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Interview ni reprise ni échangée

Publié le 08 septembre 2010 par Mameriniak

Avec cette comédie, vous avez retrouvé le scénariste Nicolas Bedos et la réalisatrice Josée Dayan peu de temps après le tournage de Folie douce...
Oui, nous formons avec Josée Dayan, Nicolas Bedos et TF1 un quatuor qui fonctionne bien. Nous avons donc naturellement eu envie de travailler à nouveau ensemble, sans oublier Catherine Lara qui a une nouvelle fois réalisé un travail sensible et élégant sur la musique. Pour ce nouveau film, Nicolas voulait me voir dans une vraie comédie, registre dans lequel le public me connaît sur scène mais peu à l'image.

Votre personnage s'appelle encore Juliette. Est-ce une simple coïncidence ?
Nous trouvions amusant que mes personnages aient le même prénom à chaque film, un peu sur le principe des livres pour enfants Martine. En plus, j'aime ce prénom, je le trouve joyeux, à la fois démodé et très actuel.

Dans Folie douce, vous interprétiez une femme gentille et dévouée ; cette fois, vous faites le grand écart avec le rôle d'une vraie méchante !
Effectivement, Juliette est «infecte». Elle se comporte avec autorité et terrorise en permanence son entourage. Avec son mari, elle évolue dans un univers régi par le paraître et l'argent. Mais malgré sa fortune, elle s'ennuie terriblement et souffre beaucoup sans s'en apercevoir. Or, il est toujours difficile de se montrer sympathique lorsque l'on est malheureux. Mais son enlèvement lui permet d'ouvrir les yeux. En s'apercevant que ses proches ne veulent pas payer sa rançon, elle comprend qu'ils ne tiennent pas à elle. Son monde superficiel s'écroule alors. Mais elle va apprendre à aimer et à être aimée pour ce qu'elle est, en nouant une histoire affective avec ses ravisseurs. Finalement, elle va aller vers sa propre vérité, pour son plus grand bien.

Que ressent-on en interprétant un tel personnage ?
J'avais déjà joué quelques personnages snobs et exécrables dans mes premiers spectacles. Leurs excès les rendaient amusants, tout comme Juliette. Dans cette comédie, je devais impérativement être drôle car Juliette est supportable tant qu'elle est amusante. Sinon, seul l'odieux subsiste. Pour cette raison, j'étais particulièrement attentive aux rires de Josée Dayan qui est ma première spectatrice. Toutefois, je n'aurais pas pu jouer ce rôle trop longtemps. J'en aurais souffert émotionnellement.

Avez-vous rencontré des difficultés sur certaines scènes ?
Lors d'une séquence, je devais traverser une rivière. Dans ma vie personnelle, j'aurais refusé catégoriquement. Je suis du genre à vouloir distinguer la taille du grain de sable sous mes pieds quand je me baigne. Mais un réalisateur peut tout me demander sur un tournage ! Même cas de figure pour la séquence avec les rats. Je me suis quand même surprise à aboyer pour les faire fuir, une réaction totalement spontanée que Josée Dayan a conservée au montage.

Nicolas Bedos, que vous connaissez bien, fait ses débuts d'acteurs...
Il n'avait jamais tenté l'expérience mais j'ai toujours pensé qu'il ferait un bon comédien. Avant de débuter le tournage, Josée Dayan lui a dit : «Tu seras Jean-Pierre». Il a d'abord refusé puis, face à son insistance, a fini par accepter. J'étais heureuse d'assister à ses premiers pas !

Vous étiez également entourée de Gilbert Melki et Fellag, deux hommes habitués à faire rire...
Effectivement, et c'était un véritable plaisir. Gilbert Melki est un garçon inspiré et inventif pour lequel j'ai beaucoup d'admiration. Il est primordial de se sentir bien avec son partenaire pour interpréter un couple, spécialement dans une comédie où l'on joue très en interaction. Quant à Fellag et à sa femme Marianne, ils sont parfaits. Josée Dayan dit toujours que le casting représente le premier acte d'un metteur en scène. Elle a raison.

Vous souvenez-vous d'une anecdote particulière ?
Nous nous sommes aperçus avec Nicolas Bedos que nos deux films en commun présentent des similitudes. D'abord, je mets un somnifère dans un verre... pour droguer un homme ! Ensuite, je danse. La première fois, c'était sur un air de Curtis Mayfield ; la seconde, sur un rythme cubain.

Quels sont vos autres projets ?
J'espère sincèrement que notre belle équipe sévira encore mais il est trop tôt pour en parler. En attendant, je pars deux mois en Thaïlande en mars pour tourner la première réalisation de Christian Clavier, une comédie drôle et profonde avec Jean Reno.

Propos recueillis par Aurélie BINOIST, TF1


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