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Noam Chomsky à la Mutualité

Publié le 04 août 2010 par Marx
Intellectuel de talent, les médias françauis auront boudésa présence à Paris, il reste avec l'historien Howard Zinn un grand de la gauche américaine.
Le texte de l’intervention de Noam Chomsky, lors de la conférence organisée par le Monde diplomatique, le 29 mai à la Mutualité
Cette intervention a été traduite traduite par les traducteurs de Chomsky.fr : Thomas Legoupil, Sam Levasseur et Anne Paquette



"Les contours de l’ordre mondial : continuités, changements et défis."

Parmi les thèmes apparaissant dans le titre, ce qui est le plus important dans mon esprit, et je présume dans le vôtre également, ce sont les défis pour aujourd’hui ; ils sont en effet bien réels et à certains égards effrayants. Certains défis concernent même la survie des espèces si l’on parle des armes nucléaires et des menaces pesant sur l’environnement, ces sujets traités lors des récentes conférences de Copenhague et au Traité de Non-Prolifération (TNP) avec dans les deux cas des résultats qui ne sont guère favorables. Parmi les autres défis importants, on trouve l’avenir de l’Union Européenne (actuellement très incertain) et le rôle des économies émergentes et leurs différentes configurations dans un monde qui se diversifie, avec l’Organisation de coopération de Shanghai, les BRIC [(Brésil, Russie, Inde, Chine)] l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) et d’autres. A une autre échelle, la financiarisation de l’économie américaine et des autres économies de premier ordre (étroitement liée à la montée d’un système de production asiatique) a eu un impact majeur sur nos sociétés et le système mondial. Pour prendre un exemple, Martin Wolf, le très respecté commentateur du Financial Times, approuve la conclusion selon laquelle l’origine de la crise des dettes publiques mettant en danger la survie de la zone Euro « est la débauche passée de larges segments du secteur privé, en particulier du secteur financier ». Les marchés financiers, écrit-il, « ont financé l’orgie et maintenant, dans la panique, refusent de financer l’assainissement qui en découle. À chaque étape, ils ont agi de façon procyclique », transformant la crise en une catastrophe potentielle. L’économiste John Talbott ajoute « Si quelqu’un doit être blâmé pour ces crises, ce sont les banques qui ont trop prêté et ce sont donc elles qui devraient payer le prix fort de la restructuration ».Or, au cours de la crise actuelle et contrairement aux pratiques antérieures, le Ministère des Finances américain a adopté un plan de sauvetage pour l’Europe, qui est un système inventé au cours de la crise actuelle par la Réserve Fédérale Américaine [FED] et le Ministère des Finances a garanti aux banques de s’en sortir indemnes. Aux Etats-Unis, les effets à long terme pour le pays incluent une stagnation pour une majorité de la population et une croissance radicale des inégalités, avec des conséquences potentiellement explosives. Le pouvoir politique des institutions financières bloque toute réglementation sérieuse, si bien que les crises financières régulières que nous avons connues ces 30 dernières années deviendront donc probablement encore plus sévères.
la suite est à lire ici sur la site "là bas si j'y suis" link

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