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J’y z’étais

Publié le 10 septembre 2010 par Jlhuss

capture.1284068536.JPGMakhno réagissait ici, avec son style inimitable et à sa manière, à la note “Bien huilé ” publiée à l’occasion de la dernière manifestation à propos des retraites. L’émission d’hier soir, le Chant du cygne d’Arlette Chabot   , m’inspirait pourtant quelques réflexions … Mais elles sont tellement “convenues”, à l’image des intervenants aussi talentueux soient-ils … Que je pense préférable pour le lecteur de ce blog de lire du moins conventionnel nous ramenant à la journée du 7 septembre : ” Bien huilé” vous-dis-je !

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Ah ! Ben ! Moi aussi “j’y z’étais”.

Pas à Paname ‘videmment, nan ! A Douai (c’est moins loin pas vrai ?)

- Alors, raconte !

- Vui ! Vui !

Du monde, certes (et même du beau monde), plus que la dernière fois sans doute (mais bien moins qu’autrefois). Quatre mille environ (selon moi), et pi … absolument aucune “ambiance”.

- Non ????

- Si ! Si !

Rien. Aucun “mot d’ordre”, aucun “slogan” ne fut repris en choeur par cette foule de pourtant convaincus (j’imagine).

- Et de quoi que ça causait dans les rangs ?

- De tout sauf des retraites.

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Mais surtout des syndicats. C’est sans doute un malheureux effet du hasard, mais tous les “copains” avec lesquels j’ai pu engager un brin de discussion m’ont tenu à peu près le même discours désabusé : ” Qu’est ce t’en dis grand des syndicats ?”

La question est sans doute bien mal posée, la vraie question c’est : “Qu’est ce t’en penses des dirigeants actuels des syndicats qu’on a ?”

Et là …

Je reprendrai bien la formule de Louis (en la transformant un peu, le bon maître me le pardonne).

“Celui qui croyait au père Noël, celui qui n’y croyait pas”. “M’en voudrez vous beaucoup” si je vous dis que je fais partie des seconds.

Y’a belle lurette que je n’ai plus aucune illusion au sujet des “apparatchiks” qui se sont emparés “démocratiquement ” du pouvoir syndical, mais là, je dois avouer qu’ils ont fait fort, très fort !
Problème : leurs “grosses ficelles” sont devenues tellement grosses, qu’on finit par les entrevoir et la tarte à la crème de la “pénibilité” (entre autres), commence à nous les briser menu “tertous”, faut avouer.

“J’en ai tant vu qui s’en allèrent / ils ne demandaient que du feu / ils avaient si peu de colère / ils se contentaient de si peu.”

Jusqu’à quand ?

On verra bien. N’attendant, si quelqu’un pouvait me donner l’adresse d’un marchand de cordes (sérieux de préférence).

Nan ! J’déconne !

Quoique …

Sans doute mon cher camarade : “ceux d’en face ”.

Que de fois j’ai pu l’entendre cette “formule magique” qui a souvent suffi à me faire “fermer ma gueule” (et pas qu’à moi), parce que justement : “ceux d’en face”.

Comme le chantait Jeannot :”Il nous en ont fait avaler des couleuvres !”, approuver de “justes procès” et tant de honteuses trahisons (de Moscou à Berlin en passant par Varsovie et Prague), de compromissions “raisonnables”, j’en passe (et des plus “plurielles” encore), pour ne pas donner des arguments à “ceux d’en face”, mais ça nous a conduits où ?

Alors le : “silence dans les rangs parce que sinon : ceux d’en face !”.

Pour Makhno, c’est fini.

Passe encore que le responsable (en “chef”), de la CFDT, fidèle à l’histoire de son syndicat (à relire), continue à assumer son héritage en trahissant systématiquement ceux dont il prétend défendre les intérêts (rires), mais qu’on retrouve le même genre “d’irresponsables” (dignes de ceux de la “cinquième colonne”), à la tête de la CGT, même si “ceux d’en face” …

Je m’en fiche.

Allez, de “journée d’action” en “journée d’action”, ils finiront bien par venir à bout de la “résistance populaire” (qui n’est pas si grande) et à en dégoûter encore quelques uns (de plus), le scénario est déjà en place, ensuite, avec la complicité active de “ceux d’en face” (justement), ils iront “pantoufler” au conseil de ceci ou de cela (pas vrai Jean-Christophe ?), tout en prenant des airs écoeuréss quand ils causent des magouilles du ministre Woerth.

“On ne déclenche pas une grève générale en appuyant sur un bouton.”

Certes, mais on en risque pas non plus de la “déclencher” (comme ils disent), quand on sait d’avance qu’on pourrait bien être au premier rang de ceux qui auront des comptes à rendre le jour où …

Ensuite, on pourra s’occuper “démocratiquement” des autres, car ceux là sont des “adversaires”, pas des “ennemis”.
Ils ne font somme toute que défendre leurs intérêts de classe, ça n’est pas un crime, la trahison, si.

Cordialement

Makhno


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