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| action sociale empoisonnée |

Publié le 24 décembre 2007 par Diel
En cette veille de nôwouell, un petit bilan de ce qu'est la solidarité dans notre pays s'impose. En citant au détour la révoltante manière, brutale et injustifiée, avec laquelle notre gouvernement gère le mouvement des associations qui se battent pour les sans-abris et les mal-logés, voici ce que révèle une étude réalisée par l'Institut de Veille Sanitaire sur un échantillon de la population française ayant recours aux colis alimentaires: 56% de personnes concernées par l'obésité, 20% de femmes anémiées, 25% souffrant d'hyper-tension et 10% proche du scorbut. .
Dans notre pays, on évalue entre 3,7 et 7,1 millions les rmistes, les bénéficiaires de minimas-sociaux et les travailleurs sous-payés et/ou subissant un temps partiel qui, à un moment donné ou régulièrement doivent compléter leur budget alimentaire par les colis gratuits distribués par les organismes carritatifs.
Contrairement à ce que l'on a toujours l'habitude de dire, quand on dispose de 2,60€ par jour et par personne pour manger alors qu'il a été établit qu'en dessous de 3,50€ on ne pouvait pas couvrir les besoins nutritionnels conseillers, il ne s'agit pas d'une mauvaise gestion de budget dont on accuse les pauvres, mais d'un choix pragmatique.
Quand on cherche à couper sa faim, choisir entre une assiette de légumes renfermant essentiellement de l'eau et des fibres et une barre chocolatée ou un paquet de chips contenant à eux seuls prés de 400 calories, opter pour la deuxième option n'est pas une erreur alimentaire mais c'est obéir à la rationnalité de ce que renferme le porte-monnaie.
La sonnette d'alarme a été tirée le 6 décembre à Brest lors d'un colloque "Nutrition et précarité". Même si les associations et les centres d'action sociale font des efforts ces dernières années pour proposer des alternatives alimentaires plus diététiques, des cours de cuisine ou de décodage des étiquettes, cela reste insuffisant. Une initiative pour l'instant seulement mise en place à Bobigny prend la forme de ticket "fruit et légume" valables dans tous les magasins.
Mais le problème reste entier. En cette époque de l'année où tout le monde subit cette pression sociale qui les oblige à se plier aux dépenses et aux rites factices des fêtes de fin d'année, chacun trouve un moyen, quite à se surendetter encore un peu plus, pour paraitre dans la norme en remplissant à raz bord son caddie comme le fait son voisin. Certains ont les moyens d'y poser un chapon de trois kilogs, des airelles, du Taittinger et des pignons pour la frisée, d'autres en mettent autant mais plus dans le genre frites au four surgelées, foie gras de canne Bulgare élevée en batterie, mousseux bas de gamme et chocolats à 90% de sucre inverti.
Je ne veux donner aucune excuse, le fait est qu'il y a un problème et qu'il est vaste. Outre la lutte contre la pauvreté qui imposerait de revoir notre mode de société dans sa globalité, je suis navrée de toujours constater la médiocrité des pansements que l'on colle ça et là pour apaiser sa concience de bons catholiques bénévoles mais qui non seulement ne résolvent rien mais créent d'autres problèmes.
Mais si les colis alimentaires renferment des produits de mauvaise qualité nutrtive et bas de gamme, il y a une autre raison à l'origine de ces mauvais choix d'alimentation. Tant que l'on continuera à faire circuler de fausses idées, on en restera au même point. Les lobbyistes nous baignent de campagnes publicitaires glorifiant le miracle du sucre pour avoir de l'énergie, les vertus du lait et de la viande indispensables soi-disant à nos menus quotidiens, et cela sans jamais aborder la qualité de ces aliments.
Nous mangeons trop et nous sommes habitués à entendre toujours les même inepties. Au même titre que le Père Noël a été inventé par coca-cola au début des années trente, le lait de vache est devenu l'aliment de la croissance quand les éleveurs et producteurs ont profité du contexte d'aprés guerre marqué par de nombreuse carrences pour faire leur beurre. Cela a commencé par le célèbre verre de lait imposé à l'école en 1954 par un homme politique, secrétaire d'état à l'Agriculture, ami de Mendes-France et fils, quelle coincidence, du patron de la plus importante unité laitière du Poitou.
La richesse du lait en calcium qui serait indispensable pour les dents et les os sont des affirmations qui ne corroborent aucune étude scientifique, au contraire. Les nutriments d'origine animale sont moins assimilables et de moins bonne qualité que ceux d'origine végétale. Les protéines du lait de vache sont surtout adaptées à l'estomac du veau et des études relèvent la présence de polluants organiques persistants dans le lait. Quant à la caséine, le calcium et certaines hormones qu'il renferme, des scientifiques les mettent en cause dans l'émergence de certaines maladies telles que le diabète chez l'enfant, la sclérose en plaque et le cancer. 
Je vous le conjure, arrêtez de bouffer du yaourt avec des bouts de fruits écrasés bifidusés, ça ne sert à rien. Le yaourt Bio au lait entier est naturellement riche en ce qui vous aidera à aller au cabinet, inutile d'en avaler trois par jour, surtout si vous diminuez votre consommation de viande. Préférez moins mais mieux. Payez-vous un bon gros poulet Bio pour une semaine plutôt que sept barquettes en promotion de cochon élevé aux antibios. Et puis mangez du quinoa, des lentilles, des amandes ou même du chocolat (du vrai) qui renferment tous davantage de calcium.
D'autant que changer sa manière de s'alimenter c'est bon pour soi, et c'est bon pour la planète.
Aaaaah c'est beau les slogans...
Et arrêtez de faire des gosses aussi!
Tout de suite, vous l'aimez moins celui-là, hein?!
Bref, je peux parler librement parce-que je suis moi-même dans la tranche des pauvres. Mais mon tempérament et mes convictions me font échapper à l'envie de me reproduire et de remplir mon caddie de tout un tas de conneries. Mon besoin de me sentir bien et en bonne santé me pousse à manger trés peu de viande et à fréquenter les marchés et magasins Bio. Je regrette qu'une grande partie des gens, dans la même situation que moi ou pas, n'aient pas plus d'autonomie et de personnalité pour s'affranchir du conditionnement dans lequel on tient à nous enfermer. La solidarité, l'entre-aide et les alternatives pour se débrouiller auraient sans doute plus de chance de se développer.
Sources:   Les dangers du lait  /  Actu>Chômage   /  Evolutionnaire.free.fr   /  Wikipédia

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