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Trip moyen

Par Borokoff

A propos d’American Trip de Nick Stoller 2 out of 5 stars

Trip moyen

Aaron Greenberg est un stagiaire ambitieux dans une grosse maison de disques en berne. Lorsque pour relancer les ventes de disques de sa boite, Aaron propose à son producteur d’organiser un concert géant du rocker anglais Aldous Snow au Greek Theatre de Los Angeles, son boss est admiratif. Mais Aaron, chargé d’amener la star de Londres à Los Angeles, n’est pas au bout de ses peines…

American Trip n’a pas la même folie que Sans Sarah rien ne va, le précédent film de Nick Stoller. Il est beaucoup moins brillant et moins drôle surtout. Ersatz des Very bad trip ou autre Funny People, American trip raconte de manière moins délirante l’épopée d’un stagiaire obèse qui rencontre toutes les peines du monde pour contrôler les frasques d’un chanteur disjoncté mais talentueux. Non seulement incapable de cadrer ses excentricités, Aaron se met même à faire n’importe quoi, prenant de la drogue, sortant avec des prostituées, etc…

L’humour est souvent en « dessous de la ceinture », comme souvent dans les comédies américaines où apparaissent des gens comme Jonah Hill (Aaron), mais le rire ne prend pas vraiment dans American Trip. Non pas parce que l’humour y est vulgaire, ce n’était pas gênant dans Sans Sarah rien ne va ou Very bad Trip, mais parce que le film ne parvient pas à trouver son rythme de croisière ni à s’emballer vraiment. Comme s’il y avait une retenue. C’est peut-être le côté moralisateur d’Aaron qui freine la propension du film à tourner à la comédie vraiment drôle. Aaron exhorte Aldous (Russell Brand) à retourner voir son ex-femme ou reparler à son père (très bon Colm Meaney), ce qui donne lieu à des scènes nostalgiques et des retrouvailles un peu ennuyeuses et superflues d’Aldous avec son ex-femme et son fils Naples. Les grandes comédies disent souvent des choses profondes. C’est ce qui manque ici.

Car on rit rarement dans American Trip, non pas parce que les acteurs jouent mal (au contraire), mais les sketches sont un peu tendres. Pas assez outranciers ni novateurs ou aptes à soulever l’enthousiasme, apporter du grain au genre bien huilé du road movie (roue libre en français) comique. D’autres sont allés beaucoup plus loin dans le grand n’importe quoi. Ici, on reste toujours sur des rails connus. American Trip souffre de sa gentillesse et de la comparaison avec ses augustes aînés. Les situations sont attendues. Le grotesque et la farce bien délimités et sous contrôle. Mais c’est le débordement qui manque justement. Alors, c’est distrayant et on sourit parfois (le téléphone d’Aaron qui se déclenche tout seul pour appeler sa copine quand il est avec des prostituées, etc…) mais American Trip s’adresse à un public plutôt adolescent. Pour les autres…

www.youtube.com/watch?v=g9s0oYIP3Kc


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