefanie Powers : pour l’amour d’une rousse

Elle commence très jeune à tourner pour la télévision. Elle n’a même pas encore le droit de boire un verre de bière après le tournage quand elle apparaît dans des épisodes de séries comme « The Case of the Dangerous Robin », « The Ann Sothern Show », « Lock Up » ou « Bat Masterson ». Elle débute également au cinéma à la même époque où elle fait plus que des apparitions. Dans « Experiment in Terror » (de Blake Edwards, 1962), elle est une jeune fille menacée par un maître chanteur assassin et elle est protégée par Glenn Ford en agent du F.B.I., dans « The Interns » elle joue une infirmière aux côtés de Cliff Robertson, James MacArthur et Telly Savalas, dans « If a Man Answers » elle côtoie Bobby Darin, Micheline Presle ( !), Cesar Romero… Oui, il y a pire comme départ à Hollywood quand on est une jolie fille. Et petit à petit, ses rôles deviennent plus conséquents. Elle est avec le jeune Robert Conrad dans la comédie « Palm Springs Weekend », avec John Wayne et Maureen O’Hara dans « McLintock! », avec Lana Turner dans « Love Has Many Faces »… Et elle obtient son premier « premier rôle « en 1965 dans « Die! Die! My Darling! », un film d’horreur où elle se retrouve séquestrée par sa belle-mère (Tallulah Bankhead).

Donc, il n’est pas vraiment étonnant que les producteurs du spin-off « The Girl from U.N.C.L.E. » pensent à elle pour être la ravissante et redoutable April Dancer. La série ne fera pas plus d’une saison (vingt-neuf épisodes), mais ses scripts pleins de scènes cocasses (parfois rehaussées de cascades) et de tenues sexy sont autant de vitrines pour exposer les cordes de son arc.

Stefanie Powers : pour l’amour d’une rousse

Toutefois, ce n’est que mon avis personnel, mais je pense qu’elle est encore trop « bimbo » pour ces années 1970 qui débutent. Aussi, malgré cette jolie performance qui lui valut de belles couvertures sur les programmes télé, elle ne va pas pour autant décoller spectaculairement. Durant les dix années suivantes, elle sera invitée dans beaucoup de séries mais jamais en vedette.

En 1970, elle joue avec Robert Wagner dans un épisode de « It Takes a Thief », un duo qui présage de l’avenir, mais qui ne dure pour l’instant que quelques séquences. Elle participe à plusieurs épisodes de la série « Love, American Style » (une anthologie de téléfilms comiques), dont un avec Gary Lockwood, qui sera son mari encore quelques années , avant que leur relation tourne en eau de boudin et finisse en divorce. On la voit dans « Banacek », « The Mod Squad », « The Sixth Sense », « Barnaby Jones », « McCloud », « Cannon », « Kung Fu », « The Six Million Dollar Man » ou quatre épisodes de « Medical Center » dans lesquels elle joue quatre personnages différents. Et il y aura aussi des films et des téléfilms, rien de très glorieux, mais autant de preuves du désir de Stefanie de s’essayer dans tous les genres. Il y a « Crescendo » (un film d’horreur) et « The Boatniks » (une comédie romantico-balnéaire) en 1970, « Five Desperate Women » en 1971 (un téléfilm avec Robert Conrad où elle est traquée par un tueur avec ses copines), « Hardcase » en 1972 (un western à la mode thriller), « The Magnificent Seven Ride! » avec Lee Van Cleef la même année…

Stefanie Powers : pour l’amour d’une rousse

Les affaires reprennent vraiment en 1977 quand Stefanie est choisie pour être Toni “Feather” Danton dans la série « The Feather and Father Gang » où elle joue une avocate qui utilise les services de son papa (Harold Gould dans le rôle), un escroc aux méthodes d’investigation peu conventionnelles. Ce programme ne durera toutefois qu’une petite quinzaine d’épisodes. En 1979, elle est à l’affiche d’une grosse comédie : « Escape to Athena » avec Roger Moore, Telly Savalas, David Niven et Claudia Cardinale. Et puis arrive enfin le rôle qui marche, celui qui dure et vous fait passer du statut de « bonne possibilité » à celui de « valeur sûre ». C’est celui de Jennifer Hart dans la série « Hart to Hart » (« Pour l’amour du risque ») avec Robert Wagner dans le rôle de son mari. Durant 5 saisons et une grosse centaine d’épisodes, elle sera la « justicière milliardaire ». Deux sélections aux Emmy et cinq autres pour un Golden Globe : elle bat son partenaire qui n’en ramasse que quatre au total. Elle reprendra ce rôle plusieurs fois encore pour des téléfilms qui furent produits régulièrement après l’arrêt de la série.

Ce n’est pas fini, bien entendu, mais c’est un bon moment pour faire une petite pause dans le curriculum de Stefanie et évoquer, respectueusement et pudiquement, un peu de sa vie privée. Après son divorce, sa relation avec l’acteur William Holden évolue de l’amitié profonde à la romance. Une passion sincère les unira et Stefanie Powers est toujours présidente de la fondation William Holden, dont elle a pris la direction après sa mort, en 1981. Elle est très impliquée depuis dans cette œuvre pour la préservation de la faune sauvage qui accueille des jeunes dans un parc au Kenya. Et puisque nous sommes au paragraphe personnel, ajoutons qu’elle pratique l’équitation (et le polo) à un haut niveau, qu’elle a produit des vidéos de fitness pour nous faire faire de l’exercice, qu’elle possède une société de production et qu’elle a même enregistré un album en 2003 (une compilation de chansons intitulée « On The Same Page »).

Reprenons donc le cours de la carrière d’actrice de madame Powers (il faut bien l’appeler comme ça, maintenant). Il y a beaucoup de premiers rôles et de beaux rôles pour elle, entre lesquels elle fait aussi des apparitions.

Stefanie Powers : pour l’amour d’une rousse

En 1984, elle est l’héroïne d’une mini série dont l’action se passe à Paris sur deux générations : « Mistral’s Daughter » et dans laquelle jouent Lee Remick, Robert Urich, Timothy Dalton, Stéphane Audran et Joanna Lumley. L’année suivante, elle est dans une autre mini série : « Hollywood Wives » et elle interprète seule une paire de sœurs jumelles dans le téléfilm « Deceptions » (une des dernières apparitions de Gina Lollobrigida). En 1988 elle interprète l’aviatrice Beryl Markham dans un téléfilm réalisé par Tony Richardson. En 1990, elle forme un trio de femmes désespérées avec Katherine Helmond et Crystal Bernard dans « When Will I Be Loved? » (un téléfilm). Elle forme encore un trio en 1993 dans « Survive the Night » avec Helen Shaver et Kathleen Robertson, mais cette fois les trois femmes sont perdues dans le Bronx et traquées par un gang de motards. En 1994 elle est reine dans « Good King Wenceslas ». En 2001 (entre-temps elle s’est mariée vite fait et a divorcé bien fait), elle vient goûter la Soap avec un petit rôle récurrent dans « Doctors ».

Le mot de la fin n’a pas sa place ici car nous voulons tous voir encore longtemps Stefanie sur nos écrans. Et il n’y a pas à s’inquiéter car si j’en crois son site officiel, Stefanie déclare : « I don’t ‘do’ holidays well, sitting around drives me mad ».

Stefanie Powers publiera cette année : « One from the Hart », un livre de mémoires dont les bénéfices iront à la fondation William Holden.

J.B.


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