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y pleut? Cinéma:Des glaçons qui vont faire(un peu) de bruit.2/2

Publié le 08 septembre 2010 par Alexcessif
y pleut? Cinéma:Des glaçons qui vont faire(un peu) de bruit.2/2Être et avoir été, le temps d'un été. Voilà, terminarés. Les cigales arrêtent de frimer pour s'expliquer avec des fourmis aux gueules de banquier ou de mari n'en déplaise au père Lafontaine et aux marris*.Tandis que se négocient les comptes à découvert, la réalité couvre les rêves estivaux d'un voile pudique à taux d'usure tandis qu' à "L'hôtel de la plage" Ceccaldi récupère son Alfa et son dériveur, Guy Marchand range les cannes à pêches et Myriam Boyer remet sa culotte pendant que l'amant des cinq minutes, et le souvenir d'une vie, referme sa braguette. Rupture, raison, maison, concessions, coquillages et crustacés, tout le monde rentre au bercail avec de nouveaux secrets. Myriam Boyer! Je ne l'avais pas revu depuis ce film de 78 ("Hôtel de la ..").
y pleut? Cinéma:Des glaçons qui vont faire(un peu) de bruit.2/2Myriam Boyer, Anne Alvaro, deux belles vies!
L'une est le cancer ( du saint*)de l'autre dans le glaçant,mais drôle, fracas des glaçons :
"-Anne Alvaro est belle....
- tu déconnes? -m'emmerde pas! j'te dis qu'elle est belle! Elle serait répudiée au casting pour te vendre une bagnole ou des yaourts, un peu distanciée des beautés officielles de potiche, celles qui valorisent les Narcisses et celle qui fait bander les impuissants. Hors le monde où le minimum syndical se mesure à l'aune des 95/60/95 elle, elle a les traces que laisse la beauté des amours et des rires, des bringues et des pleurs, des lendemains de fêtes et des sorties de tombeaux. Il y-a-t-il de l'amour sans joies? De la joie sans souffrances? Et des souffrances sans cicatrices? Donc, Anne Alvaro est belle et ça se voit!" (petit syllogisme en passant vite fait)
Alors le dernier B.B( Si je dis:"Bertrand" ça fait genre: c'est un pote, si je dis:"Blier", ça fait critique hautain, alors ce sera: "B.B"), parle de cancer et de beauté, d'amour de la vie et de la vie malade (quelquefois)  de l'amour, cette métastase des coeurs, cette tumeur des cervelles. Une vrai vacherie, ce truc! Pas quand il arrive à l'improviste, tu rajoutes une assiette, mais quand il se barre sans prévenir.
"-J'aime pas Blier, j'aime pas Alvaro, j'aime pas Boyer, j'aime pas Dujardin, j'aime pas Dupontel......"disent en choeur les procureurs.
Balles neuves:
J'estime qu'il faut Entrer plutôt que Rentrer dans un film, un livre, comme dans une relation nouvelle avec un  oeil inédit  et ne pas faire payer à cause des précédentes mauvaises rencontres  à Blier ses "Valseuses" et sa "Tenue de soirée", à Alvaro, son "goût des autres" et à Boyer, son Astérix de Cornillac* sous prétexte que l'on n'a pas aimé le fils de l'une et les films des autres.
"- T'as pas aimé les films de Blier, le cinéma d'Alvaro et les concessions alimentaires des autres, c'est cà?
-même pas! Mais c'est un prolepse devançant celles qui diront qu'elles n'aiment pas "Braïce de Naïce" ou "Bernie"!
-Pfffff, t'es compliqué, quand même!"
Je ne suis contre rien ni personne. Ou alors, tout contre, genre blotti, calin.
N'empèche, je peux comprendre l'irritation provoquée par B.B de mettre à l'horizontale deux êtres humains dés qu'ils se rencontrent surtout et parce qu'ils sont incompatibles, socialement ou sexuellement ("on" dit que Michel Blanc a morflé SOUS Depardieu). Alors, il faut se résoudre à voir la très digne interprète de "Phèdre" et "d'Antigone" à quatre patte avec OSS 117 accroché à ses hanches pour satisfaire le goût du taulier pour le melting pot social à coup d'amours ancillaires.
Pour l'instant il s'en tient aux êtres humains, le BB, mais la bonne au pieu avec le patron et le fils du patron ça fait un peu bonne à tout faire.
M'enfin les images de Blier sont surtout des dialogues: Le gars qui reçoit son cancer à l'interphone et lui demande de repasser plus tard. La maladie est bel et bien une présence. Celle bien mise, costume trois pièces et oeil allumé de Dupontel qui impose sa visite importune et qui  insiste. C'est plus futé que la lettre du labo sur le guèridon  de l'entrée qui attends que tu ais les couilles de l'ouvrir pour savoir comment vont tes seins et cela permet une richesse de situations entre pittoresque et grand guignol.
Et s'il ne faut réduire les dialogues qu' à un seul, je choisis celui  entre l'écrivain et son ex laissant leur fils:
"-Pars, va  cacher ta beauté, je te verrai dans ses yeux".
La bande son, de Ravel à Félix Leclerc, se termine malheureusement par une version du très usé "Ne me quitte pas" qui donne envie à beaucoup de quitter la salle in petto.
Il y a pourtant de quoi bouffer dans cette bonne toile !
*laisse, c'est le verbe!
*laisse, chuis crevè.
* (*astérisque (et périls): rôle de Clovis et fils de madame Boyer.

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