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Du jeu vidéo au cinéma : anatomie d'une saga...

Publié le 24 décembre 2007 par Buzzline

Le plus souvent, les jeux vidéo transposés au cinéma créent l’événement …  avant de s’avérer être des bides phénoménaux. Réussites ? Echecs ? A l’occasion de la sortie de Hitman (en salles le 26 décembre), Buzzline fait un petit tour d’horizon de ce que le cinéma a fait (et n’a pas fait) de mieux dans le genre…


Les échecs


- Super Mario Bros : Nous sommes en 1992. Souvenez-vous : Rocky Morton et Annabel Janken transposent les aventures de Mario et Luigi sur grand écran. Bob Hoskins et John Leguizamo (tout jeunot à l’époque, option casquette vissé sur le crâne et t-shirt XXL) incarnent les deux cousins plombiers du célèbre jeu vidéo pendant que la pauvre Samntha Mathis ne sait plus où se mettre dans le rôle de la princesse Daisy. Dennis Hopper, lui, cachetonne sans trop comprendre pourquoi.
Même avec toute la bonne volonté du monde, le film n’est tout simplement pas regardable. Les personnages, entre bouffonnerie et transposition débilitante, sont à vomir. Le film ultra kitsch vole très bas et aucun meuble n’est sauvé.
Loin d’être fidèle, ce long métrage atteint les cimes de la ringardise. A jeter et à oublier, tout comme le désirent les acteurs.


- Mortal Kombat : En 1995, Paul Anderson (à ne pas confondre avec le génie Paul Thomas Anderson) met en scène les guerriers bourrins du jeu vidéo dans une sombre histoire de monde parallèle et de tournoi, dont dépend l’avenir du monde (mais bien sûr !). C’est techno, dénué d’esprit et d’intelligence. L’ensemble tient plus de la joyeuse cour de récréation et Christophe Lambert en profite pour incarner le Dieu des éclairs Rayden tandis que Johnny Cage flambe avec ses lunettes de soleil. Pas top du tout mais fort acceptable et sympa (surtout à l’époque)…


- Street Fighter : Jean-Claude Van Damme n’aime pas Mortal Kombat alors il se décide à incarner le GI Guile. Face à lui, Raul Julia en fait des tonnes en Bizon tandis que Kylie Minogue joue les potiches combattantes en pantalon cargo. Dans la veine de Mario Bros, le film est à jeter illico tellement il vole bas.

- Resident Evil : Série de films sans âme, les trois opus livrent une multitude de clichés, une musique abrutissante, des effets tapageurs et un montage épileptique. Milla Jovovitch s’enflamme pour très peu dans cette adaptation loin de l’univers des jeux. Du ciné fast-food très peu convaincant, voire transparent.


-Doom : Rock, punk et destroy…ça casse et ça frappe. The Rock et Karl Urban dominent ce festival de destructions massives et de fusillades. Ca fait du bien par où ça passe. L’ensemble est honnête et fidèle au jeu, mais on l’oublie très vite…


- Double Dragon : L’une des grosses blagues du siècle derrnier. Il suffit de voir Mark Dacascos, Scott Wolf et Robert Patrick se présenter face à la caméra dans des costumes ignobles, le tout enveloppé dans une mise en scène débile, pour comprendre l’étendue du massacre.
Nous passerons sous silence les ignominies Dead or Alive, Wing Commander et Alone in the Dark qui ne méritent vraiment pas que l’on s’y attarde (bien que le premier ait eu le droit à une sortie cinéma) pour se concentrer sur Tomb Raider.


Les deux films avec Angelina Jolie restent de sympathiques divertissements superficiels mais non dénués d’intérêt, ne serait-ce que pour la plastique d’Angie et les quelques morceaux de bravoure qui nous font passer de bons moments.
- Rayon "adapté avec panache mais film manqué" nous citerons Shoot ‘Em Up avec Clive Owen et Monica Bellucci. Avec un matériel de base original et décalé, l’ensemble aurait été mieux taillé pour un moyen métrage de 45 minutes, mais après 1h30 de bobines rien n’y fait : le trop-plein est largement atteint. Dommage…

Les réussites  

- Silent Hill : La réussite la plus probante à ce jour rayon adaptations. Atmosphère, violence, scénario maîtrisé, réalisation ingénieuse… Christophe Gans au sommet, épaulé par un Roger Avary plutôt doué à l’écriture. Un vrai bon film de genre qui rassure et surprend.


- Hitman : Sans être le film du siècle, l’adaptation du jeu vidéo que signe Xavier Gens est plutôt une sympathique surprise qui sort du lot. Malgré quelques entorses, la fidélité reste correcte par rapport au jeu d’origine : personnage intéressant et moins robotique, paliers semblables au jeu… une relative réussite qui fait du bien, sans toutefois renouveler le genre.
 


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