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Le bourgeois gentilhomme, comédie-ballet de MOLIERE mise en scène et jouée par Marcel MARECHAL

Publié le 09 août 2010 par Mpbernet

MM2Une soirée de clôture du festival de Bonaguil-Fumel éblouissante hier, dans les fossés du château, en présence d'une salle comble où se pressaient toutes les personnalités du canton : les maires des villages environnants, les candidats malheureux aux dernières législatives, bref, un lieu où il fallait être présent pour applaudir la troupe des Tréteaux de France, dirigée par Marcel MARECHAL (73 ans et quelle énergie !), qui cèdera sa place de Directeur de la compagnie à Francis HUSTER à la fin de l'année....

Quel délice, et encore une fois quel privilège  de voir ici une nouvelle fois ce chef d'oeuvre, interprêté aussi magistralement  et chaleureusement, avec respect et liberté, le souci du détail et l'actualité du moment. Bien entendu, notre Jean-Baptiste nous a demandé pourquoi les costumes étaient en partie contemporains, pour une pièce brocardant les lubies d'un riche marchand ébloui par le bling-bling des "personnes de qualité" du temps de Louis XIV et qui se fait "plumer" par un gentilhomme habile à la flatterie....

Mais lorsqu'on aura détaillé le costume de Cour de Monsieur Jourdain, brodé des couleurs du paon (avec les fleurs en "en-bas") et coiffé de ses plumes, dans une harmonie de bleu-vert et bleu de Prusse du plus bel effet...comique, repéré la perruque de cheveux blancs coiffée en catogan et les lunettes de soleil de Dorante,  le costume masculin de blonde platinée avec boa blanc de la Marquise (sans compter son petit accent qui fait songer à Elvire Popesco), certaines allusions sont transparentes : nous sommes aussi dans le monde d'aujourd'hui !

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Monsieur Jourdain fait son entrée en scène de façon clownesque : il a en bouche un sifflet et s'en sert pour donner ses ordres. Pour lui qui a réussi dans les affaires, tout est possible : même de faire de sa fille une Duchesse. Et il va donner tête baissée dans la farce que lui tend Covielle, le valet de Cléonte, amant de sa fille....Lui faire conférer la dignité de Grand Mamamouchi ...avant de donner sa fille en mariage au fils du Grand Turc.

Bourgeois
Costumes chamarrés, musique et danse, tout est présent, à la mode d'aujourd'hui...On regrette un peu la musique de Lully, un autre Jean-Baptiste. Mais la jeunesse et l'entrain l'emportent, et nous emportent. Tout le monde applaudit à tout rompre, on se quitte des étoiles plein les yeux, après avoir ri de bon coeur aux blagues de Molière, aussi fraîches que lors de leur création.

Le rire n'a pas d'âge, et le génie non plus !


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