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Hier, soir, malgré la VF et l’heure tardive, j’ai...

Publié le 05 août 2010 par Mmepastel

Hier, soir, malgré la VF et l’heure tardive, j’ai adoré Little Children, film de Todd Field, à partir d’un livre de Tom Perrotta.

C’est un film extrêmement dérangeant. Car il parle de libido frustrée. Ci-dessus, vous avez en extrait le passage où Sarah, l’héroïne féminine, parle du livre Mme Bovary dans un de ces clubs de lecture cul-cul où les desperate housewives enjolivent leur quotidien. Évidemment, en parlant de la lutte de l’héroïne flaubertienne, elle parle de la sienne, car précisément, elle choisit aussi de trouver une alternative à son mariage malade. De même pour son amant, qui a envie de se sentir “vivant”, contrairement à ce que la banlieue pavillonnaire et ses normes, ainsi que celles de la société toute entière (il est père au foyer !) impose, même pas tacitement.

Et puis, il y a le personnage du “pervers sexuel” (qui lutte contre ses tendances exhibitionnistes) qui obsède toute la communauté bien pensante, certes, effrayée pour ses enfants (les little children), mais fascinée aussi par cette incarnation du mal bien trouvée. Il catalyse à lui tout seul tout ce que la libido a d’angoissant ; il doit donc être refoulé. Il est même persécuté. Son personnage n’est pas angélique, il a vraiment des problèmes de pulsions sexuelles, mais elles ne sont qu’exacerbées au regard de plusieurs autres personnages du film. En offrant ce miroir grossissant, il est d’autant plus rejeté.

Le dénouement sera évidemment dramatique, puisque la frustration engendre la violence. Et le sort de Sarah ressemblera encore plus à celui d’Emma Bovary…


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