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Le jour de l'Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures

Publié le 01 septembre 2010 par Petistspavs

J'écris ceci lundi soir, vers 19h30, je viens d'apprendre qu'Alain Corneau est mort. Le cancer n'en finit pas de réclamer son tribut. Alain Corneau n'était pas un grand cinéaste. Il était de cette génération de cinéphiles arrivée au début des années 70 et qui avaient le cinéma américain au cœur. Yves Boisset, Laurent Heynemann ou Claude Miller, qui ont connu de jolies réussites (La petite voleuse, L'effrontée pour Miller, sans doute grâce à la lumineuse présence de Charlotte Gainsbourg, encore actrice en gestation.

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Alain Corneau a démarré sa carrière comme un bon réalisateur français de polars, avec Police Python 357 et La menace (avec dans les deux films un Yves Montand impressionnant, habité, tragique, ce qui ne se reproduira pas dans le pâle Le choix des armes, malgré un Depardieu à l'état sauvage, mais avec une Deneuve momifiée. La grande oeuvre de Corneau est d'avoir confié le rôle de l'improbable Franck Poupart à Patrick Dewaere dans Série noire, inspiré de Jim Thompson. Pendant 90 mn, Dewaere en roue libre faisait là, devant la caméra de Corneau, ce qui n'avait jamais été tenté dans le cinéma français, quelque chose proche de la folie, quelque chose qui nous parle du suicide, quelque chose d'absolument d'une absolue noirceur. Dans le même film, Marie Trintignant, très jeune, était comme un puits de lumière dans cette banlieue poisseuse, sordide. Les dialogues étaient d'ailleurs signés Georges Pérec. Après, Corneau s'est, il faut l'admettre, fourvoyé dans des grands sujets, de grandes adaptations conventionnelles et attrape-Césars, sans intérêt cinématographique (Fort Saganne, Tous les matins du Monde). Pas plus mauvais qu'un autre, en France. Mais si loin de ses modèles, de Robert Aldrich à Jean-Pierre Melville.

Des nouvelles plus gaies pour aller vers l'EVENEMENT de cette rentrée.

Il se confirme que Leonardo DiCaprio sera J.Edgar Hoover, le patron historique et hystérique du FBI sous la direction de Clint Eastwood. Début du tournage cet automne, Hereafter étant dans la boite, avec Matt Damon et Cécile de France au générique.  Lars Von Trier, quant à lui, va faire tourner Charlotte Gainsbourg - comme c'est original - aux côtés de Kirsten Dunst dans un film de science fiction, Melancholia. Le réalisateur qui, avant de ne pas recevoir la palme pour Anti Christ, s'était proclamé le "meilleur cinéaste du monde", se montre petit joueur. La presse révèle en effet qu'il a abandonné dès 1997 son projet de film "en temps réel" dont le tournage, commencé en 1991, devait se terminer le 30 avril 2024, jour du 68ème anniversaire de Lars Von. Quant à Joaquin Phoenix, il renaît de ses cendres dans un documentaire signé Casey Affleck à sortir le 10 octobre. Exit la carrière hip hop du génial acteur de James Gray (The yards, La nuit nous appartient et Two lovers). Donc, le cinéma repart et La séance du Mercredi lui emboite le pas. Enfin, en ces temps de rentrée littéraire, Trois femmes puissantes, le roman de Marie NDiaye, prix Goncourt 2009, sera adapté au cinéma par le metteur en scène et fidèle de l’univers de l’auteur, Christophe Perton. Bonne nouvelle ?

Comme le cinéma revient avec un film-événement, un film que j'attendais comme je n'avais plus attendu de film depuis... je ne saurais dire, il fallait un accompagnement musical d'exception. A ma connaissance, ce n'est pas une musique de film (contredisez-moi si je me trompe, j'adore ça) mais c'est, pour une simple chanson, quelque chose de très cinématographique, qui convoque le scope-couleurs, Minelli et Stanley Donen, l'Amérique des small town girls and soft summer nights : Frank Sinatra chante qu'It was a really good year, avec ses moquettes de cordes, ses effets de vent dans les yeux, sa chronique douce-amère du temps qui passe. Je dédie ce titre à celles et ceux qui ont senti sur leur nuque, leurs mains, dans leurs cheveux, l'incrustation aimable ou ironique du temps à l'œuvre, récemment.

LE FILM DE LA RENTRÉE

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Oncle Boonmee,
celui qui se souvient de ses vies antérieures
Film thaïlandais d'Apichatpong Weerasethakul avec Thanapat Saisaymar, Jenjira Pongpas, Sakda Kaewbuadee. (1 h 54.)
Palme d'Or du Festival de Cannes 2010

Le prétexte : Boonmee est un homme atteint d'insuffisance rénale qui se retire à la campagne pour y passer ses derniers jours. Entouré de sa belle-sœur, de son fils et d'un immigré laotien qui s'occupe de lui, il est en proie au retour amical de fantômes familiers : sa femme, incrustation pâle qui vient se greffer dans la profondeur de la nuit, son fils, devenu grand singe noir et velu aux yeux rouges phosphorescents.
En compagnie de ce petit monde, plus tendre qu'inquiétant, oncle Boonmee décide de délaisser ses travaux d'apiculteur pour faire à travers la jungle l'ultime voyage jusqu'au lieu de sa naissance. En chemin, dans la stridulation entêtante de la nuit tropicale et dans les plans infinis qui la scrutent, ses vies antérieures reprennent forme.

J'ai rarement autant attendu (espéré) la sortie d'un film. Celui-ci ne bénéficiait d'aucun distributeur quand il est arrivé à Cannes, par la petite porte. Dont il est sorti avec la Palme d'or, sous les quolibets des cons (voir la vidéo des Pieds nickelés du Figaro, Croquignol Neuhof en tête, tellement fiers de n'avoir rien compris de ce film, non plus de Film Socialisme de Godard, ainsi que de Poetry). Oncle Boonmee aura donné aux uns et aux autres l'occasion de théoriser, soit leur haine de tout cinéma qui ne se contenterait pas d'être un divertissement prétendument "pour le plus grand nombre" (tu parles...), soit, au contraire un cinéma qui se jette dans le vide pour essayer d'attraper les nuages ou, c'est selon, des étoiles. Je me suis exprimé la-dessus après Cannes et donné la parole plus facilement aux seconds qu'aux premiers.

Aujourd'hui, je donne la parole à Weerasethakul lui-même, lui qui était venu de si loin pour s'entendre dire à longueur d'antennes ou de pages que "son nom est imprononçable". Ce qui n'est pas très aimable pour accueillir un de ces étranges étrangers qui nous donneraient des envies de Cendrars, des envies dÎle de Pâques, des envies de n'importe quoi, mais loin d'ici (lire au bas de l'article et en .PDF).

Petite revue de presse autour de l'Oncle

J'ai réellement du mal à parler de ce film, alors je laisse la parole à d'autres.

"Cinéaste et artiste plasticien, Weerasethakul occupe sur la carte du cinéma la zone des confins. Un endroit où la magie, le

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dépaysement, la promesse ou le retour de l'au-delà reprennent leurs droits. Voilà un artiste qui, à tous les sens du terme, ne fait pas d'histoires, mais qui invente des mondes, ouvre la porte avec naturel au surnaturel" (Jacques Manderbaum, Le Monde du 22 mai 2010).

"Avec Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Life, Apichatpong se surpasse en ravivant la sensation d'inconnu et de dépaysement que l'on pouvait éprouver devant Tropical Malady - mais en mieux" (Romain Le Vern, Excessif, le 21 mai 2010).

"Une Palme d'Or, donc. Décernée par un jury dont on connaît le goût prononcé du président pour les nanars fantastiques (...) « J'espère qu'à la fin, les spectateurs seront les premiers à être transportés. » dit le metteur en scène dans le dossier de presse. Encore faudrait-il commencer par les attirer dans la salle -et les y garder" (Christophe Carrière, L'Express du 24 mai 2010).

"Oncle Boonmee, la palme de l'ennui. Radical et surprenant, le jury présidé par Tim Burton se fait plaisir en donnant la palme d'or à Oncle Boonmee, qui celui se souvient de ses vies antérieures, un film hermétique, lent et au symbolisme obscur.
Psychanalyse de bambou? Pamphlet politique crypté?  Non, mais un pensum de deux heures dont on se demande à qui il s'adresse. Sortie indéterminée en salle, mais, à coup sûr, une belle palme de plomb" (Oivier Delcroix, Le Figaro du 23 mai 2010).

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"Le cinéma de Weerasethakul cultive une étrangeté poétique qui enchante ou rebute. Bref, c’est souvent beau et barbant. Dommage (Anonyme, Le Parisien du 24 mai 2010)"

"Une œuvre délirante et magistrale" (Philippe Azoury, Libération du 22 mai 2010 dans son article titré "Weerasethakul, Thaï king size".

"S'il nous manque une bonne connaissance de la culture thaï pour comprendre vraiment le film, on y passe un moment de cinéma extraordinaire, très politique aussi, puisque sous les images se profilent toutes les répressions, d'aujourd'hui comme hier, qui endeuillent la Thaïlande" (Antoine Guillot, France Culture le 21 mai 2010).

"Non, le moment d’élévation, c’est seulement en fin de journée qu’il est advenu, avec la présentation dans la compétition officielle d’Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives (« Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures ») du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Alors, j’ai eu soudain l’impression que le cinéma recouvrait toutes ses dimensions : esthétique, fantasmagorique, poétique, métaphysique… Pour donner une idée de ce à quoi le film ressemble, sinon qu’il prolonge les précédents de Weerasethakul, l’auteur de Blissfully Yours (2002) ou de Tropical Malady( 2004), il faudrait imaginer le Cocteau de la Belle et la bête  adaptant à l’écran un roman d’Antoine Volodine. Ce qui donne ceci : des vivants et des morts autour d’une même table, des fantômes à l’apparence d’animaux parlants, des âmes errantes, un trajet dans une grotte qui emmène vers l’au-delà, l’abandon serein du monde visible quand le temps est venu… Oncle Boonmee…, film hiératique mais jamais pesant, énigmatique mais pas abscons, a la beauté renversante d’un conte chamanique filmé entre ombres et lumière, entre la vie et la mort. Apichatpong Weerasethakul redonne au cinéma le nom qu’il aurait peut-être dû garder : la lanterne magique" (Christophe Kantcheff dans Politis du 21 mai 2010).

"Car c’est là, dans ce lacis de pénombre et de lumières diaprées, que l’existence tremble, que les spectres prennent corps et que les corps se spectralisent. Et nul mieux qu’Apichatpong Weerasethakul ne sait saisir ces instants paradoxaux d’hésitation entre l’être et le néant" (Damien Aubel dans La règle du jeu du 22 mai 2010).

"En réalité, « Oncle Boonmee » est une œuvre de pur cinéma, et « populaire » au sens où elle ne s’appuie pas sur des règles communément admises, notamment narratives, mais sur la sensation naturelle et toute prosaïque de la vie quotidienne, sur la simple rêverie du dormeur solitaire, que l’on a si peu l’habitude de retrouver ainsi livrée en pâture sur un écran… Un film incontestablement en avance sur son temps, à découvrir de toute urgence !" (Phil Siné sur son excellent blog cinéphile).

"L'idée de raconter une histoire sur des vies passées n'a rien de surprenant pour l'Indien que je suis. La réincarnation est un sujet que nous sommes habitués à traiter. Ce qui m'a beaucoup impressionné, c'est la simplicité avec laquelle le cinéaste s'est servi de la mythologie pour traiter de questions politiques et sociales. Il a su représenter avec beaucoup de simplicité le concept bouddhiste de la multiplicité des niveaux de l'existence, le fait que tout soit connecté, tout en faisant un commentaire sur l'état du monde moderne." (Shekhar Kapur, cinéaste indien, membre du Jury de Cannes)

Enfin, la citation la plus faux-cul (comme d'hab, faut froisser personne) : "Récompensé d'une Palme d'or controversée lors du dernier festival de Cannes, Oncle Boonmee est un film à voir rien que pour se faire sa propre opinion sur ce long-métrage appelé à entrer dans l'histoire du 7e art" (le lamentable L'internaute cinéma).

On y ajoutera quelques bons mots : "La Palme de l'ennui" (Eric Neuhof du Figaro), "Une Palme de rêve", en couverture des Cahiers du cinéma de juin 2010), "La Palme d'or de de l'Audace", en couverture des inrocks du 25 août et, en titre du récit d'une rencontre passionnante avec Weerasethakul, en pages intérieures du même numéro, "Une palme sauvage" ou encore "la Palme de la joie". Voici l'article :

En Thaïlande
avec Apichatpong Weerasethakul

par Jean-Marc Lalanne

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C’est le premier événement de la rentrée cinéma : la Palme d’or "Oncle Boonmee"… d’Apichatpong Weerasethakul. Rencontre dans son cocon thaïlandais au bord de la jungle, pour parler des fantômes, de la vie dans la nature et de la guerre civile qui déchire son pays.

La Palme de la joie. Voilà ce qu’on pourrait rétorquer aux médias qui, en mai dernier, titraient “La palme de l’ennui” au lendemain du sacre cannois du film d’Apichatpong Weerasethakul. La joie, c’est d’abord celle, toute simple, de voir pour une fois son goût personnel en accord avec un palmarès qui par le passé a souvent négligé les films qui nous paraissaient les plus beaux et les plus importants de la sélection. La diplomatie complexe des délibérations, les tractations entre les choix personnels des différents jurés, aboutissent souvent à des moyens termes qui laissent peu de chance aux propositions les plus audacieuses et singulières. Cette année, avec , Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures, c’est bel et bien le film le plus neuf, le plus original qui l’a emporté, celui qui déplace et remet à jour les critères communs d’un grand film contemporain.

La joie, c'est aussi celle, pour ceux qui avaient suivi l'ascension par paliers de ce cinéaste, de voir une oeuvre majeure remporter soudainement une reconnaissance plus large. Car contrairement à ce que voulait faire croire l'arrière-garde qui s'indignait de voir la Palme d'or remportée par un Thaïlandais inconnu dont on décrétait non sans goujaterie le nom imprononçable, Apichatpong Weerasethakul a derrière lui une œuvre impressionnante, dont certains jalons avaient déjà suscité un vrai engouement.

D'abord, Blissfully Yours, son deuxième long métrage (prix Un certain regard à Cannes en 2002), chronique suave de quelques heures dans la vie d'un clandestin birman en Thaïlande du Nord, trêve idyllique et sexuelle dans une nature édénique, entre ciel, rivière et sous-bois ombragés. Dans ce chant du monde extatique, le temps se suspendait pour révéler un incessant murmure des choses, relier les corps et les végétaux pris dans une même trame cosmique et frémissante.

Puis coup d'éclat suivant, Tropical Malady, en compétition officielle cannoise en 2004 et déjà sacré d'un prometteur Prix du jury (...).

L'article complet en .PDF : CLIQUER ICI (et vraiment, allez voir, si vous n'avez pas encore lu l'article, on nous parle de cinéma, c'est passionnant. Je n'ai pas relu l'article après la création du .PDF et je pense qu'il reste des coquilles dues à la transformation. En revanche, en dehors de la 1ère photo, je me suis permis d'illustrer l'article qui me paraissait un peu austère par des photos des films d'Apichatpong trouvées sur le net.

Autres entretiens intéressants sur les sites de Libération et Télérama.

ON N'EST PAS DES CHARLOTS

Cette rubrique reprendra la semaine prochaine. Il s'agit de vous conseiller des films que j'ai aimés, ou j'en ai vu très peu ces derniers temps, mais je compte me rattraper un peu sous huit jours. Mais évidemment, si vous les avez ratés, vous ne perdrez pas votre temps en voyant D'amour et d'eau claire, Poetry ou (je ne m'en lasse pas) Inception.

FOCUS
À

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TOUT LUBITSCH
Lubitsch

Vous avez tous entendu parler de la Lubitsch Touch. Oui, j'entends rigoler ceux qui connaissent. C'est encore une de ces expressions toutes faites à brandir pour éviter de parler du fond, surtout quand on ne connait pas. Plutôt que de parler de touch, il faut dire de Lubitsch la vérité et toute la vérité, sans oublier le mot le plus modeste, le plus anodin. Pour tout dire, donc, Ernst Lubitsch a transformé en chef d'œuvre tout ce qu'il a touché, qu'il l'ait réalisé (de To be or not to be à Ninotchka en passant par The shop around the corner, mon préféré) ou juste produit (Desire de Franck Borzage, bizarrement le seul film réellement brillant de Borzage le trop sage).
Cette rétrospective intégrale est évidemment une bénédiction, un cadeau tombé du ciel, dont nous avions bien besoin en ces temps un peu gris.
En septembre, on pourra également revoir ou découvrir le miracle Lubitsch sur Ciné Classics, à la télé. Mais allez voir les films en salle, si vous le pouvez.

On peut voir dès maintenant les Lubitsch dans certaines salles du Quartier Latin. Vraiment, celles et ceux qui ne connaissent pas Lubitsch, ou peu, c'est un cinéma aussi élégant que populaire, qui fait tellement de bien, qu'on peut leur sacrifier les deux ou trois merdouilles neuves de la semaine qui ont l'honneur du Figaro.

HOMMAGE A CATHERINE BREILLAT

Breillat

Deux focuses pour le prix d'un pour la rentrée, ça se passe comme ça à la Cinémathèque.
J'ai un gros faible pour Catherine Breillat qui ne me semble pas reconnue à la valeur de son œuvre, tant littéraire que, surtout, cinématographique. Une audace comme l'utilisation d'un hardeur italien dans deux de ses films a pu être retenue contre elle comme une erreur de casting, alors qu'aujourd'hui, la présence de François Sagat chez Christophe Honoré (L'homme au bain, attendu le 22 septembre) ne semble plus déranger personne.

Ce qu'en dit La Cinémathèque :
"Une des cinéastes les plus originales du cinéma français contemporain. Depuis son premier film, adapté de son propre roman, Une vraie jeune fille en 1976 jusqu’à Barbe Bleue en 2009, Catherine Breillat n’a cessé d’interroger les relations entre les hommes et les femmes conçues comme un affrontement où le désir se conjugue avec l’hostilité, l’attraction avec la répulsion. Le cinéma de Breillat remet radicalement en cause les clichés qui conditionnent au cinéma la représentation des  rapports entre les sexes pour en délivrer une image crue, vraie, dans des films comme Tapage nocturne, Romance X, Anatomie de l’enfer ou Une vieille maîtresse. Elle a su également décrire avec une acuité singulière les troubles des adolescentes dans 36 fillette et A ma sœur ! A l’occasion de cette rétrospective nous découvrirons, en avant-première, le nouveau film de Catherine Breillat, La Belle Endormie".      

Bonne semaine,
Bons films.


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