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L'Harmonie, allié de notre âme 5/8

Publié le 19 décembre 2007 par Nathalie Chateau-Artaud
Au concept d'harmonie se rattache celui de « holisme » (du grec holos, entier), terme moderne désignant une conception totalisante, globalisante, synthétisante. Tandis que l'harmonie unifie une pluralité d'éléments, la perspective holiste n'envisage jamais un élément en le séparant du tout dont il fait partie (voir aussi les formes fractales). On peut considérer l'holisme comme une philosophie spiritualiste, s'opposant comme telle aux méthodes analytiques de la science matérialiste.
Ainsi la médecine holistique soigne l'être humain (le tout), et non tel de ses organes malade (l'élément isolé). La santé apparaît, sous cet angle, comme une harmonie ou un équilibre à préserver ou à rétablir. Harmonie au sein de l'homme lui-même, comme entre lui et l'univers. Le médecin Paracelse, au XVIe siècle, a insisté sur l'interdépendance entre l'homme et l'univers. La musique, harmonie sonore, aide, au besoin, à « réharmoniser » l'être souffrant.

« L'être vit et s'accroît par la juste harmonie », professait, dans l'Antiquité, le célèbre médecin Hippocrate. Harmonie, notamment, entre les quatre substances liquides du corps, « humeurs » : sang, flegme (ou lymphe), bile jaune sécrétée par le foie, bile noire sécrétée par la rate. Ces humeurs sont mises en rapport avec la nature : éléments (eau, terre, air, feu) et qualités (chaud, froid, sec, humide). L'excès de l'une d'entre elles, rompant l'équilibre psychophysique, engendre la maladie. La surabondance de bile noire ou « mélancolie », par exemple, entraîne la dépression ou neurasthénie : indication considérée, de tout temps, comme particulièrement appropriée pour la thérapie musicale.
Le philosophe Platon voyait, lui aussi, la santé comme un état d'équilibre, d'harmonie, aux niveaux de l'âme et du corps. Il préconisait la musique pour soigner l'âme, et la gymnastique pour le bien du corps.
La médecine « humorale » sera transmise au Moyen Âge par le médecin latin Galien, et aura cours jusqu'au XVIIIe siècle.

Selon la pensée chinoise, d'autre part, l'harmonie du monde, comme de l'être humain, se fonde sur la dualité symbolique et cosmologique du yang et du yin : masculin et féminin, actif et passif, positif et négatif, lumière et obscurité, soleil et lune, haut et bas, expansion et contraction, etc. Ces deux principes universels sont non point opposés mais complémentaires, et ne vont jamais l'un sans l'autre. Ils sont en constante interaction, en mutuelle action et réaction, mais se fondent ou se résorbent dans l'unité cosmique du Tao. Aucun être, aucune chose ne sont ni intégralement yin ni intégralement yang. L'homme sage, en son âme, est à la fois contemplatif (yin) et actif (yang). Et le corps en bonne santé fonctionne selon une harmonieuse proportion de yin et de yang ; l'acupuncture la rétablit lorsqu'elle est perturbée.


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