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Dany Leprince : présumé coupable ... l'erreur judiciaire

Publié le 06 août 2010 par Marine8888

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Condamné à perpétuité en décembre 1997 pour un quadruple meurtre familial : son frère, sa belle-sœur et deux de ses nièces en septembre 1994 à Thorigné-sur-Dué dans la Sarthe.Dany Leprince, 53 ans a retrouvé la liberté depuis le 8 juillet après seize ans d'emprisonnement. Il avait obtenu, le 1er juillet, la saisine de la Cour de révision par la commission de révision de la Cour de cassation.  Les révisions de condamnation pénale sont rares en France : six depuis 1945.

L'affaire en son temps avait agité les médias. Surnommé "le boucher de la Sarthe", Dany Leprince avait tout d'un présumé-coupable idéal. Et de fait, il a été condamné. Depuis seize ans, derrière les barreaux, il clamait son innocence. Dans une décision sans précédent, la Commission de révision des peines épingle de nombreux errements dans l'enquête judiciaire qui a conduit à sa condamnation, "Aucune preuve matérielle mettant en cause Dany Leprince n'a été établie", note la commission, qui s'étonne qu'après un quadruple meurtre "aucune trace de sang" n'ait été trouvée sur ses vêtements. il semblerait que les incohérences soient multiples. 

Tant de temps pour reconnaitre des erreurs aussi grossières relèvent de l'obstination ou de la mauvaise foi. Dès le début de son procès, les zones troubles étaient déjà bien présentes qui n'avaient pas dérangé le procureur général. Le blog (les blogs s'ils n'existaient pas il faudrait les inventer) du Groupe Renée Leprince (maman de Dany Leprince qui s'est suicidée  le  15 juin 2007), créé en 2008 pour soutenir Dany Leprince dans son combat pour retrouver sa liberté a mis en ligne, courriers administratifs et  articles de journaux liés à l'affaire. 

Franck Johannès dans son blog "Libertés surveillées" rédige en plusieurs épisodes la chronique d'une erreur judiciaire hors du commun.  

Libre mais sous condition dans l'attente d'une décision qui pourrait le blanchir et l'on s'en réjouit pour lui.

Mais alors s'il n'est pas le coupable, se repose la question de savoir qui et le petit village sarthois, sis dans le berceau des rillettes qui tentait de se départir de cette image sordide qui lui était accolée depuis ce crime va à nouveau voir sa tranquillité vaciller. Sous le silence pesant de ceux qui savent sans savoir et ne veulent rien dévoiler, se cache bien une sombre vérité.


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