Un reportage de notre envoyé spécial en Allemagne, Antoine.
L’Allemagne, son jeu de passes, sa rigueur défensive et son état d’esprit irréprochable. S’il n’en reste qu’un pour ne pas apprécier la meilleure génération Schwarz-Weiss depuis au moins 20 ans, c’est bien Michael Ballack, milieu emblématique de la Mannschaft et capitaine depuis plus de 6 ans. Exécuté par l’équarisseur de jambes ghanéen Boateng avant la coupe du monde, il laisse (définitivement ?) à Lahm brassard et leadership. Il faut dire que le latéral munichois a déjà indiqué qu’il voulait garder le tissu rouge sur son épaule, même en cas de retour de Ballack. L’ex-star londonienne y est allée au bulldozer pour lui rappeler qui était le chef. Ambiance.
C’est le finalement le principal problème que Löw devra résoudre pour tracer sa route vers le sacre en 2012. La liste des egos protéiformes est bien connue de ce côté du Rhin, les 10 dernières années ayant vu des joueurs comme Matthäus, Effenberg ou Kahn aboyer dans les medias et les vestiaires pour conserver leur influence.
La récente prestation réussie en Afrique du Sud a déchainé les passions pour les joueurs allemands, le Real s’est offert Khedira et Özil et rêve de Schweinsteiger, côté aujourd’hui à plus de 50 millions d’Euros. C’est autant la crise de melon soudaine que le risque de peu jouer dans des clubs à forte concurrence qui pourra faire dévier cette belle jeunesse.
La fraicheur du jeu développée par la sélection est basée sur une belle dévotion au collectif, sans dépendance trop prononcée envers tel ou tel joueur. C’est en fait une véritable antithèse du star-system canal Bayern Munich / Real Madrid que devra continuer à développer Löw. S’il parvient à maitriser cet aspect, nul doute que l’Allemagne décrochera enfin le titre continental.
Equipe-type :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble