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La fille du Guatemala, Jose Marti

Publié le 02 septembre 2010 par Xaviercaron

Je veux, a l’ombre d’une aile de soie

conter ce compte en fleur

La fille du Guatemala

celle qui d’amour se meurt.

*

D’iris etaient les grands bouquets

et les franges de réséda

et de jasmin. Nous l’avons enterree

dans une caisse de soie.

*

…Elle donna a celui qui avait oublie

un coussin d’odeur en velours

Il revint et revint marie

Elle est morte, morte de son amour.

*

Ils allaient la portant en houle

Eveques et ambassadeurs

derierre le peuple suivait en foule

tout couvert de fleurs.

*

…Elle pour pouvoir le revoir

sur la promenade alla faire un tour

Il revint avec sa femme ce soir

elle est morte d’amour.

*

Comme de bronze incandescent

le baiser du dernier au revoir

C’etait son front , le front si blanc

que j’aimerais le plus de ma vie revoir.

*

…elle entra le soir dans l’eau qui courrait

le medecin l’en tira morte

Ils disent qu’elle est morte gelee

moi que c’est d’amour qu’elle est morte.

*

Ici sous la voute gelee

ils l’ont mise sur deux bancs

J’ai touche sa main effilee

et j’ai baise ses souliers blancs

*

Muet , alors que la nuit tombait

je fus appele par le fossoyeur

Jamais plus je n’ai rencontre

celle qui mourru d’amour en fleur.

*

Jose Marti, versos sencillos, traduction de Xavier Caron


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