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Nicolas Sarkozy est un affront national

Publié le 04 août 2010 par Mister Gdec

Nicolas Sarkozy est un affront national

Le 19 juin 1991, au cours d’un dîner-débat du RPR, Jacques Chirac prononce un discours qui contient une expression qui va connaître un certain retentissement : le « bruit et l’odeur »…   En voici un extrait :

« Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d’or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. Nous n’avons plus les moyens d’honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s’impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s’il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d’une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu’ils ne paient pas d’impôt ! […] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu’il y a un problème de l’immigration, et que si l’on ne le traite pas­ et, les socialistes étant ce qu’ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l’opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes.[ […] [Au sujet des épiciers de proximité] La plupart de ces gens-là sont des gens qui travaillent, des braves gens ; on est bien content de les avoir. Si on n’avait pas l’épicier kabyle au coin de la rue, ouvert de 7 heures du matin à minuit, combien de fois on n’aurait rien à bouffer le soir ?  »

Cela ne vous rappelle rien ?

La même chose , en vidéo :

Les gens de Zebda ont quant à eux leur propre version du bruit et de l’odeur… à laquelle je souscris davantage (fallait-il l’avouer ?)  :

Plus loin encore dans le temps, le Décret du 8 décembre 1940 par lequel Pétain déchoit de sa nationalité française… le général de Gaulle ! (source : l’Est Républicain du 3 août 2010, ici).

Nationalité : De Gaulle a été déchu par Pétain

Le décret, en date du 8 décembre 1940, figure page 6043 du Journal Officiel en date du 10 décembre 1940 : « Nous, Maréchal de France, chef de l’État français […] Décrétons : Art. 1- Est déchu de la nationalité française à dater du 2 août 1940 ; M. de Gaulle (Charles André Joseph Marie), né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord).

Fin 1940, cette déchéance de la nationalité française pour Charles de Gaulle était la conséquence de la loi du 23 juillet 1940 du régime de Vichy, qui prévoyait cette disposition principalement pour deux catégories de Français : les gaullistes et les juifs. Pour les premiers, la déchéance de la nationalité concernait ceux qui avaient quitté le territoire national entre le 20 mai et le 30 juin 1940. Cette loi a été appliquée à l’encontre de 446 Français, premiers membres de la France libre, dont René Cassin, Georges Catroux, Paul Rivet et l’amiral Muselier. La situation des israélites naturalisés français après le 10 août 1927 était traitée par une commission qui avait le pouvoir de leur enlever leur nationalité. La dénaturalisation des juifs français sera massive à partir des lois antijuives du 3 octobre 1940. Parmi ces dénaturalisés juifs, les archives gardent la trace des membres de la famille de Rotschild, du jeune Lucien Ginsburg (futur Serge Gainsbourg), de Marc Chagall ou de Mnacha Tenenbaum, le père de Jean Ferrat.

Les gaullistes ont eu un rôle déterminant, après-guerre, dans l’élaboration des textes encadrant strictement le recours à la déchéance de nationalité par les législateurs. L’article 1 er de la Constitution –gaullienne- de 1958 énonce ainsi que « La France […] assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, ou de religion. » La Déclaration universelle des droits de l’homme (O.N.U.) de 1948, rédigée en grande partie par René Cassin à New-York, élève au rang d’un droit fondamental le fait que « tout individu [ait] droit à une nationalité ». Le principe de la prohibition de mesures discriminatoires fondées sur l’origine nationale, la race ou la religion est également posé à l’article 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations-Unies, inspiré de la Déclaration de 1948, et ratifié par la France.

Philippe PIOT

Agissons, avant qu’il ne soit trop tard…


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