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Un petit tour à la Grosse Pomme

Publié le 14 août 2010 par Sylvie_bigant

Ottawa – Montréal – New York … 26/07 – 07/08

Honorata est architecte, nous (surtout Sylvie !) sommes ravis et passons du temps à feuilleter ses magazines d’architecture et à lui poser des questions. Sa maison, près du canal, est chaleureuse, murs peints de couleurs différentes, styles variés suivant les pièces … Sylvie se reprend à rêver à sa future maison ! Nous passons le week-end au cottage d’Honorata au Québec, de l’autre côté de la rivière Outaouais. C’est un choc pour nous quand nous allons faire les courses pour le week-end, tout le monde parle français. C’est la première fois depuis deux ans que nous sommes en territoire francophone. Nous sommes un peu gênés de comprendre les conversations des gens autour de nous ! Le cottage d’Honorata est une petite folie d’architecte : bâti sur deux étages, les murs recouverts de lattes métalliques bleues, vertes et rouges, au bord d’un lac bleu foncé, niché dans une forêt vert émeraude … la cabane dans les bois, le vrai stéréotype canadien ! L’intérieur est très aéré, l’espace à vivre ressemble à une cathédrale, ouvert sur deux niveaux. A l’étage, une chambre en mezzanine avec vue sur le lac à travers de grandes baies vitrées. Le cottage a été construit l’année passée, il n’y a encore ni eau courante ni électricité. L’eau de pluie est récupérée dans une citerne pour la vaisselle et la toilette du matin. Quand le jour tombe, Honorata allume des chandelles un peu partout. Les maisons canadiennes sont toutes construites avec une armature en bois aggloméré. Les murs intérieurs du cottage n’ont pas encore été couverts ce qui ajoute à l’ambiance relax du lieu. Nous passons deux jours très décontractés à nous baigner dans le lac, faire un barbecue, marcher autour du lac. Philippe, Honorata et Ben font un concours de craché de noyaux de cerises pendant que Sylvie prend les photos compromettantes ! Le lundi, de retour à Ottawa, nous visitons la ville, capitale du Canada. La ville est assez petite pour que nous puissions facilement en faire le tour à vélo et visiter les différents monuments : le Parlement, la cathédrale, les rues marchandes … et en même temps, il y a suffisamment d’attractions et d’animation pour que la ville ne soit pas morne et ennuyeuse. Nous croisons par hasard Nicholas en train de travailler dans les jardins publics. Il pose tout de suite son sécateur et ses gants pour essayer le vélo de Ben. Il a en tête de pédaler la côte ouest des Etats-Unis et nous pose beaucoup de questions sur le matériel et le voyage à vélo.

Ben salue son petit Papa, nous le reverrons une dernière fois mi-septembre avant de voler sur l’Europe. Nous quittons Honorata à regret, c’est tellement intéressant de passer du temps avec des gens qui, comme elle, débordent d’idées et d’énergie. Nous passons au Novotel voir Rafael, un ami de Philippe. Rafael nous a invité la veille chez lui, c’est un cuisinier hors-pair : saumon fumé puis un curry de son invention aux crevettes mmm. Il dirige le Novotel d’Ottawa et, après nous avoir offert café et croissants, il nous fait visiter l’hôtel et nous montre une des superbes suites qu’il a conçu et fait décorer. Une fois passé le pont, nous voici à Gatineau, notre première ville au Québec. Des voitures et de grosses motos bruyantes nous dépassent. C’est la deuxième semaine de la construction. Ici, les entreprises de construction ferment deux semaines en juillet, un peu comme nos industries françaises ferment au mois d’août. Nous pédalons au soleil sur une piste cyclable quand un cycliste arrivant en sens inverse nous fait signe frénétiquement : ‘Arrêtez-vous !’. Il est responsable de la promotion de la Route Verte, le plus long itinéraire cyclable d’Amérique du Nord, plus de 4.000 km de long à travers le Québec, et veut connaitre nos impressions. Impressions plutôt favorables : la Route Verte nous mène le long de la rivière Outaouais soit par des pistes cyclables soit par des routes avec accotements. Nous trouvons plus difficile de rouler en territoire francophone et de tenir notre langue. Quand on est en pays étranger, on peut laisser libre cours à notre langue de vipère mais plus ici ! Dans un petit village, nous passons un vieux monsieur qui dispose deux faux puits en plastique sur sa pelouse avec un écriteau ‘A vendre’. Ici, les gens mettent devant leur maison ce qu’ils ont à vendre : moto, voiture, tondeuse à gazon, et même un fauteuil roulant ! Nous remarquons aussi que beaucoup de maisons sont en vente, un effet de la crise ? En fin d’après-midi, nous avisons un champ dans un petit village. Le monsieur a qui nous demandons pour planter la tente n’est pas le propriétaire du champ et nous explique où trouver celui-ci. Nous discutons des différentes options pour camper, ‘il y a bien un camping à 10 km d’ici’, nous sentons nos jambes fléchir quand sa femme s’écrie : ‘Mais il y a notre terrain, si ça vous tente, vous pouvez planter la tente dans notre jardin !’. Nous nous installons derrière un buisson au fond du jardin, à l’abri des regards, qu’est-ce qu’on est bien ! Sylvie se douche cachée derrière la tente pendant que Ben surveille la cuisson des pâtes.

Le lendemain, Hélène nous invite à prendre le petit-déjeuner dans sa cuisine et nous offre café et jus d’orange. Nous leur offrons une carte avec des photos de notre voyage pour les remercier. Ils sont ravis et nous posent plein de questions sur le voyage. Ils n’ont pas beaucoup voyagé mais sont très ouverts d’esprit. Nous préférons de loin camper de cette façon chez les gens plutôt que de camper dans les bois. Nous sommes toujours émerveillés de voir les gens au début hésitants ou qui ne pensent pas à nous proposer leur jardin s’ouvrir au fur et à mesure de la discussion et parfois nous inviter chez eux, nous, de complets étrangers ! L’entrée dans Montréal en fin d’après-midi sous un ciel orageux est longue et fatigante. Nous nous faisons refouler après Oka, le pont des Deux-Montagnes est fermé, un grutier a mal sécurisé sa grue qui s’est renversée ! Pas de blessés heureusement mais nous devons faire un détour de quelques km pour passer le pont de St-Eustache et arriver sur l’île de Laval. Sylvie désespère : ‘Cette île est énorme, je croyais qu’on y était à Montréal, moi !’. Ben lui remonte le moral à coup de ‘on y est presque !’ mais sa stratégie s’essouffle … Il nous faut plus d’une heure pour traverser l’île de Laval, heureusement pas encore complètement urbanisée, nous pédalons entre des champs. Nous arrivons enfin au second pont. Sur l’île de Montréal, nous atterrissons dans un quartier animé, beaucoup de circulation et pas beaucoup de place pour les vélos. Nous logeons chez Delphine et Kévin, un couple français de notre âge rencontré en Patagonie. Ils ne rentrent que le lendemain de leurs vacances en France donc nous devons d’abord passer chez Monique, la Maman de Delphine, récupérer les clefs … et elle habite sur les pentes du Mont Royal. Nous attendons à un feu rouge, étourdis par le bruit et fatigués, déjà 100 km dans les jambes aujourd’hui dans une chaleur humide. Soudain, un vélo couché jaune se range à côté de nous. C’est David, un Montréalais qui rentre de son travail. Il comprend notre découragement et notre fatigue et offre spontanément de nous aider : ‘J’habite à côté de chez vos amis alors je vais vous emmener chez moi par les pistes cyclables puis on ira en voiture chercher les clefs !’. Nous le regardons comme notre sauveur, il nous épargne un détour d’une quinzaine de km par des rues en pente et les jambes de Sylvie ne sont toujours pas très solides. Une fois chez David, il débouche quelques bières et nous nous relaxons avant de débarquer chez la Maman de Delphine un peu surprise : ‘Tiens, vous êtes trois ? Delphine ne m’avait parlé que d’un couple !’. Nous donnons rendez-vous à David pour dîner ensemble la semaine suivante à notre retour de New York et fonçons prendre une douche. Le soir, nous retrouvons Christophe et Sylvie, Christophe était le bon copain de Ben au temps de ses années d’école d’ingénieur. C’est ensemble qu’ils étaient venus pour leur année d’échange à l’Université Laval de Québec.

Nous passons deux jours super avec Delphine et Kevin, évoquant les souvenirs de Patagonie et leur retour à Montréal. Delphine fait une thèse sur un sujet qu’on n’arrive jamais à retenir et Kevin compose de la musique tout en travaillant au marché. Il envoie d’ailleurs Ben chercher la viande du barbecue à la boucherie parce que son patron le croit encore en vacances ! Nous goûtons la viande de bison (même Sylvie !), pas grasse et au goût agréable. Le samedi matin, nous prenons le train pour New York. Le trajet dure 11h mais finalement avec quelques films sur l’ordinateur et un bon livre, le temps passe vite.

Foulques, Maria et leur petite Pénélope (3 mois) sont venus nous attendre le soir à la sortie de Penn station. Foulques et Sylvie ont fait les quatre cent coups ensemble au lycée à la Rochelle puis se sont perdus de vue. A l’époque, les emails n’existaient pas encore ! Il y a deux ans, Foulques entre le nom de Sylvie sur internet, une très bonne idée car il trouve notre site ! Comme Sylvie ne connait pas New York, nous faisons d’une pierre deux coups : rendre visite à Foulques et sa petite famille et visiter la ville. Visite qui commence très fort avec un tour à Times Square : écrans géants de publicités de tous côtés, spots lumineux, foule cosmopolite … nous sommes tout de suite plongés dans le bain new-yorkais ! Puis, petit tour au magasin de M&M’s où de hauts tubes transparents remplis de M&M’s de toutes les couleurs s’alignent le long des murs. Foulques revient avec le poing fermé. ‘Tiens, goûte ceux-là’ chuchote-il ‘ ils sont aux amandes !’ mmmm. Puis ils nous emmènent au Mariott, un hôtel chic, dîner au bar avec vue sur Times Square, nous sommes gâtés ! Le lendemain, nous visitons les classiques avec Foulques et Maria : la Cinquième Avenue et tous les grands magasins, le Metropolitan Museum et les tableaux d’Impressionnistes, le musée d’Art Moderne et Central Station. Nous dînons dans Little Italy, deux gigantesques pizzas à pâte fine puis ils nous emmènent prendre le dessert dans un endroit original qui ne vend que des riz au lait de parfums différents. On sent que les gens viennent autant pour le riz au lait que pour l’expérience. L’endroit a un côté futuristique, couleurs flashy, tables aux formes bizarres et des petits messages un peu partout du style ‘un riz au lait par jour est bon pour la santé’. Le lendemain, lundi, Foulques reprend le travail. Pour le moment, il travaille de la maison et Maria attend d’être assignée à un projet ce qui lui permet de s’occuper de Pénélope à plein temps. Nous faisons surtout du shopping étant en cruel besoin de pantalons neufs. Ben se promène avec un short à franges et un pantalon décoloré. Sylvie s’en sort mieux avec un pantalon qui date de Nouvelle Zélande et un short. La vie étant moins chère aux Etats-Unis, nous avons attendu jusqu’ici pour renouveler notre garde-robe et nous faisons de belles économies, environ 30% ! Nous ramenons aussi nos vestes Patagonia qui n’ont pas tenu le coup et Patagonia nous fait un beau geste, 200$ de remboursé pour chaque veste ! Ils sont assez surpris que les vestes n’aient pas tenu, espérons que les nouvelles vestes nous tiendront plus au sec. Nous visitons le quartier de l’Université de New York, un havre de paix ombragé en plein milieu de la ville. A la fin de la journée, nous tombons au détour d’une rue sur un grand chantier. Des grues s’élancent dans les airs, des hommes en casque jaune s’activent … et Ben réalise le premier : ‘C’est Ground 0 !’. C’est-à-dire anciennement les tours jumelles du World Trade Centre. Nous imaginons les deux tours qui à l’époque étaient les plus hauts gratte-ciels de Manhattan. Et le jour du 11 septembre, la fumée, les gens qui courent, l’affolement … tout ça s’est passé à l’endroit où nous nous tenons maintenant. Des affiches expliquent qu’il y aura non seulement des immeubles mais aussi un parc et un mémorial dédié aux victimes. Si c’était Ben qui écrivait ces lignes, il vous expliquerait sa théorie de conspiration … heureusement, c’est Sylvie qui écrit donc vous y échappez ! Le lendemain nous visitons la Statue de la Liberté et Ellis Island. Les immigrés voyageant en 1ère et 2nde classe étaient inspectés par les services d’immigration à bord des bateaux. Les passagers de 3ème classe étaient par contre débarqués sur Ellis Island pour les procédures d’immigration et la visite médicale. C’est là que les malades étaient mis en quarantaine ou que les femmes et les enfants voyageant seuls devaient attendre que quelqu’un de leur famille vienne les chercher. Nous passons plusieurs heures dans le musée expliquant toutes les procédures accompagnées de témoignages d’anciens immigrants. Un petit tour dans le quartier de la Bourse nous amène devant l’édifice du New York Stock Exchange sur Wall Street. Nous retrouvons Foulques, Maria et Pénélope le soir près du Brooklyn bridge pour un dernier repas ensemble.

A notre retour, Delphine et Kevin sont déjà partis, ils passent une semaine en Gaspésie avec un ami, nous ne les reverrons pas, snif. L’avantage c’est que nous pouvons profiter de leur appartement sans les gêner. D’une journée, notre séjour s’allonge sur trois jours, nous repoussons le départ sans cesse. Leur appartement est tellement confortable que nous nous y sentons comme chez nous. C’est si agréable d’avoir un chez-soi où on n’a pas à ranger les casseroles tous les matins dans une sacoche, où on peut laisser son savon dans la salle de bains au lieu de le sécher et le ranger … Nous profitons de ces trois jours pour acheter notre billet de retour sur l’Europe, planifier le reste de notre voyage au Canada (fixer une date de retour limite le temps) et notre retour en France. Nous l’avons décidé il y a quelques mois, le retour se fera par la Hollande et la Belgique pour rendre visite à la famille de Ben et à nos amis hollandais. Sylvie voit aussi la Maman de Delphine pour des séances de digitopuncture (comme de l’acupuncture sans les aiguilles) et d’aromathérapie qui semblent faire beaucoup de bien à ses jambes. Pourvu que ça tienne !

Nous reprenons la route reposés, merci Delphine et Kevin pour votre générosité ! L’île de Montréal est très longue, il nous faudra 30 km avant d’atteindre le pont pour rejoindre Repentigny et la ‘terre ferme’. Un bon vent de dos nous pousse. Nous pensions dormir le jour suivant à Trois-Rivières, à 160 km de là mais à ce rythme-là, nous passerons Trois-Rivières à l’heure du déjeuner. Nous pique-niquons dans un petit parc. Un groupe de marcheurs est déjà en train de déjeuner et quelques uns viennent nous voir et nous poser des questions. L’un d’entre eux, un Polonais, finit par nous avouer qu’il y a une trentaine d’années, il a fait Alaska-Ushuaia en 19 jours … en voiture ! 23.000 km tout seul derrière le volant. Il voulait établir un record et est dans le Guinness des records. Son record n’a pas été battu, deux personnes l’ont fait en 22 jours et ils étaient deux pour conduire. Depuis il s’est mis à la marche… Deux jeunes Français nous posent beaucoup de questions précises sur le voyage et la préparation. Nous sommes un peu pressés, pas envie de manquer ce vent arrière providentiel, mais on sent qu’ils ont quelque chose derrière la tête, peut-être un voyage à vélo ? Nous leur laissons notre email pour qu’ils puissent nous contacter. Un peu plus tard, un moine nous aborde, c’est le frère Manuel-André, un Suisse qui est là depuis sept ans. En fait, ces gens sont des pèlerins. Ils marchent de Montréal à Cap-de-la-Madeleine, un village après Trois-Rivières, 180 km en 9 jours, 20 km par jour. Le frère nous donne une image de la Vierge avec une prière au dos … ça tombe bien, nous sommes devenus de vrais mécréants. Nous entrons parfois dans les églises pour remercier nos protecteurs là-haut de nous garder sains et saufs mais nous avons complètement oublié nos prières ! Frère Manuel-André nous dit aussi que les gens arrêtent parfois le cortège pour demander aux pèlerins de prier pour eux et qu’ils sont souvent exaucés. Nous demandons timidement au frère d’inclure dans ses prières la guérison des jambes de Sylvie. C’est devenu un souci de tous les jours, nous ne savons pas si les tendinites vont revenir ou pas et à chaque douleur, nous nous inquiétons. La fin du voyage n’est plus qu’à quelques mois et nous avons vraiment à cœur d’arriver sur nos vélos, pas dans un train ! La digitopuncture et les huiles essentielles ont l’air de faire de l’effet, les prières peut-être aussi. Ce soir, la météo annonce de la pluie donc nous nous mettons en quête d’une grange, Les deux premières personnes à qui nous demandons nous claquent la porte au nez ou presque. La troisième personne n’a pas de grange libre mais nous propose sa pelouse. Nous sommes un peu déçus, il commence déjà à crachiner, le dîner est compromis. Heureusement, l’homme sort en courant de sa maison : ‘Dites, ma femme me dit qu’il va pleuvoir, si vous voulez, vous pouvez dormir dans la fifwi !’. Nous nous regardons : ‘La quoi ??’. ‘Ben, la fifwi quoi, la chose blanche là au fond du jardin’. Ah, la grande caravane ! Très généreux, il allume l’électricité, branche l’eau … ce soir, nous dînons au chaud et pouvons même prendre une douche chaude !

Le lendemain, en parlant avec ce couple accueillant, nous comprenons enfin : fifwi est en fait fifth wheel, la cinquième roue ! Nous longeons le Chemin du Roy, une route qui longe le Saint-Laurent et qui traverse de mignons petits villages fondés il y a plusieurs siècles. Le village de Champlain, par exemple, a été fondé en 1664 et est la huitième plus ancienne localité du Québec. Un bon vent de dos continue à nous pousser toute la journée, pour une fois que ça dure ! En fin de journée, nous nous arrêtons à Grondines chez Aliksir, un fabricant d’huiles essentielles. Nous n’avons pas pu trouver celle au laurier noble recommandée par Monique, la maman de Delphine. Heureusement, ici ils les ont toutes ou presque ! La fabrique existe depuis 1988 et s’est montée petit à petit au fur et à mesure où les propriétaires ont appris les techniques de fabrication d’huiles essentielles. Sylvie aimerait bien rester et en apprendre plus mais c’est l’heure de fermeture. En plus, il est 17h passée et Ben commence à s’agiter, il faut trouver un endroit pour la nuit ! Ce soir, il plaisante : ‘Bon, j’aimerais une caravane plus grande que celle d’hier (elle faisait 24 pieds déjà !) et avec une piscine ! Non, en fait, j’aimerais une superbe vue sur le Saint-Laurent !’. Nous avisons une pelouse avec des tables et des bancs et … une vue sur le fleuve. Personne dans la maison donc nous frappons chez le voisin. Celui-ci est un peu embêté : ‘nos voisins ne sont là qu’en fin de semaine, je ne peux pas prendre la décision pour eux’. Heureusement, sa femme vient à la rescousse … ce sont toujours les femmes qui nous sauvent ! Elle suggère que nous installions notre tente dans le jardin derrière leur maison située en hauteur … et nous avons notre vue imprenable sur le fleuve ! La chance reste avec nous ce soir-là : ils doivent reconduire un ami à Québec, 1h30 de voiture aller-retour, ce qui nous permet de nous doucher au jet d’eau dans leur jardin !

Nous arrivons en milieu d’après-midi à Québec sous un petit crachin ce qui nous permet d’étrenner nos nouvelles vestes : noir charbon pour Ben et vert olive pour Sylvie. Cette fois, nous sommes au sec. Nous arrivons chez Francis et Hélène, tout émus. Nous avons pédalé en Patagonie avec eux et avons notamment fait l’arrivée sur Ushuaia ensemble. Ce sont eux qui nous ont pris en photo près du panneau ‘Ushuaia, ciudad del fin del mundo’ ! C’est un peu bizarre de les voir en vêtements ‘normaux’ dans une maison … mais le plus étrange, c’est de voir Hélène avec le ventre rond ! Ils attendent un bébé pour la fin de l’année, dernier souvenir de leur voyage à vélo ! Surprise, surprise, nous retrouvons Patrice et Céline avec qui nous avions roulé sur l’île de Chiloé et la Carretera Austral. Ils terminent un tour à vélo dans la région de Montréal avec une amie. Pour eux aussi, le voyage touche à sa fin, ils rentrent en France début septembre. Nous passons une petite semaine chez Francis et Hélène, consacrée surtout à bien manger et discuter… Hélène nous accompagne pour un tour à vélo de l’université Laval où nous nous sommes rencontrés il y a 11 ans, en 1999 … ça date ! Séquence souvenirs et émotions quand Ben revoit le pub où il a descendu de nombreux pichets de bière et Sylvie, la fenêtre de sa chambre…


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